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Critique de Milllie


Je suis passée complètement à côté de cette lecture : alors que les premiers chapitres me paraissaient prometteurs, je me suis vite ennuyée et me suis surprise à compter les pages, avant de passer de l'ennui à l'agacement puis au ras le bol ! Non, décidément, il semble que ce n'était pas une lecture pour moi, je suis même allée lire les critiques positives pour essayer de comprendre ce que j'avais raté mais je n'ai pas l'impression d'avoir lu le même livre.
Chien-Loup entrecroise 2 intrigues : l'une se situe pendant la guerre de 14-18 dans un petit village isolé du Lot où les femmes tiennent à bout de bras leurs fermes en l'absence des hommes partis au combat. Ce village accueille dans une ferme isolée du causse un dompteur allemand accompagné de ses fauves, dresseur "ennemi" qui va provoquer des remous chez les habitants du village. En parallèle, on suit les aventures de Franck et Lise, couple parisien venu chercher le calme et l'isolement à la campagne en louant une vieille ferme loin de tout... où même les téléphones portables ne passent pas, c'est dire.
La première intrigue m'a paru plutôt réussie : l'auteur rend très bien l'ambiance angoissante de ce village dont quasi tous les hommes ont disparu alors que les rumeurs de la guerre et des combats génèrent l'angoisse. le problème c'est qu'il ne se passe pas grand chose et qu'on tourne très vite en rond : les habitants ont peur, les cris des fauves dans la montagne les angoissent et le dompteur étranger devient le bouc émissaire cause de tous leurs maux. J'ai trouvé que l'auteur usait et abusait de la répétition et que de page en page il en finissait à dire toujours la même chose, 250 pages de lions qui rugissent et d'habitants qui s'inquiètent, ça commence à faire beaucoup.
L'autre intrigue m'a parue bien fade : j'ai eu du mal à m'intéresser à ce couple de citadins dont l'occupation principale au cours des premiers chapitres est de chercher du réseau pour leur téléphone tout en redécouvrant la sauvagerie de la nature indomptée (mais à 10 kilomètres d'un village quand même).
Je crois que ce qui a contribué à mon agacement est le style de l'auteur : je l'ai trouvé lourd, usant et abusant de métaphores et comparaisons douteuses, très répétitif. A mes yeux, on frôle souvent le ridicule ou le grandiloquent (les cris des fauves si sauvages qui éveillent le désir chez ces pauvres femmes en manque d'hommes, le boucher au tablier taché de sang symbole de la sauvagerie primitive...). Certes les descriptions de la nature sont belles mais pour moi l'auteur en fait trop, toujours dans l'exagération visant à transformer un coin sauvage du Lot en jungle inviolée et hostile.
J'ai attendu la fin en espérant que les deux histoires se rejoignent et qu'un peu d'action arrive enfin mais là aussi ce fut une déception : il ne se passe pas grand chose de plus et la partie située de nos jours vire au grotesque et m'a parue totalement invraisemblable.
J'aurais peut être pu apprécier une trame aussi ténue faite essentiellement d'atmosphère et d'ambiance dans un bref roman sec et condensé mais là étalé sur plus de 500 pages avec autant de redondance et de grandiloquence, c'est trop pour moi ! Rencontre ratée, ça arrive.
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