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Critique de Jabberwoky


Le style est agréable, fluide, et l'histoire bien construite, les dialogues sont vivants et distrayants, rien à dire de ce côté-là.
Mais l'ambiance et l'époque ne me plaisent pas du tout. Ce rococo géorgien m'agace prodigieusement. J'ai lu une critique qui compare l'ambiance du roman aux Liaisons Dangereuses, et c'est un peu ça. Une bande d'aristocrates blasés, cruels, égoïstes et hypocrites, qui ont bien trop de temps libre et qui se font des crasses les uns les autres tout en couchant les uns avec les autres. Berk. Déjà sous la plume De Laclos, je n'aime pas, mais alors là…
Ensuite les personnages sont vraiment très agaçants, et surtout pétris de mesquinerie. L'héroïne, Roberta, est une abrutie qui tombe amoureuses d'un salopard (qui n'est pas le héros) rien qu'en le regardant. Elle passe la moitié du roman à chouiner que sa vie est injuste parce que elle n'a pas l'homme de ses rêves, pendant que le héros lui titille les zones érogènes (apparemment, elle est amoureuse d'un autre, mais pas trop fort). Elle se croit mondaine et sophistiquée, mais n'est en réalité qu'une oie blanche passablement fade. le héros passe les 1 000 premières pages du roman à essayer (et réussir) à lui passer les mains sous les jupons pendant qu'elle chouine en pensant à un autre, tout en lui montrant bien qu'il n'écoute rien de ce qu'elle dit (parce que il s'en tamponne le cul par terre). Jemma, la duchesse, est assez originale et maline, mais son mari, le détestable duc de Beaumont mérite d'entrer au panthéon des butors imbéciles et égocentriques. le mec a trompé sa femme quelques semaines après leur mariage, tout en l'ignorant royalement le reste du temps au profit de sa vie politique, et se demande aujourd'hui si (peut-être) l'échec de leur union est de sa faute. No shit Sherlock.
Le scénario est pauvre en rebondissement (autre que machin qui joue à un jeu de société quelconque dans la chambre de machine en lui susurrant des insanités lubriques sous couvert de parler de stratégie) et globalement, on s'ennuie un peu, et les personnages aussi (ce qui explique peut être qu'ils passent leur temps a se mentir ou a se tripoter les uns les autres). En plus le héros passe son temps à « forcer » l'héroïne (a le toucher, a l'embrasser, à se déshabiller, etc etc) alors qu'elle dit « non » en pensant « oui » (et j'en peux plus de ce schéma pourris…)
Du coup ca a beau être bien écrit… ça reste une romance sur des imbéciles nombrilistes qui tournent en rond dans un tout petit aquarium en grignotant leur propres déjections.
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