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Critique de Cath1975


La belle Teresa, polonaise d'origine, a choisi de se marier via une agence matrimoniale afin de mener une vie sur laquelle soufflerait un vent de liberté, loin de son pays de misère. Mais finalement, comme dans les contes de fées qui se terminent mal, la réalité s'est révélée moins reluisante. Ne s'est-elle pas exilée trop tôt dans ce monde inhospitalier aux confins de l'Ardenne belge ?
Adulée par son mari et 2 enfants plus tard, elle lui oppose pourtant un masque de froideur que rien n'entame pendant plus de 20 ans sauf que … l'infortuné est frappé par un cancer foudroyant, bouleversant Teresa qui se transforme en amoureuse transie, mue par une nécessité de rédemption tardive.

Quand un séduisant étranger du nom de Branko débarque 1 an plus tard avec sa voiture en panne et quelques heureux hasards du calendrier, la pieuse Teresa y voit le messager céleste de son défunt mari aimé trop tard qui lui a promis de se manifester outre-tombe. Mais les morts ont-ils le droit de décider de la destinée des vivants ?

L'arrivée du croate aussi intrigante que suspecte n'est pas perçue de la même manière par ses deux fils Tandeusz et André. L'un a pris la relève de son père pour perpétuer l'emblématique « Crochepatte » à la brasserie familiale et l'autre joue les fils prodigues en suivant des études de mathématiques à Bruxelles. D'hôte de passage, Branko arrive à s'installer dans leur maison jusque dans le lit de leur mère.
Lorsqu'un meurtre est commis au village, tous les soupçons se tournent naturellement vers le nouveau venu dont le statut d'ancien combattant dans la guerre des Balkans en fait le coupable idéal.

Rien n'est simple dans ce roman d'Armel Job, à l'instar des sentiments qui animent les protagonistes. L'intrigue policière et l'analyse psychologique des relations entre la mère et ses deux fils nous permet d'instaurer une ambiance intimiste « à la belge » qu'affectionne particulièrement l'auteur.
On découvre en alternance les récits d'André et de Tandeusz que rien ne réunit mais qui se rejoignent dans la même bataille : protéger leur mère.

« Dans toute cette histoire, il y avait le mélange de mensonge et de sincérité qui est sans doute le fond ordinaire de l'existence, dont il faut bien s'accommoder pour vivre ensemble. Il n'y a que de rares heures où, comme à la fin d'un bon vieux roman, la vérité occupe toute la place et rejette les mensonges dans l'ombre. »
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