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Critique de CalouRmn


Un polar politico-fantastique sur fond de menace épidémiologique dans une ambiance à la Chattam; un mélange de Chattam pour les intrusions dans le Paris Underground , de Wending pour « Les somnambules » ou de Luc Besson (Lucie) pour le prolongement des connexions neuronales.

Une organisation réticulaire affiche ouvertement sa haine des différences avec un leader que ses troupes suivent aveuglément… Les Vicaires : un groupuscule d'ultra-droite dont l'idéologie est basée sur la vicariance ; en clair, des organismes de nature identique se doivent de demeurer géographiquement séparés ; si une dispersion intervient, ils entrent en compétition avec les hôtes initiaux de l'habitat, et l'un des organismes vicariants va finir par supplanter l'autre…
Transposée à la nature humaine, cette idéologie pourrait simplement être exprimée par un « Chacun chez soi et les poules seront bien gardées »… avec tout le panel de dérives xénophobes que cela sous-entend !

Tout naturellement, lorsque plusieurs migrants SDF succombent en quelques minutes à une affection aussi foudroyante qu'incompréhensible, les soupçons se tournent vers cette organisation… avec la crainte d'une propagation de cette infection léthale qui a également causé la mort de quelques bénévoles présents sur les lieux Porte de la Chapelle. Un homme, vraisemblablement contaminé mais sauf, est activement recherché.
Parallèlement, l'enquête va s'orienter vers les milieux des marchands de rêves et des magnétiseurs exerçant toujours secrètement dans des sanctuaires branchés parisiens…

J'ai aimé le thème de l'intrigue et les intrusions dans les méandres du somnambulisme et de l'hypnose ; j'ai moins aimé les explications un peu trop détaillées sur le même sujet ainsi qu'un déséquilibre entre les scènes descriptives et les dialogues moins présents… Fabrice Jambois est titulaire d'un doctorat en philosophie et on ressent la volonté de TOUT décortiquer 😊
Certains passages auraient pu faire l'objet d'une postface… ( postlogue n'existe pas je crois ?)
A l'inverse, le dénouement semble abrupt avec des zones qui demeurent obscures.

Un premier roman assez original, tant sur l'intrigue que sur la forme, avec un style recherché et des éclaircissements poussés sur les thèmes scientifiques ou paranormaux ; on pourrait parfois reprocher à Fabrice Jambois des phrases un peu longues et de s'étendre un peu trop sur quelques explications, ce qui alourdit légèrement le récit et fait perdre de temps en temps le fil de l'histoire… La rançon de la jeunesse dans le métier !

En conclusion, Merci à l'Escargot noir pour cette belle découverte au salon du polar francophone à Sens, le 28 mai. Un premier roman prometteur pour un auteur à suivre.
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