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Critique de dvall


dvall
26 septembre 2021
J'aime cette première de couverture qui m'évoque le personnage de salammbô, puissante figure féminine de la littérature classique. Mais c'est surtout le thème prometteur de ce roman qui m'a séduit : une revisite moderne et iconoclaste du mythe de Faust.

Quelle déception… Tous les ingrédients étaient pourtant là pour me séduire : une réflexion sur le temps qui passe, les illusions et les avanies de l'existence, la féminité et le désir de création, sur l'immortalité et la damnation même. le récit débute en baie de Douarnenez, où neuf femmes attendent le passeur qui doit les mener sur l'île du docteur Faust avec la promesse de retrouver leurs vingt ans. Toutes ont payé le prix exigé, sauf une qui est ici en tant que journaliste invitée. Et elle compte bien profiter de cette aubaine pour écrire son prochain roman.

J'espérais une ambiance anxiogène, une dimension philosophique forte, mais je n'ai rien trouvé de tout cela. Peut-être attendais-je trop de ce roman qui m'a paru bien plat, tant en termes de style que de réflexion. « Faust en femme, une île avec des sexagénaires en cure de rajeunissement, c'est grotesque » dit l'une des protagonistes de l'histoire. Non, le thème au contraire me paraissait très alléchant, casse-gueule mais engageant. C'est son traitement qui m'a paru complètement burlesque. Ne vous méprenez pas, ce n'est pas l'irruption du fantastique qui me déplaît, mais le ton trivial avec lequel il est abordé, son manque de crédibilité et la façon dont il est gobé pourtant par la narratrice. Ce qui aurait pu être une réflexion profonde sur l'âge, les désillusions et le sens de la vie devient à mon sens une galerie de portraits stéréotypés et superficiels.

J'avoue qu'il y a sans doute eu une erreur de casting entre ce roman et moi. Mea culpa. C'est un roman écrit par une femme, avec des femmes, pour des femmes (certaines, pas toutes), sur un ton léger mâtiné de misandrie. J'attendais quelque chose de plus universel, de plus profond. Alors si vous plongez dans ce roman, sachez quoi en attendre pour ne pas être déçu.e : de la légèreté et du second degré.
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