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Critique de MarianneL


Le narrateur de « L'image dans le tapis », un jeune critique littéraire, accepte avec extase, suite à la défection de son ami Corvick, d'écrire un article sur le dernier roman d'Hugh Vereker, écrivain qu'il admire et à la réputation déjà bien établie. Après la parution de cet article, il rencontre Vereker qui lui confie que l'intention générale, clé et raison d'être de l'ensemble de son oeuvre, n'a jamais été découverte ni à fortiori comprise par les critiques littéraires.

« Je ne lis pas ce qu'on écrit sur moi dans les journaux sauf si on m'y oblige et ce sont toujours vos meilleurs amis qui jouent ce rôle ! Mais il y a eu une époque où je les lisais de temps en temps, il y a dix ans de cela. Je dois avouer qu'alors les articles sur moi étaient plus idiots que maintenant mais de toute manière, il m'a toujours semblé qu'ils passaient toujours à côté de mon intention générale avec une perfection aussi admirable lorsqu'ils m'encensaient que lorsqu'ils m'éreintaient. Depuis, chaque fois que j'y ai jeté un coup d'oeil, ce fut pour découvrir qu'ils persévéraient allégrement, je veux dire par là qu'ils continuaient merveilleusement à passer à côté. »

Le jeune critique va se passionner pour la quête de ce secret, la recherche de cette intention indéfinissable, tout au long de sa vie. Vereker, sorte de double d'Henry James ici, piège-t-il ici le critique littéraire et nous avec ? N'y a-t-il aucun secret, ou bien le secret est-il bien là, attendant d'être dévoilé ?

Cette nouvelle de 1896 est un bijou dans lequel Henry James, avec tout son raffinement, sa subtilité et son goût pour l'énigme, met en scène l'affrontement entre écrivain et critiques, face à une oeuvre d'art qui ne cesse de nous échapper.
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