"C'est ce que l'homme a de merveilleux il ne se laisse jamais gagner par le découragement ou le dégoût au point de renoncer à se remettre au travail, car il sait très bien que c'est important et que ça en vaut vraiment la peine."
Fahrenheit 451
Il y a dans ce roman d'anticipation la graine d'un classique à la Bradbury. Ces lueurs crépusculaires de fin de monde et de société du futur vaine et désenchantée. Il demeure aussi beaucoup d'interrogations à la fin du livre. Pourquoi cette stérilité, est-ce voulu, pourquoi la dernière génération est-elle tellement semblable. Étonnamment cette société qui n'enfante plus ne part pas dans le chaos, et il reste dans la conservation des mémoires, des musées, des enseignements, un certain hédonisme qui s'empare d'une certaine tranche de population. Hédonisme que l'on doit sans doute à l'écriture de PD James, qui fait rêver là ses protagonistes aussi bien que ses policiers.
De ceci, je garde peu de sympathie à ses fils des hommes en rébellion, Xan et Théo s'étant taillés la part du lion. Personnages qui se complètent, ce sont les plus complexes, les plus travaillés et aussi les plus humains.
Parfois du plus sombre crépuscule, rejaillit la lumière. Peut être un des romans les plus optimistes que j'ai lu de l'auteur.
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