AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de kielosa


Décidément, cet ouvrage est celui de l'excès : trop de personnages, trop de pages (414), trop ambitieux (situé au niveau même d'un président de la République française, heureusement fictif, et de son homologue nigérien), trop de détails sans importance et, pour comble, pas convaincant pour un sou !

C'est d'autant plus décevant qu'une des auteures, Eva Joly, aurait pu puiser dans sa riche et exemplaire carrière, en France, entre autres, comme juge d'instruction et en Norvège, juste en extrapolant un peu. Par ailleurs, j'avais bien aimé son premier livre écrit en collaboration avec Judith Perrignon : "Les yeux de Lira" de 2011.

Et en fait, cela démarre plutôt bien avec la mort mystérieuse d'un ministre en pleine campagne d'élections présidentielles. Que demander de plus pour un thriller passionnant ? Sur la 4ème page de couverture, il est question de "les mensonges de la vie politique..." et de "la machine criminelle qui nous gouverne" ! Arrivé au milieu du bouquin on ne sait toujours pas si le pauvre ministre s'est suicidé ou s'il s'agit d'un règlement de comptes au plus haut niveau de la République. Entretemps, nous avons fait quelques excursions à Lagos, capitale du Nigeria et des magouilles. L'eldorado d'où vient ou devrait venir le "French Uranium".

Les deux auteures ont très certainement lu "Millenium" du génial et regretté Stieg Larsson, car un des personnages fait drôlement penser à une héroïne du Suédois : une jeune femme aveugle, mais hacker exceptionnellement doué. Seulement, avec la meilleure volonté du monde, les 2 ensemble ne font absolument pas le poids contre Larsson à lui tout seul.

Espérer apprendre un peu plus sur ce qui se passe derrière les coulisses d'une élection présidentielle par quelqu'un qui a été, après tout, candidate au poste suprême, comme Eva Joly en 2012, s'avère être aussi un faux calcul. Que dalle ! de même qu'on n'apprend rien sur le système des pots-de-vin, que l'on fait gentiment passer comme commissions pour signer des contrats juteux, tel celui de l'uranium français avec le Nigeria par exemple.

Je ne vais pas continuer mes jérémiades et lamentations plus longtemps et me limiter au constat d'une occasion ratée. Cela dit, je garde mon très grand respect pour Eva Joly dont le parcours et le courage sont faramineux et ce navet n'a nullement compromis mon excellent souvenir de son ouvrage "Notre affaire à tous" de 2000.
Commenter  J’apprécie          346



Ont apprécié cette critique (30)voir plus




{* *}