Ce lien entre nous

Je retrouve avec grand plaisir cet univers propre à David Joy découvert avec "Le poids du monde" puis avec "Là où les lumières se perdent".
Bienvenue au cœur des Appalaches, là où grands espaces côtoient la misère humaine.
Quoique j'ai trouvé les personnages beaucoup plus "normaux" que dans ses précédents romans.
Hormis Dwayne Brewer.

Dwyane Brewer dont le frère a été accidentellement tué par Darl Moody qui braconnait seul dans l'obscurité et qui l'a pris pour un animal...et qui a entraîné son copain d'enfance dans l'histoire...
Darl qui n'a pas pris la bonne décision (mais y en avait-il une ?) enclanchant malgré lui une cascade d'actes de vengeance, détruisant des vies, laissant place au sordide.

Un livre très prenant à l'écriture parfaitement maîtrisée et qui laisse la place pour de très belles descriptions de la nature.
Un écrivain encore à ses débuts mais particulièrement doué et qui ne m'a encore jamais déçue.

Un braconnage qui tourne mal, des types ordinaires qui tirent la mauvaise carte pour en effacer les traces et tout part en vrille.. Voilà sommairement l'intrigue de ce nouveau roman noir du talentueux David Joy. L'atmosphère devient vite irrespirable et évoque parfois celle bien pesante aussi des "Histoires de la nuit" de Mauvignier. La nature de la Caroline du Nord, où vit l'auteur, n'est pas ici peinte comme un environnement apaisant, elle est cet univers où les hommes tentent de cohabiter et parfois se déchirent. Les personnages que Joy décrit sont bien crédibles, englués dans des vies pas très glamour. La frontière entre sauvages et civilisés est très fine et le bien n'est jamais loin du mal... Ne comptez pas sur Joy pour une leçon de morale, il n'y en a aucune trace dans cette histoire.

Premier roman que je lis de cet auteur.
Un petit tour en librairie, une note coup de coeur et une couverture qui m'a plu. Voilà tout réuni pour que je me fasse plaisir avec ce roman.
L'histoire est bien menée et bien racontée par l'auteur .
Assez vite les suspects sont démasqués. L'on se dit que l'histoire n'aura pas lieu et que cela va tourner en rond, mais pas du tout. L'auteur sait relancer l'intrigue et nous captiver à nouveau.
Les couvertures de ces autres romans me donnent envie de mis intéresse.

Calvin et Darl sont amis , Darl aime Angie ,tout va plutôt bien dans ce coin perdu de Caroline du Nord. Mais Darl en braconnant tue par erreur Carol dit Sissy ,le petit frère demeuré de Dwayne un golgoth psychopathe que tout le monde craint. A partir de là se déclenche une spirale de violence qui les amènera au bout de l'angoisse et de la souffrance. David Joy traite ses personnages , si épouvantables soient ils avec une compassion qu'il parvient à nous faire partager avec un talent incroyable. Un livre dur tout de même, certains passages sont à la limite du soutenable ,d'autres ,évoquant la nature ,d'une beauté édénique.

En Caroline du Nord, les gens tiennent à leur terre, mais aussi à leur chasse et à leur famille. Suite à un accident, un homme se prend une balle. Corps enterré, mais le secret ne va pas rester longtemps caché. Roman brutal, nature sauvage, Ce lien entre nous est âpre, sanglant, violent. Il maltraite lecteur & personnages dans un survival franc & intense. La dureté des hommes, leur amour taiseux pour leurs proches, dans une Amérique des laissés-pour-compte loin de Wall street et autres parcours de golf en Floride. Génial.

Une bible et un fusil. Trois cents pages dans l'amérique profonde, celle qui va à l'église le Dimanche, vote Donald et vous tire comme un lapin si vous traversez sa prairie.
C'est l'amérique de la Silicon Valley et de Billy the Kid au même endroit, au même moment...
Des gens durs au mal, ne se plaignant jamais, qui ont vaincu une nature sauvage et hostile (après avoir joyeusement génocidé les indigènes, tout de même ! )
Darl, Calvin, Dwayne, une superbe galerie d'hommes rivés à cette terre souvent ingrate mais qui est leur, dont ils sont nés et où ils retourneront sans gémir.
On pourrait admirer, si ce n'était aussi l'amérique de la ségrégation, du KKK, du dollar comme seule unité de valeur, de la remise en cause des droits élémentaires des femmes, entre autres...
Ce que l'on peut admirer, par contre, sans réserve, c'est le talent de ce diable d'auteur qui sera un grand si les coyotes ne le mangent pas.
Un livre dur, dérangeant, qui n'est pas sans rappeler My absolute Darling ou le chant des revenants.
Un livre à lire absolument.

Du suspense, de la violence à partir d'une amitié « A la vie, à la mort » qui fait basculer plusieurs existences suite à un malheureux accident. Débute ce drame qui va aller crescendo en horreur, en risques, en folie destructrice. le lien apparaît quand deux êtres sans connaissance l'un de l'autre se trouvent écrasés par le chagrin, la perte, le désir de vivre, l'injustice. Il y a en fond des descriptions magnifiques qui m'ont amenées à représenter des lieux. le physique des personnages est très vivant. Ce livre m'a plongée dans le monde de la misère américaine où le bonheur n'est pas facile à maintenir à flots dans le marasme des croyances religieuses, de l'isolement, de l'usage des armes…

Ce lien entre nous : un lien d'amitié indéfectible, un lien de fraternité, un lien d'amour, un lien de haine aussi.
Après avoir adoré Nos Vies en Flammes, poursuite de la découverte de David Joy avec ce roman et nouvelle immersion dans ces terres Appalachiennes qui nous deviennent familières avec leurs personnages façonnés par la géographie : isolation et désolation.
C'est un roman très noir qu'on lit d'une traite. Lors d'un braconnage, Darl se trompe de cible… et c'est une escalade de violence, de vengeance dans un monde où l'on fait justice soi-même.
On se trouve bien au coeur de la civilisation américaine : le poids de la culpabilité chrétienne, le deuxième amendement de la constitution : l'ancien testament et une arme dans la poche revolver.
C'est une histoire profondément humaine qui parle des choix que l'on fait quand il est question de sa survie ou de celle des siens.
Et à la fin, lorsqu'on aura enduré tant de souffrances avec Darl, Calvin, Angie et Dwayne - le méchant de l'histoire qui a sa vision de la justice divine - un peu d'espoir ?

Avec ce nouveau roman, David Joy nous propose presque un huis-clos dans les vastes espaces sauvages des Appalaches. Un combat sans merci entre des hommes qui se connaissent depuis toujours et qui vont soudainement sombrer dans la violence. Des hommes qui n'auraient jamais dû voir leur vie basculer si l'un d'entre eux n'avait pas commis une erreur fatale.
La première erreur c'est Darl Moody qui l'a commise en tuant par erreur Carol Brewer alors qu'il braconnait sur des terres de Coon Coward. Il a confondu Carol avec un sanglier, quand ce dernier était en train de cueillir du ginseng. Paniqué, Darl a enterré le corps de Carol en compagnie de son ami Calvin appelé à la rescousse. Mais c'était sans compter sur la caméra de surveillance du vieux Coon Coward qui va rapidement permettre à Dwayne Brewer de comprendre ce qui est arrivé à son frère bien-aimé. Epris de douleur et d'une rage immense, Dwayne va traquer les coupables afin de venger celui qui comptait pour lui plus que tout au monde.

David Joy, auteur remarqué pour le livre le poids du monde en 2018 (paru déjà chez Sonatine), nous plonge à nouveau dans l'Amérique profonde, celle des paumés, des oubliés de la croissance, celle de ces hommes attachés à leur terre, vivant au rythme de la nature et des saisons et qui règlent leurs comptes entre eux quand cela est nécessaire.

Sur une trame assez classique, l'auteur construit un roman aux allures de western moderne, où il sera question d'amitié, de famille, de vengeance. Il met en place une poignée de personnages pris dans une lutte à mort avec pour cadre une nature paisible. Un contraste saisissant sur lequel joue David Joy dans son roman, décrivant des hommes rustres, renfermant une grande part d'animalité à l'image de Dwayne Brewer… des hommes reclus dans l'immensité des montagnes, des plaines et des forêts des Appalaches.

Ce lien entre nous est un vrai bon roman noir, captivant, fourmillant de descriptions précises et détaillées, par moment presque contemplatif, écrit par un auteur qui connaît parfaitement bien la région, celle des Montagnes Blue Ridge où il vit et où il imagine ce drame. Un roman à l'écriture précise, très cinématographique donc, et qui a défaut d'être foncièrement original dans les thèmes qu'il aborde (le bien le mal, la dualité, la vengeance, la loi des hommes…) constitue tout de même une lecture saisissante et très agréable.

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J'ai pris par hasard ce livre car il était dans le présentoir nouveautés de la bibliothèque de ma ville. Je ne connaissais pas l'auteur mais la description m'a attirée.
Et ben j'ai été agréablement surpris. Pour commencer, l'auteur a une façon de décrire les lieux qu'on s'y croit. C'est comme si je voyais ces paysages, ces fermes, cette faune et cette flore. Incroyable et très entraînant. Pareil pour les personnages. Très belle écriture.
D'ailleurs certains personnages m'ont fait rapidement penser aux événements récents au capitole de Washington et à certains participants.
En ce qui concerne le sujet, il est assez original et l'intrigue très bien menée. L'élément clé de l'intrigue se produit au début avec la mort par accident de Sissy et on s'interroge sur la réaction qui va avoir son frère Dwayne. Et ben, on n'est pas déçu. Très noir par moments, avec beaucoup de violence et surtout brutalité. Mais l'intrigue est plus importante et le suspense nous gagne.
Peut être un peu déçu par les dernières pages mais pas le plus important.
En conclusion j'ai bien aimé ce livre et surtout cet auteur.