C’est ce qui m’a pris : l’envie de laisser cet amour sous verre, pour qu’il respire de lui-même, pour ne jamais le perdre dans la lassitude.
La grande traversée qui m'attendait, cette fois, c'était le passage non seulement d'une rive à une autre, mais d'une vie à une autre.
Ce qui est inachevé reste pour toujours merveilleux. Inépuisable. C'est ce qui m'a pris : l'envie de laisser cet amour sous verre, pour qu'il respire de lui-même, pour ne jamais le perdre dans la lassitude.
Dans le dénuement, j'ai trouvé l'abondance. A la différence que je peux, moi, repartir quand je le veux.
Je me demande en pédalant si ceux qui n'ont pas de transistor, ne savent pas lire les journaux et côtoient rarement la télévision sont plus à l'abri des catastrophes du monde.
L'élégance des gens d'ici, malgré le rude travail, la rareté de l'eau, la terre rouge qui vole sous les roues des mobylettes et envahit tout, me fascine.
L'époque où j'ai appris que les battements du coeur sont la seule vraie mesure du temps.
Au fond, ses doigts ne m’ont jamais vraiment laissée partir, seulement prêtée au monde extérieur. Il me garde et m’emmêle dans les fils dorés qui dessinent l’horizon de son quotidien.
La chambre est devenue notre extension, le seul lieu où nous pouvons exister pour ce que nous sommes vraiment, deux naufragés qui plongent l’un dans l’autre à chaque nouvelle pluie. Comme des aveugles, s’abreuvant à tâtons de tout ce qui les sépare.