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Critique de FrancoMickey


Une énième prospection des aventures de notre chauve-souris préférée : il y avait de quoi être sceptique devant ce pari ô combien risqué tant l'oeuvre originelle de Miller et Mazzucchelli est un bijou intemporel proche de la perfection. Eh bien il n'en est rien : la qualité est au rende-vous, et même bien plus. Tour d'horizon.

Commençons par l'histoire : nous avons là une parfaite symbiose entre une intrigue nébuleuse et une peinture à la fois ténébreuse et touchante. C'est rare d'avoir droit à épisode de notre Batou emprunt d'émotions et quel régal. L'identification aux personnages ainsi que l'immersion n'en sont que renforcées.

Gary Frank opère de main de maître pour sublimer un Buce Wayne téméraire mais pataud sous la plume de Geoff Johns dont la double personnalité masquée en est à ses balbutiements, avec la part de doutes qui en découle. Il en ressort un personnage émouvant et dense dont on prend plaisir à suivre l'évolution psychologique sur le chemin de la maturité.

Mais le vrai tour de force c'est que le binôme d'artistes nous livre sur un plateau en or non pas un héro magnifié mais tout un florilège de personnages secondaires parfaitement écrits, rendant le récit passionnant.

Par ailleurs, Frank marque le coup avec des planches très denses fourmillant de détails et d'idées novatrices qui insufflent une dimension quasi cinématographique à l'oeuvre. le dessinateur sème pêle-mêle champs/contrechamps, plans rapprochés/plans larges et scènes nerveuses retranscrivant à merveille la notion de mouvement : un vrai régal pour les rétines dont l'influence des oeuvres de Christopher Nolan est une évidence.

Bref, ce Batman : Terre-Un premier du nom fait une entrée fracassante dans l'univers contemporain de notre héro de Gotham et s'impose d'ores-et-déjà comme une réécriture des origines du Batou de haute voltige. Vivement la suite.
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