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Critique de LoupAlunettes


Après lecture, nous nous poserons la question.
Ne raconte t-on pas rarement les grosses colères de fille en littérature jeunesse?
Si il y en a plein, serait-ce alors qu'elles se cachent parce qu'elles ne veulent pas qu'on les trouve, se plaçant de côté aussitôt lorsque nos mains se tendaient et farfouillaient dans un bac pour une histoire : "Non, pas moi, j'ai pas envie d'être raconté!", qu'elles diraient.

C'est bien dommage pourtant, pour une histoire, de ne pas être trouvée, de ne pas être raconté.
Quelles chipies nous aurions là si cela était vrai!

Nous aurons mis tout de même la main sur l'une d'entre elles et nous vous la présenterons qu'elle le veuille ou non (non, mais) parce que nous l'aimons bien.
Pas sûr d'ailleurs que celle-ci se cachait.
Elle nous ait même assez facilement tombée dans les mains.
" Coline ou les couleurs du temps".

C'est donc une histoire de tempète, de peste, de fée et de sorcière.
C'est l'histoire des humeurs de la petite Coline imaginés par Yannick Jaulin et éclairés des couleurs de Benoit Perroud.
L'auteur logera un peu de sourire, de tonnerre et de poésie à l'intérieur du secret que Coline pensera détenir.

Coline est une petite sorcière du temps.
C'est son papa qui lui a dit.
Au début, on le comprendra, c'était juste une histoire, comme celle des fées, pour illuminer l'imagination de Coline le jour, pour adoucir ses nuits aussi.
On comprendra aussi que la petite y croira dur comme fer (c'est ce qui arrive avec les bonnes histoires) et qu'elle s'attachera à faire d'elle une petite fille sage et modérée car sinon...sinon, une de ses mauvaises humeurs pourraient inonder le paysage et chasser le soleil d'une tempête noire.
C'est moins chouette les jours de pluie.

Nous aurons à la fois au fil de la lecture un pied dans l'imaginaire, avec les images et les croyances de Coline mais aussi un pied dans un quotidien qui nous parle.
D'une manière métaphorique, nous l'aurons saisis, nos mauvaises humeurs et grosses colères pourront nous gâcher une journée, noircir le tableau et rendre d'ailleurs des enfants comme Coline désagréables, moins épanouis et optimistes.
Le papa de cette histoire voulait faire sans nul doute de sa fille une âme souriante, avec cette conviction magique de pouvoir rayonner sur son entourage et d'agir sur elle-même avec son enthousiasme. Les beaux jours seront magiques.

Mais Coline en sera sûre, elle peut influer sur le beau temps ( regardez les images).
Et elle aura même des exemples à nous confier ( bon sang de bois!).
Mais chhhht, n'en parlez à personne.

La petite Coline est un peu magicienne mais hélas aussi un peu sorcière (comme chacun d'entre nous quand l'humeur noire prendra le dessus).
L'acceptation de cette part de tempête avec ce conte permettra de déculpabiliser les enfants qui font des bêtises, d'accepter de ne pas être de bon poil tout le temps.
Les pleurs, les colères, sont naturelles mais ne doivent pas durer.
Attention le ciel, Coline!
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