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Critique de NicolaK


Que ta chute soit lente est le huitième roman mettant en scène notre cher Roy Grace et son équipe (et non, Mylène Farmer n'en fait pas partie. Je ne sais pas pourquoi les titres français nous la rappellent aussi souvent, alors que les titres originaux n'ont rien à voir. Pour celui-ci par exemple, c'est "Not dead yet".)
Cependant, on n'est pas très loin du milieu, puisque l'enquête se déroule lors de l'adaptation cinématographique de la relation entre George IV et Maria Fitzherbert, cette dernière devant justement être interprétée par Gaia Lafayette, une chanteuse. Coïncidence ? Je ne crois pas. J'extrapole, hein, aucun rapport avec Mylène. Ladite Gaia (savant mélange de Madonna et de Lady Gaga d'après l'idée que s'en fait l'auteur) est un peu en perte de vitesse et surtout d'audimat, et ce rôle tombe à point nommé pour relancer sa carrière.
Et notre charmant Roy Grace ne va plus savoir où donner de la tête, entre un type de la mafia qu'il a fait incarcérer qui va se retrouver en liberté et la protection de la star sur le déclin qui lui a été confiée.
Le producteur du film n'est pas dans de meilleurs draps, la faillite le menace et son avenir dépend du succès de ce long métrage. L'enjeu est donc de taille pour pas mal de protagonistes.
De plus, le fait que le film soit tourné à Brighton fait grand plaisir aux pontes de la ville qui envisagent un afflux massif de touristes, publicité et tout le toutim. Jusqu'ici, ça fait pas mal de choses à gérer pour l'auteur mais il s'est dit que ce serait bien en plus si un fan de Gaia, le numéro un, le seul, l'unique (du moins pour lui) était glissé dans le paysage, celui-ci espérant resserrer ses liens avec la star.
Tout le monde se frotte donc les mains avec délectation, sauf Roy qui commence à avoir mal au bout des cheveux. Et bien entendu, je vous le donne en mille (non, pas Émile, je ne tomberai pas dans ce piège ultra cliché), quelqu'un tente de buter la pauvre Gaia avant qu'elle rejoigne les lieux du trounage. Ce n'est pas tout à fait le genre de publicité qu'elle recherchait, mais bon elle les a, les projecteurs. Et ce fan qui la harcèle et donne du fil à retordre à notre équipe de fins limiers. Beaucoup de pistes qui s'avèrent sans issue se présentent, les bonnes sont rares, pour ne pas dire inexistantes.
On est par ailleurs toujours plongés dans la vie privée de Roy et de la pauvre Chléo (vous savez, la légiste) qui a des problèmes de santé. Et pour ajouter à ses soucis, son passé à elle aussi se met à la rattraper.
Une histoire palpitante, parfaitement maîtrisée comme d'habitude avec Peter James. Les personnages sont décrits avec précision, y compris les secondaires. La vie privée des principaux protagonistes, ceux qui sont déjà un peu de notre famille, continue de s'entremêler habilement tout au long du récit. Ni trop, ni pas assez. Chapitres très courts, comme d'habitude (pas moins de 127 pour environ 500 pages); À chaque fin du précédent on peut difficilement s'empêcher d'attaquer le suivant... mais si, on connaît tous ça... allez encore un petit chapitre et j'arrête... et plouf, d'un coup, on a fini le bouquin. Autrement dit, un pavé qu'on ne voit pas passer, rythmé, sans temps mort. Tout ce que j'aime chez cet auteur.
Pour les lecteurs qui se demandent si enfin Roy aura cette fois la réponse aux questions qu'il se pose sur son passé, notamment la disparition de qui vous savez, ce ne sera pas encore pour cette fois. Là par contre, on commence à s'impatienter un chouia.
Mais si on lit les romans dans l'ordre, je dois dire qu'on a de plus en plus hâte de les enchaîner, arrivés à ce stade de notre lecture.
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