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Critique de Aelinel


Après le coup de coeur de cet été, Gagner la guerre, je repars avec le premier opus de la nouvelle tétralogie de Jean-Philippe JAWORSKI, Même pas mort. Cette fois-ci, l'intrigue s'inscrit non dans un univers imaginaire inspiré de la Renaissance italienne mais bien dans notre monde réel : la période celte, bien avant l'arrivée des Romains en Gaule.

Pour situer le roman : Bellovèse et Segillos sont les fils du Roi des Turons, Sacrovèse. Ce dernier est tué par son propre beau-frère Ambigat qui lui ravit titre et terres. Devenu roi, Ambigat épargne la vie de ses neveux et les exile avec leur mère au royaume biturige. Les années passent : Ambigat rappelle à lui ses neveux et les envoye combattre les Ambrones. C'est au cours de cette bataille que Bellovèse reçoit un coup meurtrier mais ne succombe pas à ses blessures. A peine convalescent et flanqué du barde Albios et du guerrier Sumarios, il part consulter les oracles, les Gallicènes, sur l'île des Vieilles, afin de lever l'interdit qui pèse sur lui.

Si je devais résumer ce nouvel opus de Jean-Philippe JAWORSKI en un seul mot : ce serait "maîtrisé". En effet, bien que les trois parties du texte restent à mon goût assez inégales voire manquent de dynamisme pour la troisième partie (Lîle des jeunes), le style d'écriture fluide, efficace et poétique m'a complètement attaché au roman. A aucun moment, il n'a été question de le lâcher même si certains passages m'ont paru presque incongrus.
Il est vrai : le personnage de Bellovèse a beaucoup de similitudes avec celui de Benvenuto Gesufal de Gagner le guerre. Je les trouve tous les deux arrogants, peu recommandables et scrupuleux ; néanmoins, pour moi, l'assassin professionnel était plus fin et plus vif d'esprit, ne manquant pas non plus de gouaille pour se sortir de situations périlleuses. Cet aspect plus "intellectuel" m'a manqué chez Bellovèse mais fort heureusement, je le retrouve davantage dans le personnage du barde Albios.
Le contexte historique m'a paru également très maîtrisé : malheureusement, je ne connais pas assez la civilisation celte et je serai bien incapable de commenter la prestation de l'auteur sur la crédibilité de l'univers décrit. Seuls les toponymes d'Armorica et de Bibracte m'étaient familiers ; pour le reste, j'étais complètement perdue. En revanche, le fait de ne pas connaître les différents peuples et lieux de l'histoire m'a complètement immergé dans l'histoire, au point d'avoir l'impression d'être plongé dans un vrai univers de fantasy.

En conclusion, j'ai beaucoup apprécié ce nouveau roman mais j'attendrai que le second tome sorte avant en format poche pour investir. Le recueil de nouvelles Janua Vera saura bien tromper mon impatience.
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