Il y a parfois des lieux qui nous mettent mal à l’aise dès qu’on y met les pieds, et d’autres qui nous accueillent, qui vous adoptent, comme s’ils nous attendaient.
Une femme c'est un tout autre monde, et tenir une femme contre soi c'est être littéralement dépaysé, adouci, en paix.
Il y a des paysages qui sont comme des visages, à peine on les découvre qu’on s’y reconnaît.
La médisance, c’est ce renard toujours là à rôder autour des maisons, toujours à traîner du côté des hommes, sûr de trouver quelque chose à se mettre sous la dent.
La méditation c'est bien beau, mais c'est comme un mur qui renvoie sans cesse à soi, tandis que de peindre pendant des heures, c'est une méditation concrète, à la fin il en reste quelque chose.
En fin de compte, de ces loups, on en avait besoin, ne serait-ce que pour entretenir la peur, et ça c'était bien le signe que ça n'en serait jamais fini des loups, et si par chance un jour il n'y avait plus de guerre, en supposant de faire cet énorme effort d'imagination, des loups il en faudrait toujours, quitte à en réinventer ou à les faire revenir, car l'homme porte en lui le besoin de se savoir des ennemis et d'identifier ses peurs, ne serait-ce que pour fédérer les troupes.
Et si l'on dit des voyages qu'ils forment la jeunesse, les lectures font bien plus, elles apprennent à envisager le monde depuis mille points de vue dispersés.
Perchée sur sa chaire, Joséphine les dominait tous, sa tête frôlait les plus basses feuilles du platane, si bien que par moments elle rejetait une ramille comme on le ferait d’une mèche trop affectueuse, aussi gracieuse que désinvolte, un geste qu’aucune autre ici n’aurait su faire.
Aux yeux de tous, l'ancien maître était un sage, un être éclairé, après tout un ancien professeur est sans doute plus savant qu'un maire ou un préfet. Couderc, il avait appris à lire et à écrire à trois générations….
Depuis près de vingt-cinq ans ils étaient indissociablement liés, y compris sur le plan professionnel.Ce n'est pas rien tout de même ,de se dire que depuis vingt-cinq ans sa vie est liée à cette personne avec qui l'on vit ,au point d'être soudé à elle.(p60)