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Critique de Epictete


J'avais déjà lu quelques titres d'Alexandre Jardin et je l'avais surtout beaucoup entendu soit en interview, soit lors de ses participations à des émissions radiophoniques de promotion. Son humour, son entrain, son culot, parfois et son écriture m'avaient plu (même si je n'étais pas d'accord avec toutes les idées qu'il avance) Alors j'ai voulu aller plus loin, en reprenant une de ses premières publications.

Gaspard (Le zèbre) et Camille, deux membres apparemment bien normaux d'un couple de petits bourgeois (Notaire et professeur) très classiques, vont chercher chacun de leur côté à sortir de leur quotidien, à raviver la passion de leur couple, sinon dans leur vie.
Gaspard monte des stratagèmes plus ou moins monstrueux pour satisfaire ses objectifs de reconquête, et bientôt, Camille de son côté en devient prisonnière, s'invente elle-même un scénario afin d'entrer dans le jeu de son mari, mais surtout de satisfaire ses propres envies, ses propres rêves.

Ce roman traite d'un thème presque classique, présenté avec une écriture fluide, rythmée, joyeuse, même si la situation ne s'y prête pas.
C'est amusant et parfois, en lisant ce texte on a l'impression d'entendre la voix rieuse et mutine de l'auteur.
Ce livre est bien écrit, avec du vocabulaire et surtout une utilisation des temps à laquelle nous ne sommes plus habitués. Les chapitres sont très courts – Environ deux pages et demi en moyenne – et donnent un rythme très soutenu au récit. On vit intensément chaque journée passée par les acteurs de l'histoire.
Il y a bien sûr quelques facilités (du type « Une montre arrêtée donne l'heure exacte deux fois par jour… » Mais on est face à un nouveau type d'écriture particulièrement intéressant. Ce thème m'a rappelé une chanson de Richard Anthony de 1974 : « Qu'est-ce qui m'arrive aujourd'hui ? Je suis amoureux de ma femme ! » qui peut, à mon avis peut fort bien résumer ce roman, si ce n'est que son issue est nettement plus tragique.

Les questions posées sont du type :
• Peut-on jouer avec les sentiments ?
• Jusqu'à quel niveau ?
• Quels sont les dangers ?
Le texte apporte quelques éléments de réponse : « Maigre butin au regard de l'amour qu'il avait dilapidé dans cette aventure (Page 109) »

« le zèbre » est un roman qui se lit vite, mais apporte un certain nombre d'interrogations aussi bien au niveau du style que du thème choisi. Expérience intéressante.
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