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sur 2692 notes
J'avais déjà lu quelques titres d'Alexandre Jardin et je l'avais surtout beaucoup entendu soit en interview, soit lors de ses participations à des émissions radiophoniques de promotion. Son humour, son entrain, son culot, parfois et son écriture m'avaient plu (même si je n'étais pas d'accord avec toutes les idées qu'il avance) Alors j'ai voulu aller plus loin, en reprenant une de ses premières publications.

Gaspard (Le zèbre) et Camille, deux membres apparemment bien normaux d'un couple de petits bourgeois (Notaire et professeur) très classiques, vont chercher chacun de leur côté à sortir de leur quotidien, à raviver la passion de leur couple, sinon dans leur vie.
Gaspard monte des stratagèmes plus ou moins monstrueux pour satisfaire ses objectifs de reconquête, et bientôt, Camille de son côté en devient prisonnière, s'invente elle-même un scénario afin d'entrer dans le jeu de son mari, mais surtout de satisfaire ses propres envies, ses propres rêves.

Ce roman traite d'un thème presque classique, présenté avec une écriture fluide, rythmée, joyeuse, même si la situation ne s'y prête pas.
C'est amusant et parfois, en lisant ce texte on a l'impression d'entendre la voix rieuse et mutine de l'auteur.
Ce livre est bien écrit, avec du vocabulaire et surtout une utilisation des temps à laquelle nous ne sommes plus habitués. Les chapitres sont très courts – Environ deux pages et demi en moyenne – et donnent un rythme très soutenu au récit. On vit intensément chaque journée passée par les acteurs de l'histoire.
Il y a bien sûr quelques facilités (du type « Une montre arrêtée donne l'heure exacte deux fois par jour… » Mais on est face à un nouveau type d'écriture particulièrement intéressant. Ce thème m'a rappelé une chanson de Richard Anthony de 1974 : « Qu'est-ce qui m'arrive aujourd'hui ? Je suis amoureux de ma femme ! » qui peut, à mon avis peut fort bien résumer ce roman, si ce n'est que son issue est nettement plus tragique.

Les questions posées sont du type :
• Peut-on jouer avec les sentiments ?
• Jusqu'à quel niveau ?
• Quels sont les dangers ?
Le texte apporte quelques éléments de réponse : « Maigre butin au regard de l'amour qu'il avait dilapidé dans cette aventure (Page 109) »

« le zèbre » est un roman qui se lit vite, mais apporte un certain nombre d'interrogations aussi bien au niveau du style que du thème choisi. Expérience intéressante.
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Voilà je viens de tourner la dernière page de ce roman d'Alexandre Jardin, roman qui a obtenu le Prix Fémina en 1988 et qui a été adapté au cinéma par le regretté Jean Poiret. Avis mitigé! Une histoire rocambolesque qui fait sourire, rire même souvent et pleurer aussi. Difficile de suivre Gaspard Sauvage dit le Zèbre dans son imaginaire.Il est marié depuis 15 ans avec Camille, l'amour de sa vie , notaire de métier il consacre beaucoup de temps à Natacha et à La Tulipe ses enfants.Mais son rêve, que dis-je sa chimère , son chef d 'oeuvre,c'est arriver à ce que son mariage ne s'enlise pas dans la monotonie du quotidien. ET là faîtes lui confiance .......
Tout,tout, il fera tout pour que Camille et lui retrouvent la passion de leur rencontre et croyez moi rien ne l'arrêtera.
Une écriture vive , drôle, grinçante aussi, beaucoup d'émotions, de sentiments mais je n'ai pas accroché , je me suis même parfois, entre deux éclats de rire, demandé ce que je faisais dans cette galère! Bien sûr ceci n'est et ne reste qu'un modeste avis

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« le zèbre » est mon premier Jardin…
Il avait bien écrit « Bille en tête » un peu avant, mais les hasards de la chine en vide grenier m'ont mis en présence de celui ci…
C'est tout de même avec une certaine appréhension que j'attaque : un best seller, un auteur (déjà) controversé… J'ai déjà donné avec Amélie Nothomb ; et chat échaudé craint l'eau froide !

Surprise ! c'est frais, c'est enlevé, avec un sens de la formule qui ne manque pas de me séduire.
Et en parlant de séduction, nous voilà au coeur de sujet du livre. Et cette question, lancinante que l'on retrouve en filigrane de l'incipit : la passion est elle soluble dans vingt ans de lit à deux places ?

Gaspar Sauvage (le Zèbre), notaire, est marié à Camille et le couple ronronne… Où est la passion dans tout cela ? Gaspar va partir en reconquête de son épouse, comme au bon vieux temps ; et pour ça, il ne manque pas d'imagination, passion oblige.
Il s'ensuit un roman alerte, un peu (beaucoup) iconoclaste, souvent tendre… mais surtout imprévisible, dont ma lecture s'effectuera avec en tête le si beau texte de Souchon : « Passez votre amour à la machine, faites bouillir… Est ce que les couleurs d'origine peuvent revenir ? »…

Même si Alexandre Jardin est toujours aussi controversé, je ne sais pas vous mais moi, ce « Zèbre » m'a bien plu.

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Le zèbre est un roman que j'ai lu à sa sortie. Je garde un bon souvenir de l'histoire de ce personnage fantasque que l'auteur appelle le zèbre, personnage à part, original, qui souhaite redonner du piment à sa relation conjugale.
Lorsque les premiers émois se taisent et que la passion se ternit comment faire pour que l'autre vous regarde encore sans agacement lorsque vous tentez des actions fantaisistes pour raviver la flamme irradiante du commencement de l'amour ?
Gaspard tente alors de reconquérir sa femme par un comportement amoureux qu'il croit approprié, il lui déclare sa flamme au grand jour.
Au départ, Camille trouve tout à fait étrange le nouveau comportement de Gaspard et rejette ses propositions ; Ils ont 15 ans de mariage derrière eux et des enfants. Pour elle, le temps des jeux amoureux est terminé, ils sont définitivement entrés dans une phase où le quotidien le dispute à la routine amoureuse, Camille est blasée.
C'est alors que le héros va penser un nouveau moyen de reconquérir le coeur de Camille ; c'est désormais avec un masque qu'il avance, il invente toute une série de stratagèmes ingénieux.
Le plus fort c'est que la belle va entrer dans son jeu, il va s'ensuivre une nouvelle forme de bonheur, celui-ci sera pourtant éphémère...Pourquoi ? On le découvre à la lecture du livre.
A l'époque j'avais trouvé ce petit roman tout à fait original et inventif. L'imagination de l'auteur, jeune écrivain, m'avait fascinée. La plume est belle et aisée. Il a hérité du don de son père dont j'avais bien aimé l'oeuvre.
Depuis il y a eu un film et la jolie chanson d'Alain Souchon.

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Deux choses rapprochent Alexandre Jardin et Coluche : tous deux manient l'humour et l'autodérision avec grâce -même si l'un attaque tabous et valeurs, là ou l'autre se contente de les questionner-, et tous deux se sont présentés aux élections présidentielles, dans cette même optique contestataire ou de mise en question.
La comparaison s'arrête là, sans doute, car, au delà de son engagement public et citoyen intéressant, Alexandre Jardin suscite dans ses ouvrages une émotion renvoyant à l'intime, loin des outrances du personnage Coluche... encore que les aventures rocambolesques du Zèbre soient, à bien des égards, assez clownesques... tout en donnant à réfléchir... comme le grand Michel Colucci savait si bien le faire.
C'est sans doute pourquoi j'aime cet écrivain français, à la prose généreuse, gouaillesque, qui introduit dans notre imaginaire le Zèbre, symbole d'originalité, de folie douce et de courage, comme avatar fantasmé du mouton à cinq pattes, et alternative au triste mouton de Panurge...
Le thème du Zèbre est somme toute assez simple, et puisant dans l'expérience accessible à chacun, puisqu'il traite de l'épuisement de la passion dans le couple et de la volonté d'être d'un homme face à sa mort. Et même si nous ne pouvons pas chaque jour mener la quête trépidante et épuisante du Zèbre, nous pouvons nous en inspirer pour tenter de maintenir chaque jour la flamme de la vie, de l'amour, bien mieux que par les recettes toutes faite de John Gray.
Mais laissons à l'auteur de l'Ile des Gauchers le soin de nous parler des faiblesses de ce roman :
"Une fois, Cigogne était tombé sur un petit roman atypique au titre bizarre : le Zèbre, l'histoire d'un mari extravagant qui partait à la reconquête de sa femme, après quinze ans de mariage. L'auteur, un écrivaillon français mort à vingt-trois ans, se rebellait contre la fatalité de la débandade de la passion ; mais sa prose était maladroite, insuffisante pour donner au roman tout le souffle que requérait son sujet. Et son héros n'était qu'un adolescent prolongé, accroché qu'il était à son idée de faire survivre sa passion, sans chercher à la transmuer en un amour authentique. Sans doute l'auteur du Zèbre était-il trop jeune pour s'aventurer dans cette voie."
Et en effet, c'est là un livre d'adolescent ou de jeune homme. On pourra regretter -ou louer- sa fraîcheur. La quête passionnelle de son héros n'a pas grand-chose à voir avec l'Amour vrai, prend trop en compte la partenaire féminine comme simple miroir d'un ego, et ne fait que tenter de transposer dans le couple la course folle que les libertins jouent en dehors . Mais justement parce qu'il aborde sans faux-semblants ce fantasme légitime qu'a chacun de sentir perpétuellement couler dans ses veines la délicieuse héroïne de la passion amoureuse, il mérite d'être lu, et ses quatre étoiles.
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Gaspard Sauvage dit le Zèbre refuse de croire au déclin des passions dans le couple qu'il forme avec Camille..Il est notaire en Mayenne et son épouse est professeure de mathématiques, ils vivent dans la Maison des Mirobolants avec leurs 2 enfants : la Tulipe et Natacha. Mais, Gaspard veut reconquérir son épouse et retrouver la ferveur de leurs premières amours, en effet il trouve Camille trop passive et trop romanesque alors quand, après 15 ans de vie commune il sent que leur couple s'avance vers un naufrage : il décide d'agir !
Il va mette au point des procédés et des stratagèmes rocambolesques pour redevenir l'homme des ses rêves : l'Amant de Camille....
Il va avoir pour complice, son voisin et ami Alphonse qui tient une ferme voisine avec sa femme Marie-Louise car il veut réaliser ses plans même au-delà de sa mort ! Deux petites remarques : pour Natacha, sa fille qui redistribue équitablement dans le cimetière, les fleurs des tombes et, pour l'épitaphe " Il n'y a pas d'autre mort que l'absence d'amour "...
Un roman tendre, drôle, léger avec une belle écriture sertie d'un vocabulaire élégant sur des thèmes comme l'amour, le désir, la fidélité, l'adultère, le couple et le mariage..
Alexandre Jardin, âgé de 23 ans a obtenu pour ce roman le Prix Fémina en 1988...
L.C thématique de février 2022/2023 : un animal dans le titre.
Challenge ABC 2022/2023.
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CHALLENGE ABC 2013/2014 (23/26)

Je ne suis pas fan des romans d'amour et pourtant, je me suis lancée dans cette lecture, ayant déjà été séduite, il y a longtemps, par la plume d'Alexandre Jardin. Je ne regrette pas mon choix car voilà encore un roman où j'ai pu relever un nombre incalculable de citations, véritables petites pépites de la langue. Une question me vient tout de suite à l'esprit : comment peut-on écrire à vingt-trois ans (prix Fémina 1988) un livre sur l'usure des sentiments ? Peut-être en s'inspirant un peu de son propre père, qui d'après l'auteur ressemblait au Zèbre, dans les sentiments éprouvés pour sa femme, et qui est décédé aussi alors que lui-même avait 15 ans.

Comme le dit Alexandre Jardin, il n'a pas voulu écrire un roman d'amour mais un roman d'aventures dont l'amour est l'objet... et pour moi, c'est réussi. Quand dans la loufoquerie du départ, se profile, subtil, le drame, et que la mort vient perturber le jeu de la comédie, l'émotion est sans contexte au rendez-vous. Et une petite voix nous murmure, il a raison ce zèbre finalement : profitons pleinement chaque jour des êtres que nous aimons.
C'est bon, rangez les mouchoirs, la minute sentimentale est finie !
J'ai noté aussi que ce roman était un bel hommage à l'amitié avec Alphonse, complice de Gaspard jusqu'après la mort, pour entretenir la flamme de la passion chez la femme qu'il a dû quitter.

Même si au début, j'ai trouvé les ficelles du héros, dans la reconquête de son épouse, un peu grosses et surtout prévisibles, j'ai finalement été sensible à la "morale" de cette histoire et au talent de l'écrivain qui a su mêler humour et émotion. 15/20

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Je ne me lasse pas de lire les romans de cet auteur. C'est incroyable l'imagination que peut avoir Jardin. Il m'a été difficile de refermer le livre avant d'en avoir fini la lecture. Toute mon attention a été prise, par les différents stratagèmes utilisés par le Zèbre pour tenter de faire renaître la passion dans son couple usé par les années de vies communes. C'est une très belle histoire d'amour, qui peut nous donner des idées afin de ne pas laisser son couple dériver sur le fleuve de la routine.
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Après 17 ans de vie commune avec Camille, Gaspard, dit le Zèbre, notaire de son état, décide de tout faire pour que leur couple ne plonge pas dans un état de morosité, de silences, de ruminations suivies de paroles acerbes ou haineuses, d'habitudes néfastes. Bref, il refuse l'éventualité que leur couple devienne avec les années un couple de vieux !
Pourtant, le Zèbre est un personnage hors du commun et déjà sacrément loufoque. Camille n'a pas l'air de s'ennuyer et leurs deux enfants adorent ce père original qui est apprécié des habitants du village. Mais un accident de voiture dont Camille s'en sort de peu déclenche chez le Zèbre une véritable phobie que chaque jour peut être le dernier à vivre à ses côtés. Et c'est parti pour une incroyable odyssée. Jeux, reconstitutions, pièce de théâtre, provocations, tout est bon pour reconquérir sa belle comme au premier jour de leur amour. Et bien je peux vous dire qu'avec le Zèbre, on ne s'ennuie pas une seconde !

J'ai beaucoup ri, je me suis laissée emporter par cet énergumène, par ses deux enfants adorables et par Camille que j'ai parfois plaint et parfois eu envie de lui dire : allez, Laisse toi aller !
Un livre bonne humeur.
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Je me souviens avoir adoré ce livre en le lisant adolescente. Cette reconquête amoureuse, pleine d'humour et un peu folle m'avait ravie.
C'est donc avec plaisir que jai retrouvé ce livre dans ma bibliothèque. J'apprécie toujours l'humour et le ton de l'auteur. Par contre, je n'apprécie pas certains passages comme le faux sucide ou la demande faite à Alphonse sous forme de testament (jouer son fantôme pour continuer à courtiser sa veuve). Pauvre Camille ! Ce livre m'a mis très mal à l'aise. Ce comportement n'est pas digne d'un homme éperdu d'amour ou de passion mais plutôt celui d'un pervers narcissique désirant garder son emprise sur sa proie.
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