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Critique de SylvieHB


Le résumé de l'histoire est évidemment le même que pour la version Anastasia de la série, mais cette fois-ci du point de vue opposé.
Il s'agit donc de la rencontre entre un riche et complexe homme d'affaires pour qui le sexe est uniquement un rapport de domination et de soumission, et une innocente jeune femme aux attentes romantiques qui le séduit dès les premiers instants.

Et en fait, tout est dit dans ce résumé.
Christian Grey est un homme qui contrôle jusqu'à l'extrême tous les domaines de sa vie. Tout est cadré, organisé au millimètre près. Et sa fortune n'est qu'un moyen qui lui permet de satisfaire ce besoin de contrôle. Même ses loisirs en sont une parfaite illustration : il aime voler, que ce soit dans un hélicoptère ou à bord d'un planeur, parce que c'est lui qui est aux commandes.
Il n'est pas surprenant que ce besoin de contrôle, qui lui vient des traumatismes de son enfance dixit le Dr Flynn, s'étende à sa vie amoureuse.

Si le roman ne nous apprend rien sur Christian de ce point de vue là, il nous permet de voir les rouages de son fonctionnement, jusqu'à l'excès.
Dans cette version, EL James confirme les soupçons qu'Ana, et surtout nous, avions concernant les agissements de Christian. Oui, il fait tout ce dont Ana le soupçonne. Même plus parfois. Et du coup, c'est décevant parce que nous, lecteur, nous n'apprenons rien.
Même la plongée dans les pensées de Christian est décevante. C'est froid, limite impersonnel. Pourtant, il montre ses émotions, il s'emporte, il s'interroge, il se torture l'esprit. Mais autant c'était immersif avec Ana, autant je suis restée spectatrice avec Christian. Peut-être justement parce que son caractère se prête moins à l'empathie…
Et même si je comprends l'omniprésence de ses cauchemars qui le ramène, et nous avec, aux traumatismes de son enfance qui ont fait de lui l'adulte qu'il est aujourd'hui, ça devient vite répétitif. Et lassant, donc.

J'attendais beaucoup de cette version parce que j'avais connu la même expérience en lisant Midnight Sun, qui est à Twilight ce que Grey est à Fifty Shades.
Si les sept cents et quelques pages se lisent malgré tout assez vite grâce au style toujours aussi vivant de EJ James, au final elles ne m'apportent rien. Ou très peu.
J'espérais rencontrer Mrs Robinson, observer d'un oeil neutre sa relation passée et présente avec Christian. Leur soirée ensemble est expédiée en quatre pages, me laissant sur ma faim. Seule la tentative de suicide à son domicile d'une de ses anciennes soumises est un élément nouveau, et encore si je fais abstraction de ma lecture datant d'il y a sept ans des deux autres tomes de Fifty Shades version Ana.

Bon, cette déception ne me fera pas renoncer à mon projet de lire la suite de la version de Christian. Je garde l'espoir que les deux tomes suivants apporteront une plus-value à l'histoire.
Mais je vais sans doute m'accorder une longue pause avec d'autres styles et d'autres univers avant !
Lien : http://sylviebeillard.fr/202..
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