La musique rend les états d'âme supportables en leur donnant forme et beauté. (Page 377)
Les jours devinrent familiers et prévisibles, limités à une série d'impressions insignifiantes sur fond immuable d'espoir.
D’abord, les oignons se défendent. Ils gardent leur eau, ils ont peur de mourir. Ils chantent, ils te crient dessus, ils te maudissent et ils dégagent une odeur horrible. Puis le feu et l’huile font leur travail et les oignons abandonnent la lutte. L’odeur les quitte comme le souffle quitte un mourant, et entre dans les autres ingrédients.
Mon odeur de pourri m'enrobe comme un linceul et fermente avec suavité. Je décide que mon corps pue plus fort qu'une benne d'ordures. A l'inverse du camion à ciel ouvert où s'accrochent chaque jour les éboueurs, mon odeur reste bouclée à l'intérieur, en un lieu privé d'air et de lumière, et filtre par tous mes pores comme un redoutable déchet chimique auquel personne ne veut toucher. Je sens ses relents d'épices tout autour de moi, agglutinés à l'air humide, et la puanteur d'aliments pourris s'accentue chaque fois que je prends une inspiration.
Les souvenirs sont des graines qui donnent des arbres énormes en une nuit et nous cachent la vision de l’avenir.
Une sombre odeur de fauve, trop forte pour être civilisée, trop puissante pour être dissimulée. Une odeur si impudique n’appartient qu’à la nuit, à ces moments privés de solitude que personne ne peut partager. J’ai été surprise de la trouver là, dans ce lieu public, accessible à tout le monde. Elle se collait à moi, me montait implacablement aux narines.
Être désolé n’a jamais fait un verre entier d’un verre cassé.
J'avais élaboré une série de petits jeux pour prolonger son plaisir.Le jeu des odeurs restait pourtant son préféré.Je lui décrivais ce que sentaient les différentes parties de son corps à diverses heures du jour,avant,pendant,et après l'amour........enflammé de désir ,il se jetait sur moi.
Vous croyez au destin et vous finissez esclaves, nous croyons à l’initiative individuelle et nous sommes les maîtres du monde.
Vous êtes pourris d’égoïsme ! Vous voulez tellement que tout baigne dans l’huile que vous ne faites même plus la différence entre le bien et le mal ! Agréable ou désagréable, c’est tout ce qui compte !