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Critique de Aelinel


Vous connaissez mon enthousiasme dès qu'il faut lire une oeuvre de ce grand maître de la Fantasy française qu'est Jean-Philippe Jaworski. Après Gagner la guerre et Rois du monde, pour le premier tome, je m'attaque à ses nouvelles. Je compte d'ailleurs lire Janua Vera et le sentiment de fer bientôt mais pour l'heure, je débute par ce recueil de deux nouvelles qui appartient également aux Récits du Vieux Royaume.

La première nouvelle d'une cinquantaine de pages conte le siège de la ville de Montefellone, par le Duc Isembard d'Arches fidèle au Royaume de Leomance. La cité est sous obédience de la République de Ciudalia et quiconque parviendra à la prendre aura une mainmise hautement stratégique sur le territoire.
Très honnêtement, j'ai peu goûté cette nouvelle à cause de la prédominance d'un vocabulaire militaire trop spécifique que je maîtrisais mal. Je vais vous donner un exemple :

Une immense clameur fait écho au fracas du rempart écroulé. Dans le camp des assiégeants, les chevaux piaffent et s'ébrouent avec frayeur ; la cohue des francs archers et des soudoyées, des engingneurs et des coutiliers, des massiers et des écuyers, des chevaliers et des barons brandit des pennons déchirés, des boucliers bosselés et des armes épintées. (P. 12)
J'avoue que cela a un peu nuit à ma lecture et à me faire rentrer dans l'histoire. On est d'accord, j'adore ce genre d'auteurs qui portent leur lecteur vers le haut en leur proposant un style d'écriture complexe et élaboré. Mais, pour ma part, j'ai eu un peu de mal à distinguer les différents corps d'armée ainsi que les éléments de leur équipement (armes et armures). Passé cela, c'est toujours un régal de lire le style Jaworski avec ce background sous jacent toujours aussi bien échafaudé et la chute, bien entendu magistrale!

En revanche, j'ai eu un petit coup de coeur pour la seconde nouvelle éponyme Comment Blandin fut perdu de soixante dix pages. Albinello est un peintre itinérant spécialisé dans les fresques. Un jour, alors qu'il travaille pour le monastère de Havreval, la Mystagogue Theodrade lui propose de prendre comme apprenti, Blandin, un jeune homme talentueux en enluminure. Fasciné par son don, Albinello le prend alors à son service et l'emmène avec lui sur d'autres chantiers. Au fur et à mesure de leur collaboration, le peintre tente de percer à jour son apprenti mystérieux et de savoir qui est cette fameuse Alma dont Blandin semble si obsédé.

Passionnée par la période de la Renaissance Italienne et par l'Art représentatif de cette époque, j'ai été comblée par cette nouvelle qui s'en inspire tant. On sent que l'auteur s'est beaucoup documenté allant jusqu'à décrire les méthodes de travail de ces artistes. Ce que j'aime par dessus tout chez Jaworski, c'est qu'il arrive à prendre des éléments pré-existants de notre Histoire et à les distiller avec finesse dans son univers. Pour ma part, cette nouvelle a été passionnante à suivre et la chute, sujette à multiples interprétations, est également bien trouvée. Quel grand art!
Lien : https://labibliothequedaelin..
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