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Batman - Terre-Un tome 1 sur 3
EAN : 9782365772488
152 pages
Urban Comics Editions (30/08/2013)
4.11/5   93 notes
Résumé :
Batman n'est pas un héros. Juste un homme. Faillible, vulnérable et en colère. Dans une Gotham City où amis et ennemis sont indiscernables, le chemin que suit Bruce Wayne pour devenir le Chevalier Noir est plus que jamais criblé d'obstacles. Déterminé à punir les véritables assassins de ses parents ainsi que les policiers corrompus responsables de leur remise en liberté, la soif de vengeance de Bruce Wayne nourrit sa folle croisade et personne, même Alfred, ne pourr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Ce "Batman Terre 1" est une petite merveille, à tous les niveaux. Pourtant l'exercice (proposer une version revisitée des origines de Batman) n'était pas évident car l'amateur du chevalier noir ne manquera pas de faire la comparaison avec "Batman Année Un" de David Mazzucchelli.

Attention, ce récit n'est pas un "What if", à l'instar de ce que peut proposer Marvel (c'est-à-dire une uchronie super-héroïque), mais bien l'histoire original de la genèse de Batman, avec les même ingrédients, légèrement modifiés, une version néanmoins déconnectée de la continuité officielle.



Graphiquement c'est impeccable. Gary Frank (Midnight Nation) réalise, bien aidé par l'encrage de son acolyte Jonathan Sibal, un super boulot. La scène d'introduction (Batman poursuit un suspect) est véritablement impressionnante et nous rappelle que la bd peut parfaitement se passer de mots pour raconter une histoire. Les cadrages et les perspectives sont tops, les proportions anatomiques et l'expressivité des visages sont excellents.

Le Batman que nous donne à voir Geoff Johns est touchant par son inexpérience et son sentiment de culpabilité. le récit est une enquête criminelle (ou en quête de vengeance, c'est selon), rythmé par quelques flashbacks qui nous exposent les moments clefs de cette sombre affaire. L'ensemble peut se voir comme un one-shot mais l'ultime page suggère qu'il pourrait y avoir une suite, ce que, bien évidemment, je souhaite de tout coeur.

PS il existe également un "Superman Terre Un" par Straczynski.

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Ce tome contient une histoire complète (parue en 2012) qui correspond à une version de Batman différente de la continuité en vigueur. Il s'agit d'une nouvelle version du personnage, destiné au marché des librairies américaines (par opposition aux magasins spécialisés en comics).

Batman poursuit un malfrat en costume et noeud papillon sur les toits de Gotham. La course poursuite ne se termine pas comme prévue et il fait peur à une pauvre SDF, terrée dans une ruelle sombre. Précédemment Alfred Pennyworth se souvient dans quelles circonstances il est revenu à Gotham pour être employé comme garde du corps par Thomas Wayne (le père de Bruce) pour assurer sa protection à la veille de son élection en tant que maire de Gotham. de nos jours, James Gordon a du mal à canaliser l'entrain de sa fille Barbara. Au boulot, le commissaire lui présente son nouveau partenaire : Harvey Bullock.

En 2010, DC Comics publie Superman Terre-1, un nouveau récit des origines de Superman déconnecté de la continuité des séries mensuelles. L'opération est un succès commercial significatif. En 2012, ils récidivent avec le personnage de Batman. Pour les lecteurs les plus anciens, ils ont l'impression de revenir dans les années 1980 et 1990, à l'époque où DC Comics proposait à des auteurs de donner leur version de ses principaux personnages dans des récits alternatifs estampillés "Elseworlds".Avec un tel état d'esprit, le lecteur peut aborder "Batman Terre-1", comme un récit alternatif à apprécier comme un tout. C'est d'autant plus alléchant que l'équipe de créateurs appartient au groupe des meilleurs pour ce qui est des comics : Geoff Johns au scénario, Gary Frank aux dessins, accompagné de Jonathan Sibal, son encreur attitré. Il n'y a que Brad Anderson (chargé des couleurs) qui ne soit pas connu. D'un coté cette équipe a déjà réussi une version captivante des origines de Superman (Origines secrètes), à la fois fidèle au personnage et personnelle. D'un autre coté, appliquer cette démarche à Batman révèle d'une témérité inconsciente car pour la majeure partie des fans du personnage le récit définitif et indépassable des origines a été réalisé en 1987 par Frank Miller et David Mazzucchelli : Année un.

Exercice périlleux : créer une nouvelle version des origines de Batman en en gardant la substantifique moelle, mais en étant assez original. La scène d'ouverture permet d'apprécier la force graphique de Gary Frank en 10 pages muettes. C'est bien le Batman que le lecteur connaît, mais dans un environnement un peu plus réaliste que d'habitude, dans des gestes moins assurés, avec une forme d'hésitation quand il bondit de toit en toit. Arrive ensuite la scène attendue du meurtre des parents de Bruce (oui, il y a les perles du collier) et la prise en charge par Alfred. Geoff Johns a modifié quelques paramètres par rapport au récit canonique (c'est ce qu'on attend de lui dans un récit de type "Elseworlds") et comme à son habitude il sait engendrer et communiquer une émotion sincère et spécifique à son récit. Ce n'est pas du sous Frank Miller, c'est une manière de raconter qui lui est propre et qui souligne des aspects du récit différents de d'habitude. À partir de là, la partie est gagnée et Johns peut vraiment commencer à s'éloigner du schéma classique avec la position inédite de James Gordon et la personnalité inattendue d'Harvey Bullock. le lecteur s'intéresse au premier niveau de l'histoire racontée, et les variations sur les personnages deviennent secondaires. C'est bien Batman, c'est bien Gotham, l'asile d'Arkham n'est pas loin ; c'est une nouvelle histoire prenante, émotionnellement intense. C'est un bon thriller, avec suspense haletant et quelques passages bien noirs.

Gary Frank et Jonathan Sibal réalisent des illustrations nettes et précises, assez proches du photoréalisme. le niveau de détails est un régal qui permet au lecteur de se projeter dans chacun des endroits grâce à des finitions minutieuses, qu'il s'agisse du dallage de la crypte des Wayne, des briques d'un mur, ou de la façade rouillée d'un bâtiment ancien. Ils ont effectué un travail tout aussi rigoureux et construits sur chaque accessoire : briquet, robe pour bimbos, bottes du costume de Batman, étagères métalliques de rangement dans le réduit de Lucius Fox, baguettes de pain servies lors de la réception du maire, etc.

Et puis il y a les personnages eux-mêmes ; et là Gary Frank s'est surpassé pour donner une apparence et un visage spécifique à chacun d'entre eux. Les expressions qui se lisent sur les visages sont toutes révélatrices, sans tomber dans l'exagération ou les mimiques forcées. Harvey Bullock est magnifique. Frank s'amuse également beaucoup avec la plastique siliconée des invitées particulières du maire en place. Les nouvelles versions d'Alfred Pennyworth et James Gordon permettent de mieux définir les personnages que leurs actions. Frank et Sibal disent plus de choses par les illustrations que Johns par le biais des phylactères. Leur style graphique à base de traits fins finit par créer une ambiance incisive, coupante, presque tranchante.

En tant que lecteur aguerri, je suis toujours circonspect quand un éditeur propose encore une nouvelle version d'un de ses personnages pour essayer de conquérir un nouveau lectorat. En tant que lecteur régulier des aventures de Batman, il m'a été donné d'en lire des dizaines. Force est de reconnaître que cette nouvelle itération a l'intelligence de raconter d'abord une bonne histoire réalisée par des créateurs virtuoses, et de s'amuser avec les variations sur le canon en filigrane. Johns et Frank ont construit un thriller qui pose également les bases de cette nouvelle version, et j'espère qu'il y aura d'autres tomes à suivre par la même équipe.
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Un vengeur masqué, un sombre héros (sombrero ?) qui agit dans la noirceur de la nuit noire et obscure… Oui, c'est bien lui !

Allez, on chante ♫ Un cavalier qui surgit hors de la nuit, court vers l'aventure au galop… ♪ Son nom, il le signe à la pointe de l'épée ♪

STOP ! Erreur de générique ! Nous avons une cape sombre, un masque sur le visage, ce sont deux vengeurs masqués… par contre, je ne vais pas vous parler de Zorro mais de Batman !

De Batman, je ne connais que l'essentiel : ses parents assassinés lorsqu'il était enfant, la ville de Gotham gangrené par le crime et sa quête de justice, quelques uns de ses ennemis, dont le Joker. Mais rien de plus.

Bien entendu, j'ai vu quelques films, dont la trilogie « Dark Knight » mais je ne sais pas grand-chose de son univers, et pourtant, c'est un super-héros que j'apprécie le plus avec Iron Man et Dead Pool.

Pas de bol, il n'y avait pas de comics dans mon entourage et je les découvre sur le tard (et non sur le pot… le tôt !).

Pas de chance, je ne savais pas qu'en fait je lisait une version revisitée des origines de Batman. Entre nous, si je ne l'avais pas lu en faisant le tour des chroniques, je ne l'aurais jamais su puisque mes connaissances sur Batman sont très minces !

En fait, on prend les mêmes ingrédients mais on modifie l'assaisonnement et on triture deux ou trois trucs qui, je vous le redis encore, si je ne l'avais pas appris ailleurs, je ne l'eusse pas su ! C'est vous dire ma méconnaissance (va me falloir des cours en accéléré).

Sauf pour Alfred, j'avais remarqué que ce n'était pas le même que d'habitude puisqu'au lieu du majordome habituel, on a un ancien marine royal qui a connu le père de Bruce Wayne à l'armée. Exit Michaël Cane, donc.

L'essentiel (qui n'est pas dans Lactel), c'est que j'aie pris mon panard littéraire en découvrant ce comics avec ma chauve-souris préférée ! Putain, les dessins de ouf ! (oui, j'aime parler d'jeun's).

Pour le dire plus sobrement, on peut dire que au niveau des graphismes, ça déchire sa race ! Dès la scène d'introduction, j'étais dans le bain et je me régalais les pupilles devant le graphisme maitrisé, les couleurs, sombres mais sans que cela n'empêche de voir les détails, notamment ceux des visages qui sont très expressifs.

Le coloriage est maîtrisé aussi et il est lui aussi un régal car il oscille entre des tons sombres et de ceux plus pastels.

Et le scénario était excellent aussi ! On plonge dans l'enfance de Batman avec des flash-back, on fait des sauts temporels entre maintenant et avant, on suis sa quête de justice, son enquête pour savoir qui est derrière l'assassinat de ses parents, on le voit commencer à lutter contre le crime organisé à Gotham et on comprend que les policiers sont pieds et poings liés : soit ils sont corrompus, soit ils ne le sont pas mais on a menacé leurs familles, donc, ils ne bougent pas.

Ce qui m'a plu aussi et ce que j'aime dans Batman, c'est qu'il n'a pas de pouvoir à proprement parler. Comme Iron Man, tout dépend de sa combinaison et dans cet album, nous sommes face à un Batman qui débute, qui se prends des beignes, des coups, qui foire, qui est encore inexpérimenté dans son costume de chauve-souris sexy.

Bref, il est d'un réalisme criant de vérité, tout comme le reste de l'album car les réactions des différents protagonistes sont elles aussi bien dans le ton réaliste. Leurs visages sont bien différenciés, pas moyen de confondre l'un avec l'autre, comme ça arrive parfois dans certaines bédés… Là aussi tout est réaliste.

Fallait avoir du talent pour réécrire une partie des origines de Batman, qui sont connues dans les grandes longueurs, en garder ce qui en fait le sel, la base, être original sans pour autant trop chambouler tout au risque que les fans se perdent (et hurlent à l'hérésie) et que les néophytes ne commencent avec des infos erronées sur le héros.

Moi, j'ai pris un réel plaisir à lire ce premier tome d'un diptyque et je vais m'empresser de lire la suite, avant de sauter sur la version Superman, juste pour voir si avec l'homme de Krypton on a réussi aussi à faire du neuf avec du vieux, à changer des détails sans tout foutre en l'air.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Ce tome contient une histoire complète (parue en 2012) qui correspond à une version de Batman différente de la continuité en vigueur. Il s'agit d'une nouvelle version du personnage, destiné au marché des librairies américaines (par opposition aux magasins spécialisés en comics).

Batman poursuit un malfrat en costume et noeud papillon sur les toits de Gotham. La course poursuite ne se termine pas comme prévue et il fait peur à une pauvre SDF, terrée dans une ruelle sombre. Précédemment Alfred Pennyworth se souvient dans quelles circonstances il est revenu à Gotham pour être employé comme garde du corps par Thomas Wayne (le père de Bruce) pour assurer sa protection à la veille de son élection en tant que maire de Gotham. de nos jours, James Gordon a du mal à canaliser l'entrain de sa fille Barbara. Au boulot, le commissaire lui présente son nouveau partenaire : Harvey Bullock.

En 2010, DC Comics publie Superman - Earth one, un nouveau récit des origines de Superman déconnecté de la continuité des séries mensuelles. L'opération est un succès commercial significatif. En 2012, ils récidivent avec le personnage de Batman. Pour les lecteurs les plus anciens, ils ont l'impression de revenir dans les années 1980 et 1990, à l'époque où DC Comics proposait à des auteurs de donner leur version de ses principaux personnages dans des récits alternatifs estampillés "Elseworlds".Avec un tel état d'esprit, le lecteur peut aborder "Batman - Earth one", comme un récit alternatif à apprécier comme un tout. C'est d'autant plus alléchant que l'équipe de créateurs appartient au groupe des meilleurs pour ce qui est des comics : Geoff Johns au scénario, Gary Frank aux dessins, accompagné de Jonathan Sibal, son encreur attitré. Il n'y a que Brad Anderson (chargé des couleurs) qui ne soit pas connu. D'un coté cette équipe a déjà réussi une version captivante des origines de Superman (Superman - Secret origin), à la fois fidèle au personnage et personnelle. D'un autre coté, appliquer cette démarche à Batman révèle d'une témérité inconsciente car pour la majeure partie des fans du personnage le récit définitif et indépassable des origines a été réalisé en 1987 par Frank Miller et David Mazzucchelli : Year one.

Exercice périlleux : créer une nouvelle version des origines de Batman en en gardant la substantifique moelle, mais en étant assez original. La scène d'ouverture permet d'apprécier la force graphique de Gary Frank en 10 pages muettes. C'est bien le Batman que le lecteur connaît, mais dans un environnement un peu plus réaliste que d'habitude, dans des gestes moins assurés, avec une forme d'hésitation quand il bondit de toit en toit. Arrive ensuite la scène attendue du meurtre des parents de Bruce (oui, il y a les perles du collier) et la prise en charge par Alfred. Geoff Johns a modifié quelques paramètres par rapport au récit canonique (c'est ce qu'on attend de lui dans un récit de type "Elseworlds") et comme à son habitude il sait engendrer et communiquer une émotion sincère et spécifique à son récit. Ce n'est pas du sous Frank Miller, c'est une manière de raconter qui lui est propre et qui souligne des aspects du récit différents de d'habitude. À partir de là, la partie est gagnée et Johns peut vraiment commencer à s'éloigner du schéma classique avec la position inédite de James Gordon et la personnalité inattendue d'Harvey Bullock. le lecteur s'intéresse au premier niveau de l'histoire racontée, et les variations sur les personnages deviennent secondaires. C'est bien Batman, c'est bien Gotham, l'asile d'Arkham n'est pas loin ; c'est une nouvelle histoire prenante, émotionnellement intense. C'est un bon thriller, avec suspense haletant et quelques passages bien noirs.

Gary Frank et Jonathan Sibal réalisent des illustrations nettes et précises, assez proches du photoréalisme. le niveau de détails est un régal qui permet au lecteur de se projeter dans chacun des endroits grâce à des finitions minutieuses, qu'il s'agisse du dallage de la crypte des Wayne, des briques d'un mur, ou de la façade rouillée d'un bâtiment ancien. Ils ont effectué un travail tout aussi rigoureux et construits sur chaque accessoire : briquet, robe pour bimbos, bottes du costume de Batman, étagères métalliques de rangement dans le réduit de Lucius Fox, baguettes de pain servies lors de la réception du maire, etc.

Et puis il y a les personnages eux-mêmes ; et là Gary Frank s'est surpassé pour donner une apparence et un visage spécifique à chacun d'entre eux. Les expressions qui se lisent sur les visages sont toutes révélatrices, sans tomber dans l'exagération ou les mimiques forcées. Harvey Bullock est magnifique. Frank s'amuse également beaucoup avec la plastique siliconée des invitées particulières du maire en place. Les nouvelles versions d'Alfred Pennyworth et James Gordon permettent de mieux définir les personnages que leurs actions. Frank et Sibal disent plus de choses par les illustrations que Johns par le biais des phylactères. Leur style graphique à base de traits fins finit par créer une ambiance incisive, coupante, presque tranchante.

En tant que lecteur aguerri, je suis toujours circonspect quand un éditeur propose encore une nouvelle version d'un de ses personnages pour essayer de conquérir un nouveau lectorat. En tant que lecteur régulier des aventures de Batman, il m'a été donné d'en lire des dizaines. Force est de reconnaître que cette nouvelle itération a l'intelligence de raconter d'abord une bonne histoire réalisée par des créateurs virtuoses, et de s'amuser avec les variations sur le canon en filigrane. Johns et Frank ont construit un thriller qui pose également les bases de cette nouvelle version, et j'espère qu'il y aura d'autres tomes à suivre par la même équipe.
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Une énième prospection des aventures de notre chauve-souris préférée : il y avait de quoi être sceptique devant ce pari ô combien risqué tant l'oeuvre originelle de Miller et Mazzucchelli est un bijou intemporel proche de la perfection. Eh bien il n'en est rien : la qualité est au rende-vous, et même bien plus. Tour d'horizon.

Commençons par l'histoire : nous avons là une parfaite symbiose entre une intrigue nébuleuse et une peinture à la fois ténébreuse et touchante. C'est rare d'avoir droit à épisode de notre Batou emprunt d'émotions et quel régal. L'identification aux personnages ainsi que l'immersion n'en sont que renforcées.

Gary Frank opère de main de maître pour sublimer un Buce Wayne téméraire mais pataud sous la plume de Geoff Johns dont la double personnalité masquée en est à ses balbutiements, avec la part de doutes qui en découle. Il en ressort un personnage émouvant et dense dont on prend plaisir à suivre l'évolution psychologique sur le chemin de la maturité.

Mais le vrai tour de force c'est que le binôme d'artistes nous livre sur un plateau en or non pas un héro magnifié mais tout un florilège de personnages secondaires parfaitement écrits, rendant le récit passionnant.

Par ailleurs, Frank marque le coup avec des planches très denses fourmillant de détails et d'idées novatrices qui insufflent une dimension quasi cinématographique à l'oeuvre. le dessinateur sème pêle-mêle champs/contrechamps, plans rapprochés/plans larges et scènes nerveuses retranscrivant à merveille la notion de mouvement : un vrai régal pour les rétines dont l'influence des oeuvres de Christopher Nolan est une évidence.

Bref, ce Batman : Terre-Un premier du nom fait une entrée fracassante dans l'univers contemporain de notre héro de Gotham et s'impose d'ores-et-déjà comme une réécriture des origines du Batou de haute voltige. Vivement la suite.
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critiques presse (3)
Bedeo
02 octobre 2013
Geoff Johns nous propose ici une relecture plus moderne mais pas moins convaincante des origines de Batman.
Lire la critique sur le site : Bedeo
BullesEtOnomatopees
09 septembre 2013
Batman Terre-Un se révèle donc une relecture intéressante du mythe de Batman, accessible pour les néophytes et agréable à lire pour ceux qui connaissent déjà bien le Chevalier Noir, qui s’amuseront à remarquer les variations dans l’histoire. Vivement la suite, en 2014 !
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees
Sceneario
07 août 2013
Ainsi, cet album, qui aurait pu se contenter de suivre la recette de la collection, sans prendre de risque, devient un véritable chef d'œuvre indispensable, une très très belle découverte que je ne saurais assez vous conseiller !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
[commissaire Gordon] Faut vraiment être dingue pour demander sa mutation à Gotham, non ?
[Harvey Bullock] Il me fallait un nouveau défi. Gotham est la ville la plus dangereuse d'Amérique. Chaque crime ici est une occasion de faire les gros titres. J'aime les gros titres. Et j'ai l'intention de reprendre une affaire qui traine depuis vingt ans. Le meurtre de Thomas et Martha Wayne.
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[Thomas Wayne] Je veux que Bruce ait une vie normale.
[Alfred] Une vie normale ? Dans ce manoir ? Avec des maîtres d'hôtel, des femmes de ménage et des cuisiniers ? Ça n'a rien de normal, Tommy. Tu ne sais rien de la normalité. En tant que Wayne, tu ne peux pas savoir. La vie est moche, hors des murs de ton palais.
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-Bruce ? Pourquoi une chauve-souris ? A cause de ce jour où tu as ouvert le tombeau ? Tu penses qu'ils auront peur comme ça a été ton cas à l'époque ? Ces gens que tu traques, ils ne sont pas du genre à avoir peur.
-Tout le monde peut avoir peur, Alfred.
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- Je suis le gardien de l'héritage de votre famille M. Wayne, et je prends cette responsabilité très au sérieux.
- Merci M. Cobblepot.
- Voyons... C'est Monsieur le Maire.
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[Happy Birthday] Une cape ?
[Batman] Une arme !
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