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La Trilogie de Hurle tome 1 sur 3

Anne Crichton (Traducteur)
EAN : 9782266138826
406 pages
Pocket Jeunesse (28/08/2003)
4.15/5   1127 notes
Résumé :
Premier volet de la trilogie de Hurle, découvrez l’histoire culte et enchanteresse qui a inspiré le chef-d’œuvre de Hayao MIYAZAKI, Le Château ambulant !

Au cœur de la contrée magique d’Ingarie, dans le charmant village de Marché-aux-Copeaux, Sophie s’ennuie. Seule dans sa chapellerie, elle a accepté son destin d’aînée de la famille, et de vivre dans l’ombre de ses sœurs, résignée ainsi à un avenir routinier. Après tout, tel est l’usage…
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Critiques, Analyses et Avis (189) Voir plus Ajouter une critique
4,15

sur 1127 notes
« Dans le pays d'Ingary, où des choses étonnantes comme les bottes de sept lieues et les capes d'invisibilité existent bel et bien, c'est une véritable calamité que d'être l'aîné de trois enfants ; chacun sait que vous serez le premier à échouer, si d'aventure vous décidiez d'aller chercher fortune. »


Pour moi qui avais littéralement a-do-ré "Le château ambulant" de Hayao Miyazaki, qu'on ne présente plus, découvrir (il y a peu, j'avoue ^^) que c'était en réalité une adaptation librement inspirée d'un roman jeunesse, a été une véritable bonne surprise.

Je remercie Mladoria, pour sa jolie critique, qui m'en a donc appris l'existence - au hasard de mes pérégrinations babelioniennes -, ainsi que pour son partage, qui m'a permis de me (re)plonger rapidement dans cette aventure si distrayante.


« le plus effrayant, c'était que le château ne restait pas en place. Tantôt il faisait une grande tache noire sur les coteaux du nord-est, tantôt il se dressait à l'est au-dessus des rochers, ou encore venait se poser dans la bruyère au pied des collines, à quelques pas de la dernière ferme au nord. On le voyait parfois se déplacer, exhalant par ses tourelles des panaches de fumée gris sale. »


Si le récit du château de Hurle (Howl's Moving Castle, 1986) est sensiblement différent, par bien des points, de l'histoire condensée qu'en a tirée Miyazaki en 2004, qui lui s'est d'avantage concentré sur l'amour naissant entre Sophie et Hurle (Hauru dans le film), on y retrouve quand même les principaux héros et le synopsis de base reste fondamentalement assez fidèle dans l'ensemble, malgré maintes petites discordances (cela peut sembler paradoxal dit comme ça, j'en suis bien consciente, c'est néanmoins l'impression qui m'en ait restée).

Le conte que nous narre ici Diana Wynne Jones (Londres, 1934 - Bristol, 2011) est juste plus étoffé, foisonnant d'intéressantes divergences et de "scènes inédites" ; les personnages (connus de par l'adaptation cinématographique) y sont approfondis dans les moindres détails ; de nombreux autres protagonistes viennent s'ajouter à la ronde magique ; les dialogues et la dynamique paraissent de fait plus riches ; les évènements, multiples - qui passent pour plus abracadabrants encore car excellemment décrits, de façon plus longue et complexe -, et tout cela tend finalement à nous en apprendre tant et plus sur tout ce petit monde pétillant et passionnant, issu d'une exceptionnelle imagination.




Je me dois d'avouer également que j'ai préféré voir le film avant de lire le bouquin, je pense en effet que l'inverse m'aurait probablement un peu "déçue" - moins vis-à-vis du talent indéniable du réalisateur japonais (cela va de soi et je ne me permettrai pas) que par le vide, le manque de certains éléments, de coquecigrues inhérentes à cet univers originel si particulier, qui s'avèrent aujourd'hui, après lecture et toujours à mon humble avis, indispensables à l'histoire.
Nombres d'infimes actions, liées de manière intrinsèque à la fable de base, n'auraient de toute façon pas eues leur place dans le récit ainsi revisité (de plus, ça aurait considérablement augmenté la taille du film! Hayao Miyazaki a certainement eu le nez fin en restreignant le scénario sur l'exclusivité du duo principal ; la carence quant au reste du texte initial m'étant, encore une fois, toute personnelle).
Ce livre a donc été pour moi un vrai plus, une prime, un extra plus qu'ordinaire ; bref, le bonus époustouflant d'un récit déjà merveilleux à mes yeux.


« – Mon impression, dit le roi, est que ce magicien est un coquin insaisissable et sans scrupules qui a du bagou et beaucoup d'astuce. Vous êtes d'accord ?
– Ah ! Vous l'avez parfaitement défini ! s'écria Sophie de bon coeur. »


L'écriture et le style de l'auteure britannique m'ont très vite bottées. Et c'est comme chaussée, à mon tour, des fameuses bottes de sept lieues que j'ai parcouru de long en large le royaume d'Ingary grâce à elles, captivée et subjuguée par une plume vive, capable de dépeindre de magnifiques et superbes tableaux imaginaires aussi bien que des passages à l'action autrement plus frénétique, emprunt d'un insoutenable suspense, d'un infini comique ou d'une tendre complicité.




Cet ouvrage destiné initialement à un jeune public saura, j'en suis convaincue, faire rêver et voyager qui, a su gardé son âme d'enfant ; qui, raffole de contes magiques et féeriques ; qui, a envie de légèreté et de fraîcheur, ou tout simplement ; qui, aime la fantasy.

« Je n'ai jamais compris pourquoi les gens accordent tant d'importance au naturel. »


5 étoiles, filantes bien entendu =)


Si "Le château de Hurle" n'est pas un coup de coeur malgré tout le bien que j'en pense, c'est presque le cas - le vrai choc du palpitant restant loyal à ma toute première découverte, dont je préconise le visionnage au moins tout autant que je ne conseille la lecture du roman.

« Il arrivait des choses intéressantes dans la vie de tous les jours, mais toujours à d'autres qu'elle. »
... rien n'est moins sûr : à vous d'en juger maintenant !
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Cette histoire pour moi c'est d'abord la merveilleuse adaptation du maître Miyazaki, le château ambulant. Transportée par cette histoire, j'ai été plus que ravie, extatique, de dénicher la version originale, un petit roman jeunesse anglais.
J'avais peur de ne pas retrouver l'ambiance de l'adaptation qui m'avait tant plu et bien j'ai été doublement et agréablement surprise. Car d'une, j'ai retrouvé les personnages tels que je les connaissais à quelques détails près, de deux l'intrigue est la même en plus étoffée avec des détails qui lui donnent encore plus de charme.
Un vrai rêve éveillé que cette percée dans un monde lointain et pourtant si proche d'un pays bien réel, le pays de Galles. Etonnant non ?
Démons du feu, sorcières bénéfiques ou maléfiques, enchanteresse qui s'ignore, humains ensorcelés, sorts en tout genre. La magie est omniprésente dans ce roman mais ce conte est délicieusement rocambolesque et si vous osez pousser la porte du château de Hurle, vous ne serez pas tout à fait sûr du monde que vous trouverez derrière et peu importe la couleur du repère, une fois ouverte la porte de cette histoire, vous ne pourrez reculer jusqu'à ce que la dernière page soit tournée.
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Me voici rentrée du pays d'Ingary, j'ai laissé derrière moi Sophie, Hurle, Calcifer et tous les autres...
Et je suis bien contente d'avoir fait ce voyage à bord de ce livre de jeunesse.
Le château de Hurle c'est une sorte de bicoque, continuellement en mouvement (un château ambulant !) il est la demeure d'un magicien mangeur d'âmes et de coeurs de jeunes filles : Hurle.
Sophie a 17 ans, mais l'arrivée du château tout près de Halle-neuve, la ville où elle vit, ne l'inquiète pas trop, qui pourrait-elle bien intéresser ? Elle fabrique des chapeaux dans la boutique de sa belle-mère, elle leur parle, la vie à l'extérieur ne l'intéresse pas, et l'effraie...
Un soir, la sorcière des landes... oups, je me suis trompée, la sorcière du désert, pénètre dans la boutique alors qu'elle y travaille seule, et contre toute attente, lui jette un sort, qui la transforme en très vieille femme, toute ridée, et pleine d'arthrose... Face à ce terrible coup du sort, elle a peur de chagriner sa belle-mère et ses deux soeurs, et puis comment expliquer ce qui lui arrive... elle ne comprend pas elle-même... elle décide donc de s'en aller... et ses pas vont la guider jusqu'à ce si inquiétant château de Hurle...
J'avais un peu peur, en commençant cette lecture, d'être déçue parce que j'adore Miyazaki, et en particulier le château ambulant, je faisais un terrible délit de faciès sur ce roman de 1986, j'étais sûre qu'il serait moins bon que le film d'animation... Et finalement c'était stupide de ma part. Diana Wynne Jones est la créatrice de cette histoire, et elle l'a merveilleusement bien écrite, c'est drôle et intelligent... il y a de nombreuses différences entre les deux supports, même si ces différences portent sur des détails, et il serait intéressant (je trouve) de faire une étude comparée, ça existe peut-être déjà...
Dans ce roman Diana Wynne Jones nous invite, mine de rien, à réfléchir sur différentes notions comme l'apparence, les apparences, la sagesse, le coeur, les sentiments, la famille réelle ou reconstituée...
Bref, je vous invite à le lire, si ce n'est déjà fait !
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Le château de Hurle.... Ou Calficer à toi de faire !....

Alors j'ai vraiment eu un coup de bol immense hier... j'ai réussi à trouver ce bouquin ( épuisé chez l'éditeur depuis des lustres).. je suis arrivée dans ma librairie habituelle ( je cherchais des bouquins de Rousseau et de Platon pour ma môme), j'ai fait un détours par le rayon jeunesse, et j'ai demandé à la libraire
« Vous avez le château de Hurle? »
« Vous avez de la chance, je viens d'en rentrer un... » elle part chercher le bouquin, le livre nickel, comme neuf, le prix ridicule. Allez hop... un truc magique, une histoire de destinée... Mais avec les sorciers et les histoires d'amour il faut s'attendre à tout..^^
Donc coup de bol hier, livre lu aujourd'hui...

Pitch :.... mais si un coup de pitch, histoire de... quand même...^^

Ingary monde magique, dans la ville de la Halle-Neuve la population est en émoi, au loin sur les collines surplombants la ville le château du magicien Hurle rode et répand ses fumées... et c'est pas une bonne nouvelle... Hurle est dangereux, c'est un monstre qui dévore les coeurs des jeunes filles sans plus de cérémonie...
Les ragot et les avertissements vont bon train...
Tout cela importe peu à Sophie, Sophie s'ennuie... Elle rêve d'être autre chose même si elle ne sait pas quoi... Tout ce qu'elle sait, c'est qu'elle est l'aînée, et ça la gonfle... impression de vie prédestinée, de choix inexistants, de poids sur ses épaules... Papa est modiste, enfin papa avait une une boutique de chapeau, donc à sa mort elle deviendra modiste... et ça loupe pas.... c'est un peu moche... même si elle ne dit rien et plie l'échine, c'est comme ça avec les aînés, on attend toujours des trucs d'eux...
Et puis un jour entre dans sa boutique, une femme d'une beauté merveilleuse, un peu hautaine et carrément imbuvable... et sans savoir vraiment le pourquoi de la chose, elle, Sophie elle n'a rien demandé ( faut dire qu'elle demande jamais rien non plus). Voila ti pas qu'on lui jette un sort en plein la gueule... et qu'elle se retrouve transformée en une vieille grand-mère de quatre-dix ans au moins, pleine de rhumatismes.. ça fait un peu désordre, si... Pourtant elle s'en accommode, elle n'a pas trop le choix non plus. Et elle s'en va et ses pas claudicants vont la porter devant une demeure bien étrange...


Nous voici un plein conte... Un conte moderne, mais un conte quand même.
Un vrai conte, dans un un monde enchanté, on nous parle d'aînée, de bûcheron, les mamans passent l'arme à gauche et les papas se remarient, pour finir par passer eux aussi ad patres ^^... Les sorciers et magiciens pullulent, les sorcières aussi... et donc les malédictions, les mauvais sorts et les enchantements.

Je vais être assez franche il m'est très difficile de faire cet avis sans faire le parallèle entre le livre et l'adaptation cinématographique... Donc je préviens qu'il va y avoir du spoilage (du gros sans doute) au niveau de l'histoire.... et pour les deux livre/film.

Les adaptations cinématographiques de livres sont très souvent décevantes comparées au livre ( en générale) et c'est assez normal d'ailleurs, un livre peut tout se permettre, alors qu'un film non ( et il y a donc bien souvent des coupes de trucs) et cela en soi ne me choque pas, du moment que la substance, les éléments narratifs d'importances et le fond sont respectés...
Une adaptation n'est qu'une vision autre et personnelle d'une histoire donnée.

Et pour ce château et bien c'est une bonne, une très bonne adaptation, tout en ayant pris pourtant énormément de libertés, fait énormément de changements... dont des choses pourtant d'une très très grande importance au niveau de ce conte ( qui font partis aussi bien de sa substance que de sa trame narrative importante, sa colonne vertébrale narrative).

Alors oui je ne suis pas objective ( tout en l'étant pourtant beaucoup.. comprène qui pourra ^^)
je ne suis pas objective, parce que j'aime, d'un amour profond, sincère, et le terme amour n'est pas là par hasard.. je ne suis pas fan... j'aime d'amour le film de Miyasaki, et ce malgré ses défauts ( et y en a un certain nombres et je les vois ( et des gros gros problèmes de narration d'ailleurs))... et l'amour est rarement objectif.... bref.

Il est également très difficile de parler ce conte sans en dévoiler vraiment l'histoire, la trame narrative, vu le parallèle bouquin/film et donc le changement.

Il faut également se mettre en tête que le château de Howl, conte contemporain anglais a été écrit et édité pratiquement dix ans avant Harry Potter, et cela à je crois son importance.
Car Howl's moving castel utilise un ressort narratif qui sera reprit par Rowling ( même si d'autre l'on fait avant Diana Wynne Jones et que ce n'était pas nouveau)
Le ressort narratif du monde parallèle quant à notre propre monde. Élément d'importance (de très haute importance, tant au niveau des portes du château, que pour la compréhension de Howl, par ce fait : Howl vient de notre monde, l'auteur explique un trait de caractère du personnage du sorcier sans avoir au final besoin d'expliquer quoi que ce soit au lecteur, le lecteur connaît, sait et peut donc se projeter dans ce personnage ou tout du moins le comprendre)
Élément que Miyasaki va complètement effacer, occulter, choisir de ne pas utiliser. Et à mon sens c'est un choix judicieux, car Jones n'utilise pas ce ressort narratif à bon escient, ne le creuse pas, ne l'explique en rien (le pourquoi du comment y a un Gallois qui c'est retrouvé là, dans ce monde et est devenu magicien... c'est comme ça, point.) et franchement ça tombe comme un cheveux sur la soupe, et au lieu de donner de la force à son récit, cela l'appauvri, une sensation de facilité scénaristique, non travaillée et non creusée. Qui ôte le côté magique, et le côté conte dans lequel elle nous avait plongé dés le départ. Et qui amène autant des questions aux lecteurs qu'à ses protagonistes (Sophie), questions auxquelles Jones ne répond jamais.. ce que ne fera pas Rowling d'ailleurs.
La porte noire, notre monde, le pays de Galles...
et Miyasaki... je vois Miyasaki se dire non, non ça non. Mais quoi faire avec cette porte noire, partie intégrante, et mystérieuse du sorcier Howl ?... Partie sensée dans le livre lui donner sa substance, sa profondeur, et des explications sur ce personnage aux lecteurs. Et par son choix Miyasaki aussi bien de ne pas utiliser notre monde, tout autant que de garder l'importance de cette porte (cette porte noire, s'ouvre sur l'essence même de Howl). Miyasaki donne plus de relief, plus d'humanité, va plus loin, pour Howl, donne au récit plus de profondeur, de plus grands enjeux narratif.

Tout le thème du conte de Jones se repose sur l'apparence, celle que l'on a de soi et celle qu'on renvoi aux autres. Là est le message de Jones, la vanité, l'orgueil, les destinées qu'on croit tracées et les actes qui en découlent. Un jeux de dupe auquel tous les personnages participent, tous se cachent, se transforment (pour une raison ou pour une autre, voulue ou non), pour être autre chose. Sophie, Howl, La sorcière du désert, les soeurs de Sophie, l'épouvantail, le chien, etc... tous paraissent être autre chose que ce qu'ils sont réellement, et au final seule l'honnêteté envers les autres, mais surtout envers eux-même les délivre tous.. oui c'est un conte pour gamins. Seulement, il manque de noirceur, les contes qui fonctionnent vraiment, et qui s'inscrivent en nous, ont toujours une grande part de noirceur, ce que Miyasaki a ajouté au final. Le château de Miyasaki est beaucoup sombre, plus noir, avec de réels enjeux aussi bien quant au monde dans lequel évoluent les protagonistes que pour les protagonistes eux-même.

Jones pourtant connaît bien les contes, et suit son récit, la fin, au niveau des personnages annexes (le chien, le magicien Sulliman, l'épouvantail, les recherches de Howl, les frangines, la sorcière...) m'ont fait penser aux explications données par un Hercule Poirot, le côté : « c'est lui le coupable et voilà pourquoi et comment il a fait », il ne faut pas oublier que l'auteure est Anglaise. Ce que ne fait pas Miyasaki, à ce niveau-là ( vu qu'il n'a pas utilisé la plupart), il se débarrasse, et nous laisse avec un sentiment de rapidité, et d'une fin choubidou à mort...

Et là nous nous rendons compte que nous venons de voir/lire deux histoires complètement différentes. Car tout ce que Jones explique à ses lecteurs, il n'en reste rien dans le Miyasaki... Sauf la malédiction de Sophie/Howl, et la levée de la malédiction de Sophie/Howl, et l'amour que se porte Howl et Sophie... mais le reste ( l'homme chien... non... heu oui y a un homme-chien dans le bouquin. L'épouvantail vite fait pirouette de Miyasaki comparé à Jones... Sulliman l'enchanteur.. complètement transformé dans le Miyasaki, rien à voir... la sorcière pareil... etc)

Même si le décors, et quel décors ! (des deux côtés d'ailleurs) reste le même, et que les trois protagonistes principaux (Howl, Calcifer, Sophie) restent les mêmes... les deux histoires sont complètement différentes, tant par le message que par leur dénouement. Pourtant le thème principal du conte de Jones, l'acceptation de soi et le renvoi aux autres est complètement respecté.

Les deux sont chouettes...
J'ai passé un très bon moment en lisant le conte de Jones, même s'il y a à mon sens des problèmes ça et là et des choses qui marchent plus ou moins bien...
Comme je passe toujours un moment merveilleux en regardant le Miyasaki, même s'il y a des choses qui marchent plus ou moins bien, et quelques problèmes ça et là...
Mais la perfection n'existe pas.. du moins pas pour nous humains...

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Un vrai coup de coeur et cela faisait un petit moment que ça ne m'était pas arrivé dans mes lectures. Finir un livre avec le sourire sans aucun regret, c'est une chose assez rare, surtout quand j'aime l'histoire et les personnages à ce point. Si j'avais su cela, je n'aurais pas attendu aussi longtemps pour me décider à lire le roman de Diana Wynne Jones. D'ailleurs, je me dis que découvrir ses autres romans seraient probablement une très bonne chose, car j'ai adoré son style, et surtout l'humour qu'elle a su placé si facilement de-ci, de-là. Une vraie petite merveille que ce Château de Hurle.

Je dois avouer que je n'ai pris connaissance du roman que grâce à l'adaptation du maître de l'animation japonaise Hayao Miyazaki. Je suis une grande fan de ses oeuvres, et à bien y réfléchir, le Château Ambulant est l'un de mes préférés (il est tellement dur de faire un choix en même temps). J'avais adoré l'univers du film, son côté fantastique et fantasque, l'humour et aussi les personnages. du coup, comme souvent, je m'étais renseignée sur l'origine du film. C'est comme cela que j'ai découvert que Miyazaki senseï s'était servi du roman de Diana Wynne Jones comme base. Vous devez le savoir maintenant si vous lisez mes critiques, la plupart des romans que je lis ont souvent atterri dans ma bibliothèque grâce au visionnage de son adaptation télévisuelle ou cinématographique. Mais étrangement, le roman de Diana Wynne Jones me faisait un peu « peur ». Je ne sais pas pourquoi mais je m'étais mis en tête que ce devait être un roman assez complexe et difficile à lire… Alors qu'il n'en est absolument rien. le style de l'auteur est tout à fait abordable, il est fluide, plein d'entrain, et même les descriptions qui ne sont pas trop mon fort, sont un pur bonheur. du coup, je me dis que j'ai vraiment été bête de reculer autant ma lecture.

Si je dois comparer les deux oeuvres, j'aurais une préférence pour le film… Non pas que le roman soit moins bon, mais j'ai un attachement plus particulier au Château Ambulant. Et pourtant, les deux sont très ressemblants, on y retrouve les frasques de Hurle, l'humour qui entoure Sophie malgré elle, les aventures magiques, les objets étranges, des personnages attachants, et cette histoire d'amour un peu improbable qui se profile petit à petit. L'une des choses en plus du roman est la présence des pouvoirs de Sophie qui lui donnent une toute autre envergure, et aussi le fait que sa famille soit plus présente, ce que j'ai grandement apprécié. le Château de Hurle est un roman qui vous laisse le sourire au coin des lèvres, et durant toute ma lecture, je n'ai pas eu un seul moment une sensation de tristesse. Pourtant le roman n'est pas drôle de bout en bout, mais je ne sais pas… Diana Wynne Jones a su créer une atmosphère légère et pétillante tout au long de son histoire qui colle d'ailleurs parfaitement à ses deux personnages principaux : Hurle et Sophie.

C'est deux-là sont d'ailleurs de sacrés personnages. J'ai aussi une grande affection pour Calcifer que je ne pouvais pas m'imaginer autrement que comme je l'ai découvert dans le film (oui, il est trognon et espiègle dans le film et si vous ne l'avez pas encore vu, jetez vous dessus ‼). Mais Sophie et Hurle, ce sont de sacrés phénomènes. Hurle, bien entendu, pour son côté totalement démesuré, égocentrique, farfelu, superficiel… Mais en même temps, il est adorable, maladroit, et si on ne le voyait pas seulement à travers les yeux de Sophie, il nous paraîtrait peut-être un peu moins exubérant. Mais il est impossible de ne pas l'adorer. Sophie, quant à elle, est aussi un sacré bout de femme. le seul point qui avait tendance à m'énerver et ce mantra absurde qu'elle se répète sans cesse… le fait d'être l'aînée est une malédiction… Mon dieu que cela était exaspérant ! Alors que nous, en tant que lecteur, nous voyons bien qu'elle a du potentiel à revendre. Rien que le fait qu'elle ne se laisse pas abattre suite à sa malédiction est la preuve d'une force incroyable. Et je trouve que le film rend plus justice à ce trait de caractère. J'ai adoré la voir agir comme une petite vieille et se moquer éperdument de ce que pensent les autres ! Elle est incroyable et le pire c'est qu'elle ne s'en rend même pas compte. Et en soi, cela fait d'elle une héroïne parfaite, sans prétention.

Ce fut donc un très très bon moment de lecture où la magie se mêle à l'aventure avec une dose d'humour et de tendresse tout à fait charmante.
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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
- Vraiment ! s’indigna-t-elle, ulcérée. Comment pouvez-vous parler ainsi tous les deux d’une chose aussi cruelle ! Calcifer, encore, je suppose qu’on ne peut pas le lui reprocher, puisqu’il est un démon maléfique. Mais toi, Michael… !
- Je ne pense pas être maléfique, se récria Calcifer.
- Et moi, ça ne me laisse pas indifférent, si c’est ce que vous croyez ! s’émut Michael. Vous n’imaginez pas les ennuis qu’on a chaque fois que Hurle tombe amoureux ! On a eu des procès, des soupirants évincés hérissés d’épées, des mères avec leurs rouleaux à pâtisserie, des pères et des oncles armés de gourdins. Et des tantes. Les tantes, c’est effroyable. Elles attaquent à coups d’épingles à chapeaux. Mais le pire, c’est quand la jeune fille en question découvre l’endroit où vit Hurle et se présente à la porte en pleurant comme une fontaine. Hurle s’enfuit par la porte de derrière et il ne nous reste plus qu’à nous arranger avec la malheureuse, Calcifer et moi.
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Michael et Sophie se penchèrent nerveusement sur la crinière de Hurle. Elle semblait aussi blonde que d'habitude, de la pointe aux racines. La seule différence, peut-être, était un très léger reflet roux. Sophie le trouva tout à fait plaisant. Il lui rappelait un peu la teinte naturelle de sa propre chevelure, en temps normal.
- Je trouve que c'est très joli, dit-elle.
- Joli ! rugit Hurle. C'est votre faute, vous l'avez fait exprès ! Vous ne pouviez pas rester tranquille, il fallait que vous me gâchiez la vie, à moi aussi ! Regardez mes cheveux, ils sont poil de carotte ! Je vais devoir me cacher jusqu'à ce qu'ils aient entièrement repoussé !
Il ouvrit les bras d'un geste théâtral.
- Désespoir ! hurla-t-il. Horreur ! Agonie !
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- (...) Michael, je ne t’ai pas entendu dire que vous avez tenté d’attraper une étoile filante ?
– Si, mais elle était complètement affolée, elle est tombée dans une flaque et s’est noyée.
– Heureusement, Dieu merci ! se réjouit Hurle.
– C’était très triste, dit Sophie.
– Triste ? s’écria Hurle, plus contrarié que jamais. L’idée était de vous, pas vrai, Sophie ? Je vous vois très bien sauter de flaque en flaque en encourageant Michael ! Laissez-moi vous le dire, c’est la plus belle sottise de sa vie. Ç’aurait été une catastrophe si par hasard il avait réussi à attraper cette étoile ! Et vous…
Calcifer remua faiblement dans la cheminée.
– Qu’est-ce que c’est que ce tapage ? s’émut-il. Tu en as bien attrapé une, toi, non ?
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Il gambadait gaiement autour d’eux. Il pensait que c’en était fini de Hurle, Sophie en était sûre. Et cette idée le ravissait tellement qu’en arrivant dans la rue du magicien, il aboya joyeusement à la vue d’un chat errant et se mit à galoper derrière lui, par pur plaisir. Il poursuivit l’animal qui vola littéralement jusqu’à l’entrée du château, où il se retourna en lançant des regards furibonds.
– Ouste ! cracha le chat. Non, mais sans blague !
Le chien recula, la mine déconfite.
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Hurle se trouvait sur le bateau malmené par les flots et sur le point de couler, minuscule silhouette noire accrochée au grand mât qui tanguait. D’un geste insolent de la main, il fit savoir à la sorcière qu’elle l’avait manqué. Aussitôt, la sorcière, ulcérée, se transforma en oiseau rouge et plongea sauvagement en piqué sur le navire.
Le bateau disparut dans le hurlement plaintif des sirènes.
On ne vit plus que les flots agités.
Mais l’oiseau allait trop vite pour pouvoir s’arrêter. Il s’abîma dans la mer en soulevant une immense gerbe d’eau.
Sur le quai, tout le monde applaudit.
– Je savais que ce n’était pas un vrai bateau ! dit quelqu’un derrière Sophie.
– Oui, c’était sans doute une illusion, commenta prudemment le cheval. Il était trop petit, ce bateau.
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