On ne peut progresser dans son art, sans progresser dans ce que l'on est en essence...
Jarsen demanda à l'ordre du temple de faire venir le chirurgien de notre roi, Rorgre aux doigts d'araignée. Jusqu'ici, pour moi, un chirurgien était un croisement entre un boucher et un bourreau, en beaucoup plus sadique. Mais Rorgre connaissait son travail. Il me laissa plus vif que mort, ce qui était déjà un véritable exploit.
[Redwin] Aujourd’hui je sais qu’Ulrog n’a jamais cessé de croire en moi et que c’est ça le véritable courage. Croire, envers et contre tout en ceux qu’on aime.
— Tu entends le chant du métal ? Cette vibration à peine perceptible ?
— Oui.
— Alors fais-le chanter. Laisse la musique de l'acier guider ton marteau !
Je ne forgerai jamais d’arme. Je refuse que ma magie soit mise au service de la mort et de la destruction… Le grand art doit s’exprimer à travers la vie. L’utiliser pour étouffer la lumière de la création, c’est le pervertir et se pervertir soi-même.
Parfois, le plus difficile est de faire le premier pas. Mais ça peut aussi être le début d’un calvaire sans fin. Il ne me reste pas beaucoup de souvenir de cette époque sombre, puante et amorale. Mes adversaires, n’étaient que des ombres dans lesquelles je projetais toute ma haine et ma détermination. Je découvris que la technique, la condition physique, la volonté, n’ont que peu d’intérêt dans un combat à mort… Seul compte vraiment le feu qui vous anime…
[Redwin] Pourquoi m'as-tu caché l'existence des runes de bataille ?
[Ulrog] Ces runes sont puissantes, mais cette puissance est dangereuse...Le maître de forge qui inscrit une rune au cœur du métal, l'inscrit également dans sa propre chair, dans sa propre âme...Et même dans l'esprit collectif de notre race. Ces runes sont un poison pour l'âme du peuple nain...Et aussi longtemps que nous les utiliserons...nous ne pourrons trouver la paix.
Le grand Art doit s'exprimer à travers la vie. L'utiliser pour étouffer la lumière de la création, c'est le pervertir et se pervertir soi-même.
(Ulrog)
Il me faut désormais affronter mes démons. La rédemption ou la mort. Je le jure sur ce que j'ai encore d'honneur et d'amour propre... ce combat sera le dernier... Mort ou victorieux je ne combattrai plus.
(Redwin)
Je laissai le village où j'avais vécu mes 17 premières années sans un regret. Seul m'animait ce désir de reconnaissance. J'étais jeune. J'avais l'impression que la vie me devait bien ça. J'ignorais encore qu'il n'y a rien de gratuit ici bas.