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Critique de MpiMlire


Armel Job, je l'ai découvert il n'y a pas si longtemps, c'est mon troisième roman de cet auteur belge, liégeois que je n'hésite pas à qualifier de Simenon contemporain, tellement son style et ses intrigues m'y font penser.
Il situe cette histoire en 2001 lorsque la Belgique est encore groggy de l'affaire Dutroux, toute disparition d'enfant la ramène à ces profond traumatisme et dysfonctionnement judiciaire.

Denise Desantis sort un jour avec ses deux petits garçons, Antoine trottine à ses côtés tandis que David dort dans son landau. Elle doit juste s'arrêter deux, trois minutes dans une boutique et laisse la poussette à l'extérieur du magasin, David sagement endormi dedans.

Elle en ressort quelques instants de plus tard,…la poussette est vide !

Le village est paisible, à cette heure, pratiquement aucun badaud ne circule, les deux petites rues principales sont quasiment désertes. Un enlèvement d'enfant, à cet endroit, à cet instant, c'est tout bonnement incroyable, incompréhensible, impossible. Et pourtant…

La police fédérale se voit confier l'affaire, le juge Conrad chapeautant deux inspecteurs. L'enquête démarre avec de maigres indices, quelques témoins dont les dires recoupés ne peuvent correspondre à la vérité et une reconstitution qui ne va pas beaucoup faire avancer l'enquête, quoique…

Armel Job met un soin particulier à effeuiller la personnalité des protagonistes, tant des parents du petit disparu, que des enquêteurs et des personnages secondaires. Sa plume intimiste nous restitue avec vraisemblance l'atmosphère d'une époque où la méfiance, le jugement, le repli sur soi sont exacerbés depuis l'affaire Dutroux.

L'auteur se joue de son lecteur dans un subtil et perpétuel anachronisme qui participe à l'ambiance savamment orchestrée, à l'atmosphère sobre et grise de ce roman.

Encore un bon livre d'Armel Job.
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