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Critique de Henri-l-oiseleur


L'histoire du Chevalier aux Epines se poursuit par ce second volume non moins palpitant et plein d'aventures que le premier. On change de narrateur, et le récit est mené par le célèbre don Benvenuto Gesufal, héros de "Gagner la guerre", assassin professionnel plein de verve et d'humour, et sans aucun scrupule. Si on ne lui en veut pas de sa cruauté et de son manque de remords, c'est qu'il est au service de grands personnages infiniment pires que lui, dont il exécute les plans comme il peut. On risquerait, avec ce changement de narrateur et de mentalité, de perdre la dimension surnaturelle et l'étrangeté de certaines scènes et atmosphères du premier volume, mais avec beaucoup d'art et de malice, l'auteur fait jouer les forces, naturelles ou non, les unes contre les autres et maintient fermement la cohérence de son histoire. Ainsi, l'entrée en scène de Gesufal m'avait fait craindre de lire un volume entièrement politique, avec les subtiles intrigues que cela implique, dénuées de toute magie. Mais, à la différence de George R.R. Martin, Jean-Philippe Jaworski sait faire jouer les unes contre les autres des causalités de nature différente. Donc la lecture de ce volume est très agréable, et le changement de narrateur signifie aussi une pause bienvenue dans la recherche stylistique du mot rare et précieux.
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