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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Cet essai philosophique et économique, un peu ardu pour moi, expose de quelles façons l'homme peut assimiler l'idée non seulement de l'inéluctabilité de sa propre mort mais aussi celle de la probabilité de l'extinction de l'humanité.
Êtres humains qui seront peut-être remplacés par les robots crées par lui, ce qui constitue un des thèmes favoris de l'auteur.
J'ai cependant beaucoup apprécié la conclusion, plus simple.
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Paraissant facile d'accès au premier abord, la lecture, au fils des chapitres se révèle en fait assez ardue. Analysant d'abord les causes financières, puis les causes biologiques et comportementales, inhérentes au genre humain, l'auteur nous démontre pourquoi nous ne réussissons pas à penser à long terme, afin de sauvegarder notre planète et nous avec. Cette incapacité à modifier nos comportements dans tous les domaines, nous mènera vraisemblablement à notre perte, cadeau que nous laissons à nos descendants. L'auteur étaie sa thèse avec beaucoup d'exemples, puisant dans l'économie, la philosophie, la psychologie…
Cependant, je pense qu'il faut quand même avoir déjà de solides bases dans ses domaines pour suivre sa pensée. J'ai voulu absolument terminer le livre, car c'est un sujet qui me tient énormément à coeur, mais j'ai eu bien du mal.
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Selon Paul Jorion, l'humanité est sur le point de disparaître. Cette disparition est inéluctable compte tenu du mode de fonctionnement de nos sociétés (capitalistes), et de la nature humaine elle-même.
Le propos de cet ouvrage m'a en partie rappelé celui d'Arthur Koestler dans 'Janus', dont Jorion reprend même certaines thèses.
Les thématiques traitées ici sont diverses : économie, philosophie, sociologie, et psychologie. Ceci contribue à la richesse de cet essai mais l'auteur s'égare parfois dans des considérations sans rapport direct avec le sujet traité et le propos perd alors beaucoup en clarté.

Je partage la prévision de l'auteur sur la disparition future de l'humanité (ne serait-ce que parce que l'espèce évolue), mais pas sa vision catastrophiste du phénomène ni le calendrier qui en découle. Jorion parie en effet sur une extinction imminente, suite à des changements catastrophiques. Certes l'accroissement de la population humaine et des modes de vie entraînent des changements d'environnement catastrophiques. Le réchauffement climatique, les risques de catastrophes nucléaires - d'origine civile ou militaire - sont des menaces réelles. Jorion semble cependant oublier la capacité de l'espèce humaine à s'adapter aux milieux qu'il occupe, des déserts du Sahel aux plaines de l'Arctique. En outre, les catastrophes qu'il invoque (sans d'ailleurs en préciser la nature), pourraient limiter l'accroissement continu de la population humaine, voire la réduire, sans supprimer le genre humain dans son ensemble. D'ailleurs, de tous temps la population humaine s'est régulée par les famines, les guerres et/ou les épidémies. Contester ces thèses de Jorion ne font pas de moi un climato-sceptique, ni même un ardent défenseur de logiques économiques qu'il dénonce.

Les problématiques posées par Jorion sont pertinentes mais certains de ses points de vues catégoriques (notamment l’idée centrale de l’essai : l’humanité va très bientôt disparaître, c’est "écrit" d’avance - dans nos gènes et dans nos institutions) me semblent excessivement démagogiques, voire racoleurs.
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Soyons honnête : la partie sur l'économie (qui se veut une science mais n'en est pas une) ; cette même partie qui explique aussi l'emprise des marchés financiers sur les politiques, sont à mes yeux convaincantes et bien documentées. P. Jorion maîtrise ici son domaine. Mais quelle n'a pas été ma stupeur de découvrir la partie suivante, consacrée à l'image que Paul Jorion se fait : et de l'homme, et de la conscience, et du moi !! N'ayons donc pas peur des mots : Paul Jorion ne connaît rien à ce sujet et s'avère très vite dogmatique, rempli d'idées reçues avec une vision biologisante des plus vieillottes et idéologiques (survie, adaptation, illusion du moi, de la volonté, de l'intention). Les références s'amenuisent et s'orientent vers le littéraire ou le cinématographique (et les interprétations qui en sont données sont plus que suspectes : je rêve en lisant l'analyse qu'il fait de Eyes Wide Shut ou de Snow therapy !!!). Non, monsieur Jorion. Il vous faut rester dans votre analyse économique où vous excellez. Vous n'êtes pas un brillant philosophe de l'esprit : votre pessimisme économique vous a fait sombré dans un conception bio-scientifique plus qu'ethnocentrique des plus noires où tout est simplifié. De plus, on ne peut traiter ainsi d'un sujet si complexe en invoquant les pauvres travaux de Libet, en survolant Lacan et j'en passe. Non : soit on fait un livre pointu sur l'économie, soit on fait un livre sur l'esprit. Mais on ne peut mélanger les deux ; on risque autrement de faire une mauvaise soupe poireau-pommes de terre. Et votre poireau économique est remarquable, mais la pomme de terre philosophie de l'esprit l'est beaucoup moins.
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Il nous avait pourtant passionné M. Jorion dans la première partie de son ouvrage, décortiquant les ressorts de l'économie mondiale et des engrenages de la finance pour les profanes que nous sommes. Mais quelle surprise que la deuxième partie! Nous voilà décontenancés, déséquilibrés: Est-ce bien le même auteur? Est-ce le même qui nous explique les mécanismes institutionnels qui ont provoqué la crise des subprimes et celui qui ne voit en nous, humains, que des êtres obsédés par la fornication [sic]. Et qui ressasse cette même conviction sur de longues pages sans intérêt.
Alors, lecteur avisé, contente-toi de la moitié du livre...
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Paul Jorion est un spécialiste en anthropologie, en économie et en intelligence artificielle. Son livre recouvre donc ces domaines, et s'attarde en particulier sur la crise amenée par le capitalisme et le besoin de profit à tout prix.

Le propos global est le suivant : l'espèce humaine est maintenant consciente qu'elle a enclenché sa propre extinction en quête de toujours plus, toujours plus vite, toujours plus pour soi et moins pour les autres, et elle se rend compte qu'elle n'a probablement pas les outils nécessaires pour y faire face. Et ce qui causera sa perte sera en partie la créature qu'elle a engendré elle-même : la machine.

Que peut-on espérer d'une humanité qui détruit son environnement, ses semblables, et qui se soumet à des tyrans pour remettre entre leurs mains l'avenir du monde tout entier ? Que peut-on espérer d'une humanité qui ne souhaite son salut que dans l'au-delà et non plus déjà sur cette terre qui le porte ?

Même si je ne suis pas forcément entièrement d'accord avec l'ensemble des propos dégagés dans ce livre, il suit hélas un raisonnement qui se tient et qui n'a rien pour faire plaisir, mais qui prétend au contraire bousculer et faire réagir avant qu'il ne soit trop tard. Vous n'y trouverez donc pas tant des solutions qu'un constat tragique, ce qui peut être bien au cas où on ne se serait pas rendu compte de l'ampleur de la catastrophe, mais qui ne fera pas avancer le schmilblick.
Lien : http://lecombatoculaire.blog..
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