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4,14

sur 1133 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai découvert la trilogie de Hurle au rayon jeunesse de ma médiathèque. Et c'est évidemment en apprenant que le premier volet de cette trilogie avait inspiré Miyazaki pour le château ambulant que j'ai emprunté ce livre.
J'adore les films d'animation de Hayao Miyazaki mais je n'ai pas encore vu le château ambulant. C'était donc la bonne occasion pour découvrir cette histoire.

Mon avis est plutôt mitigé.
Si les personnages m'ont beaucoup amusée, car ils sont vraiment fantasques, j'ai trouvé qu'il y avait certaines longueurs.
Mon intérêt s'est parfois émoussé puis ravivé selon les chapitres.
Il faut être prêt à se plonger dans un univers très imagé et je comprends tout à fait que ce livre ait inspiré Miyazaki.

Je ne sais pas encore si je lirai les tomes suivants mais, en tout cas , ça m'a donné envie de voir le château ambulant !
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Un vrai coup de coeur et cela faisait un petit moment que ça ne m'était pas arrivé dans mes lectures. Finir un livre avec le sourire sans aucun regret, c'est une chose assez rare, surtout quand j'aime l'histoire et les personnages à ce point. Si j'avais su cela, je n'aurais pas attendu aussi longtemps pour me décider à lire le roman de Diana Wynne Jones. D'ailleurs, je me dis que découvrir ses autres romans seraient probablement une très bonne chose, car j'ai adoré son style, et surtout l'humour qu'elle a su placé si facilement de-ci, de-là. Une vraie petite merveille que ce Château de Hurle.

Je dois avouer que je n'ai pris connaissance du roman que grâce à l'adaptation du maître de l'animation japonaise Hayao Miyazaki. Je suis une grande fan de ses oeuvres, et à bien y réfléchir, le Château Ambulant est l'un de mes préférés (il est tellement dur de faire un choix en même temps). J'avais adoré l'univers du film, son côté fantastique et fantasque, l'humour et aussi les personnages. du coup, comme souvent, je m'étais renseignée sur l'origine du film. C'est comme cela que j'ai découvert que Miyazaki senseï s'était servi du roman de Diana Wynne Jones comme base. Vous devez le savoir maintenant si vous lisez mes critiques, la plupart des romans que je lis ont souvent atterri dans ma bibliothèque grâce au visionnage de son adaptation télévisuelle ou cinématographique. Mais étrangement, le roman de Diana Wynne Jones me faisait un peu « peur ». Je ne sais pas pourquoi mais je m'étais mis en tête que ce devait être un roman assez complexe et difficile à lire… Alors qu'il n'en est absolument rien. le style de l'auteur est tout à fait abordable, il est fluide, plein d'entrain, et même les descriptions qui ne sont pas trop mon fort, sont un pur bonheur. du coup, je me dis que j'ai vraiment été bête de reculer autant ma lecture.

Si je dois comparer les deux oeuvres, j'aurais une préférence pour le film… Non pas que le roman soit moins bon, mais j'ai un attachement plus particulier au Château Ambulant. Et pourtant, les deux sont très ressemblants, on y retrouve les frasques de Hurle, l'humour qui entoure Sophie malgré elle, les aventures magiques, les objets étranges, des personnages attachants, et cette histoire d'amour un peu improbable qui se profile petit à petit. L'une des choses en plus du roman est la présence des pouvoirs de Sophie qui lui donnent une toute autre envergure, et aussi le fait que sa famille soit plus présente, ce que j'ai grandement apprécié. le Château de Hurle est un roman qui vous laisse le sourire au coin des lèvres, et durant toute ma lecture, je n'ai pas eu un seul moment une sensation de tristesse. Pourtant le roman n'est pas drôle de bout en bout, mais je ne sais pas… Diana Wynne Jones a su créer une atmosphère légère et pétillante tout au long de son histoire qui colle d'ailleurs parfaitement à ses deux personnages principaux : Hurle et Sophie.

C'est deux-là sont d'ailleurs de sacrés personnages. J'ai aussi une grande affection pour Calcifer que je ne pouvais pas m'imaginer autrement que comme je l'ai découvert dans le film (oui, il est trognon et espiègle dans le film et si vous ne l'avez pas encore vu, jetez vous dessus ‼). Mais Sophie et Hurle, ce sont de sacrés phénomènes. Hurle, bien entendu, pour son côté totalement démesuré, égocentrique, farfelu, superficiel… Mais en même temps, il est adorable, maladroit, et si on ne le voyait pas seulement à travers les yeux de Sophie, il nous paraîtrait peut-être un peu moins exubérant. Mais il est impossible de ne pas l'adorer. Sophie, quant à elle, est aussi un sacré bout de femme. le seul point qui avait tendance à m'énerver et ce mantra absurde qu'elle se répète sans cesse… le fait d'être l'aînée est une malédiction… Mon dieu que cela était exaspérant ! Alors que nous, en tant que lecteur, nous voyons bien qu'elle a du potentiel à revendre. Rien que le fait qu'elle ne se laisse pas abattre suite à sa malédiction est la preuve d'une force incroyable. Et je trouve que le film rend plus justice à ce trait de caractère. J'ai adoré la voir agir comme une petite vieille et se moquer éperdument de ce que pensent les autres ! Elle est incroyable et le pire c'est qu'elle ne s'en rend même pas compte. Et en soi, cela fait d'elle une héroïne parfaite, sans prétention.

Ce fut donc un très très bon moment de lecture où la magie se mêle à l'aventure avec une dose d'humour et de tendresse tout à fait charmante.
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Après avoir vu plus d'une fois le magnifique film "Le château ambulant" du studio Ghibli, j'ai eu envie de découvrir le roman dont il est inspiré.

Ne le trouvant pas (ou trop cher) en français, je l'ai même lu en anglais.
Un beau roman, très original dans le récit, les idées, loufoque et plein d'humour également. Les personnages sont très attachants et on aime ce jeu entre l'imaginaire et la réalité, si fluide, si "réaliste", on se retrouve enfants.

Un bon roman pour un mois d'automne à la veille d'Halloween.
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Le château de Hurle.... Ou Calficer à toi de faire !....

Alors j'ai vraiment eu un coup de bol immense hier... j'ai réussi à trouver ce bouquin ( épuisé chez l'éditeur depuis des lustres).. je suis arrivée dans ma librairie habituelle ( je cherchais des bouquins de Rousseau et de Platon pour ma môme), j'ai fait un détours par le rayon jeunesse, et j'ai demandé à la libraire
« Vous avez le château de Hurle? »
« Vous avez de la chance, je viens d'en rentrer un... » elle part chercher le bouquin, le livre nickel, comme neuf, le prix ridicule. Allez hop... un truc magique, une histoire de destinée... Mais avec les sorciers et les histoires d'amour il faut s'attendre à tout..^^
Donc coup de bol hier, livre lu aujourd'hui...

Pitch :.... mais si un coup de pitch, histoire de... quand même...^^

Ingary monde magique, dans la ville de la Halle-Neuve la population est en émoi, au loin sur les collines surplombants la ville le château du magicien Hurle rode et répand ses fumées... et c'est pas une bonne nouvelle... Hurle est dangereux, c'est un monstre qui dévore les coeurs des jeunes filles sans plus de cérémonie...
Les ragot et les avertissements vont bon train...
Tout cela importe peu à Sophie, Sophie s'ennuie... Elle rêve d'être autre chose même si elle ne sait pas quoi... Tout ce qu'elle sait, c'est qu'elle est l'aînée, et ça la gonfle... impression de vie prédestinée, de choix inexistants, de poids sur ses épaules... Papa est modiste, enfin papa avait une une boutique de chapeau, donc à sa mort elle deviendra modiste... et ça loupe pas.... c'est un peu moche... même si elle ne dit rien et plie l'échine, c'est comme ça avec les aînés, on attend toujours des trucs d'eux...
Et puis un jour entre dans sa boutique, une femme d'une beauté merveilleuse, un peu hautaine et carrément imbuvable... et sans savoir vraiment le pourquoi de la chose, elle, Sophie elle n'a rien demandé ( faut dire qu'elle demande jamais rien non plus). Voila ti pas qu'on lui jette un sort en plein la gueule... et qu'elle se retrouve transformée en une vieille grand-mère de quatre-dix ans au moins, pleine de rhumatismes.. ça fait un peu désordre, si... Pourtant elle s'en accommode, elle n'a pas trop le choix non plus. Et elle s'en va et ses pas claudicants vont la porter devant une demeure bien étrange...


Nous voici un plein conte... Un conte moderne, mais un conte quand même.
Un vrai conte, dans un un monde enchanté, on nous parle d'aînée, de bûcheron, les mamans passent l'arme à gauche et les papas se remarient, pour finir par passer eux aussi ad patres ^^... Les sorciers et magiciens pullulent, les sorcières aussi... et donc les malédictions, les mauvais sorts et les enchantements.

Je vais être assez franche il m'est très difficile de faire cet avis sans faire le parallèle entre le livre et l'adaptation cinématographique... Donc je préviens qu'il va y avoir du spoilage (du gros sans doute) au niveau de l'histoire.... et pour les deux livre/film.

Les adaptations cinématographiques de livres sont très souvent décevantes comparées au livre ( en générale) et c'est assez normal d'ailleurs, un livre peut tout se permettre, alors qu'un film non ( et il y a donc bien souvent des coupes de trucs) et cela en soi ne me choque pas, du moment que la substance, les éléments narratifs d'importances et le fond sont respectés...
Une adaptation n'est qu'une vision autre et personnelle d'une histoire donnée.

Et pour ce château et bien c'est une bonne, une très bonne adaptation, tout en ayant pris pourtant énormément de libertés, fait énormément de changements... dont des choses pourtant d'une très très grande importance au niveau de ce conte ( qui font partis aussi bien de sa substance que de sa trame narrative importante, sa colonne vertébrale narrative).

Alors oui je ne suis pas objective ( tout en l'étant pourtant beaucoup.. comprène qui pourra ^^)
je ne suis pas objective, parce que j'aime, d'un amour profond, sincère, et le terme amour n'est pas là par hasard.. je ne suis pas fan... j'aime d'amour le film de Miyasaki, et ce malgré ses défauts ( et y en a un certain nombres et je les vois ( et des gros gros problèmes de narration d'ailleurs))... et l'amour est rarement objectif.... bref.

Il est également très difficile de parler ce conte sans en dévoiler vraiment l'histoire, la trame narrative, vu le parallèle bouquin/film et donc le changement.

Il faut également se mettre en tête que le château de Howl, conte contemporain anglais a été écrit et édité pratiquement dix ans avant Harry Potter, et cela à je crois son importance.
Car Howl's moving castel utilise un ressort narratif qui sera reprit par Rowling ( même si d'autre l'on fait avant Diana Wynne Jones et que ce n'était pas nouveau)
Le ressort narratif du monde parallèle quant à notre propre monde. Élément d'importance (de très haute importance, tant au niveau des portes du château, que pour la compréhension de Howl, par ce fait : Howl vient de notre monde, l'auteur explique un trait de caractère du personnage du sorcier sans avoir au final besoin d'expliquer quoi que ce soit au lecteur, le lecteur connaît, sait et peut donc se projeter dans ce personnage ou tout du moins le comprendre)
Élément que Miyasaki va complètement effacer, occulter, choisir de ne pas utiliser. Et à mon sens c'est un choix judicieux, car Jones n'utilise pas ce ressort narratif à bon escient, ne le creuse pas, ne l'explique en rien (le pourquoi du comment y a un Gallois qui c'est retrouvé là, dans ce monde et est devenu magicien... c'est comme ça, point.) et franchement ça tombe comme un cheveux sur la soupe, et au lieu de donner de la force à son récit, cela l'appauvri, une sensation de facilité scénaristique, non travaillée et non creusée. Qui ôte le côté magique, et le côté conte dans lequel elle nous avait plongé dés le départ. Et qui amène autant des questions aux lecteurs qu'à ses protagonistes (Sophie), questions auxquelles Jones ne répond jamais.. ce que ne fera pas Rowling d'ailleurs.
La porte noire, notre monde, le pays de Galles...
et Miyasaki... je vois Miyasaki se dire non, non ça non. Mais quoi faire avec cette porte noire, partie intégrante, et mystérieuse du sorcier Howl ?... Partie sensée dans le livre lui donner sa substance, sa profondeur, et des explications sur ce personnage aux lecteurs. Et par son choix Miyasaki aussi bien de ne pas utiliser notre monde, tout autant que de garder l'importance de cette porte (cette porte noire, s'ouvre sur l'essence même de Howl). Miyasaki donne plus de relief, plus d'humanité, va plus loin, pour Howl, donne au récit plus de profondeur, de plus grands enjeux narratif.

Tout le thème du conte de Jones se repose sur l'apparence, celle que l'on a de soi et celle qu'on renvoi aux autres. Là est le message de Jones, la vanité, l'orgueil, les destinées qu'on croit tracées et les actes qui en découlent. Un jeux de dupe auquel tous les personnages participent, tous se cachent, se transforment (pour une raison ou pour une autre, voulue ou non), pour être autre chose. Sophie, Howl, La sorcière du désert, les soeurs de Sophie, l'épouvantail, le chien, etc... tous paraissent être autre chose que ce qu'ils sont réellement, et au final seule l'honnêteté envers les autres, mais surtout envers eux-même les délivre tous.. oui c'est un conte pour gamins. Seulement, il manque de noirceur, les contes qui fonctionnent vraiment, et qui s'inscrivent en nous, ont toujours une grande part de noirceur, ce que Miyasaki a ajouté au final. Le château de Miyasaki est beaucoup sombre, plus noir, avec de réels enjeux aussi bien quant au monde dans lequel évoluent les protagonistes que pour les protagonistes eux-même.

Jones pourtant connaît bien les contes, et suit son récit, la fin, au niveau des personnages annexes (le chien, le magicien Sulliman, l'épouvantail, les recherches de Howl, les frangines, la sorcière...) m'ont fait penser aux explications données par un Hercule Poirot, le côté : « c'est lui le coupable et voilà pourquoi et comment il a fait », il ne faut pas oublier que l'auteure est Anglaise. Ce que ne fait pas Miyasaki, à ce niveau-là ( vu qu'il n'a pas utilisé la plupart), il se débarrasse, et nous laisse avec un sentiment de rapidité, et d'une fin choubidou à mort...

Et là nous nous rendons compte que nous venons de voir/lire deux histoires complètement différentes. Car tout ce que Jones explique à ses lecteurs, il n'en reste rien dans le Miyasaki... Sauf la malédiction de Sophie/Howl, et la levée de la malédiction de Sophie/Howl, et l'amour que se porte Howl et Sophie... mais le reste ( l'homme chien... non... heu oui y a un homme-chien dans le bouquin. L'épouvantail vite fait pirouette de Miyasaki comparé à Jones... Sulliman l'enchanteur.. complètement transformé dans le Miyasaki, rien à voir... la sorcière pareil... etc)

Même si le décors, et quel décors ! (des deux côtés d'ailleurs) reste le même, et que les trois protagonistes principaux (Howl, Calcifer, Sophie) restent les mêmes... les deux histoires sont complètement différentes, tant par le message que par leur dénouement. Pourtant le thème principal du conte de Jones, l'acceptation de soi et le renvoi aux autres est complètement respecté.

Les deux sont chouettes...
J'ai passé un très bon moment en lisant le conte de Jones, même s'il y a à mon sens des problèmes ça et là et des choses qui marchent plus ou moins bien...
Comme je passe toujours un moment merveilleux en regardant le Miyasaki, même s'il y a des choses qui marchent plus ou moins bien, et quelques problèmes ça et là...
Mais la perfection n'existe pas.. du moins pas pour nous humains...

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Sorcière qui s'ignore, Sophie trouve refuge auprès du sorcier Hurle, après avoir été ensorcelée par la Sorcière du Désert. D'ailleurs, lui aussi a un petit problème avec la Sorcière. Enfin, s'il n'avait qu'un seul problème avec elle... Et si seulement Sophie n'était pas si orgueilleuse, colérique et repliée sur elle-même...
C'est la rencontre entre deux solitaires, deux personnes qui ne font confiance à personne... Et pourtant, c'est un beau roman, qui a été adapté magistralement par les studios Gibli. Toute la magie et la fantaisie du roman ont été très bien mis en image. le roman quant à lui est vraiment très agréable à lire, pour l'histoire en elle-même et pour les différents personnages, humains ou non. le personnage de Calcifer, qui permet au château d'avancer, est vraiment très attachant et caractériel et franchement, il est assez drôle.
Je conseille autant le film que le livre, et dans n'importe quel ordre : l'adaptation est aussi réussi que l'original !
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Fan de Hayao Miyazaki dont l'un de mes préférés est le Chateau Ambulant j'avais envie de découvrir le livre sur lequel l'animé était adapté et je ne suis pas déçue.
C'est vrai que les noms en tout cas la plupart sont identiques et la base de l'histoire également là s'arrête les ressemblances car Hayao Miyazaki est l'un de ses dessinateurs où les histoires cherchent toujours à montrer la folie des hommes et jusqu'où ils peuvent aller tandis que le Château de Hurle est un conte qui ne cherche pas à avoir une compréhension plus profonde.

J'ai beaucoup aimé les personnages, tous haut en couleur avec des caractères bien trempés notamment Sophie et Hurle. J'ai adoré Calcifer, bien qu'il soit un démon du feu il n'est pas méchant et ne cherche pas à faire le mal.
Hurle est un personnage rigolo qui accepte l'idée d'être un poltron qui préfère se cacher même si...
Sophie est géniale, la vieillesse l'a transformée pour en faire un personnage qui ose, elle qui auparavant avait peur de tout.
Les descriptions des différents lieux sont vraiment bien faites et donnent envie de s'y balader.

Il y a malgré tout quelques points négatifs. Tout d'abord, la malédiction lancée par la sorcière du désert sur Hurle, je n'ai pas trop compris son utilité , ensuite le personnage de Mlle Angorianne.
Certaines réponses ne sont pas données et je trouve que cela manque et je trouve la fin un peu rapide mais bon...

Bref, cela reste dans l'ensemble un joli conte agréable à lire.
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La jeune Sophie vit à Marché-aux-Copeaux comme chapelière. Son chemin va croiser la sorcière des Steppes qui va lui lancer un sors. Voilà qu'elle semble avoir 80 ans et ne peut expliquer sa situation. Fuyant sa vie, elle va trouver refuge dans le château ambulant du magicien Hurle. Entre le jeune sorcier qui cache bien des secrets, son apprenti et Calcifer, le démon du feu, elle va chercher le moyen de rompre sa malédiction.
Ayant vu le film de Hayao Miyazaki, et ayant envie de mieux comprendre l'univers, j'ai entamé la lecture de la trilogie de Diana Wynne Jones. L'écart entre les deux oeuvres saute assez vite aux yeux. Même si les images restent dans ma tête celles du film, j'ai assez vite arrêté la comparaison pour apprécier la particularité du roman.
Beaucoup de références sont faites aux contes de Grimm ou Perrault (l'héroïne orpheline, la magie, un roi, un prince...). Pourtant l'époque est plus moderne, steampunk je dirais. Les jeunes filles sont plus affirmées.
Tout au long du livre, l'auteur nous montre que les apparences sont trompeuses et qu'il faut chercher au-delà, les vraies personnalités des gens. Derrière la vieillesse de Sophie, il y a une jeune fille qui rêve de vivre une autre vie. Les côtés peureux et frivoles de Hurle cachent un bon coeur, un être accueillant envers les malheureux.
Le sens de la famille est un autre thème central. Il y a la famille de Sophie avec l'obligation des ainés, l'amour entre les soeurs, la famille recomposée plutôt bienveillante. Et celle de Hurle avec le besoin de distance sans rompre les ponts en parallèle de celle qui se constitue dans son château. Une famille où chacun veille sur les autres et partage ses joies et ses mauvaises humeurs.
Au final j'ai bien aimé cette version de l'histoire et j'attends de la suite que les portes ouvertes dans ce tome nous emmènent vers de nouvelles aventures. Retrouverais-je des éléments du film qui ne sont pas apparus jusqu'ici ?
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Quel bonheur de découvrir ce livre qui a inspiré le Château ambulant de Miyazaki.
Je suis assez partagée car j'ai beaucoup aimé la première partie mais la deuxième partie qui n'a pas été reprise dans les film m'a un peu désarçonnée. Elle est très...étonnante mais intéressante.
J'ai hâte de découvrir les autres livres de cet univers !
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Ce n'est pas mon genre de lecture préféré même si j'aime la littérature de jeunesse; je ne me suis pas ennuyée tout en étant gênée de perdre du temps alors que ma pile à lire est énorme. Je n'arrive pas à entrer vraiment dans ce monde mais c'est une évasion.
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Sophie est l'aînée d'une fratrie de trois soeurs. Elle a grandi en s'occupant de ses soeurs sous l'oeil bienveillant de sa belle mère Fanny. Destinée à reprendre le commerce de feu son père, un magasin de confection de chapeaux, elle vit une vie paisible et monotone jusqu'au jour où une sorcière décide de se venger d'une brève parole qu'elle aurait proférée. Sophie passe du jour au lendemain de jeune fille de 18 ans à vieille femme. Au fil des chapitres elle va se retrouver plus proche que jamais d'un mystérieux mage à la réputation bien sombre.

UN CONTE FANTASTIQUE

Le récit est nourri de bons sentiments, d'un univers fantastique peuplé d'êtres magiques et de situations cocasses. Les éléments du conte sont flagrants : on retrouve la situation initiale avec la vie lambda de Sophie; l'élément perturbateur avec le sort jeté par la sorcière ; les péripéties diverses et variées (je ne vous en dis pas plus, je ne voudrais pas vous spoiler) ; et enfin la situation finale où on découvre si oui ou non Sophie va récupérer sa vie d'avant.

Le conte ne démarre pas par un classique «Il était une fois» mais par une phrase qui marque d'ores et déjà son originalité. Beaucoup de symboles ressortent de cette histoire au travers d'une écriture simple, directe et plutôt fluide malgré les quelques 400 pages. Il est sous-entendu de se fier à son instinct, de ne pas laisser l'avis des autres, les rumeurs qui circulent, façonner notre pensée. La vieillesse ne signifie pas non plus la fin de tout mais nous permet d'atteindre une certaine sagesse et surtout un lâcher prise qui permet d'assumer pleinement qui nous sommes (ce que l'immaturité de la jeunesse peut contenir). Au delà des valeurs familiales qu'il véhicule et du courage qu'il enjoint, ce conte est en surface une histoire agréable à lire, une épopée qui nous emmène dans un univers fantastique, coloré (pour peu qu'on ait de l'imagination) et bienveillant. Il m'a permis de m'évader d'un monde réel parfois suffoquant.

DES PERSONNAGES ROCAMBOLESQUES

Les personnages sont identifiables, avec leurs forces et leurs faiblesses. J'aime beaucoup le mage Hurle, qui me fait penser à Lockart dans Harry Potter avec les compétences en plus ! Sophie, l'héroïne est attachante, parfois naïve et surtout têtue, c'est le personnage qui contient une bonne partie de la morale portée par le conte. D'autres protagonistes ne sont pas en reste. Calcifer, le démon attachant, Michaël l'apprenti au coeur tendre ou encore la sorcière des Steppes, qu'on aime détester.

Les illustrations de Tim Stevens qui ouvrent les chapitres sont sobres mais efficaces voire suffisante pour donner une note de "dessin" au conte.

♥ En somme, même si à mon sens le roman accuse quelques longueurs selon les chapitres (raison pour laquelle je ne peux le qualifier de coup de coeur), j'ai trouvé cette lecture agréable et reposante, avec une forme et un fond simples mais travaillés.
Lien : https://lacueilleusedelivres..
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