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3,92

sur 457 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un chasseur sachant chasser sans...
Visiblement, non.

Darl Moody vient de commettre l'irréparable.
Un truc tout con qui pourtant survient régulièrement.
Confondre un animal traqué avec un être humain.
Ballot. D'autant que le plus souvent, c'est la balle qui gagne.
D'autant plus bêta lorsqu'on connait le frangin du défunt, un mec que l'on souhaiterait croiser le moins souvent possible pour la pérennité de son assurance-vie.
Darl se retrouve donc avec un léger problème.
Plutôt que d'en avertir Houston, c'est à Calvin, son "best friend for ever", qu'il échoira de le tirer de cette fosse à purin.

Tu aimes la nature et une certaine rugosité dans les rapports humains ?
Alors ce Joy tu adoreras.

Les Appalaches en toile de fond.
Une misère sociale et affective, comme moteur, couplée à un évident manque de bol, et c'est avec un brio implacable que l'auteur avance des pions qui, à n'en pas douter, devraient être bien peu nombreux à passer la ligne d'arrivée.

Joy fait dans la psychologie sans jamais être chiantissimement démonstratif.
Il assoit une dramaturgie solide et crédible en tablant sur l'humain et ses choix de vie... ou de mort.
Des dilemmes conscientisés, véritables supplices psychiques, où bien et mal se livreraient à un combat sans merci en usant de votre boîte crânienne comme d'un octogone de MMA.
De fait, ici, point de véritable victime, ni de parfait salaud, mais bel et bien deux êtres en perdition face à leurs contradictions, leur sens respectif de la justice et ses répercussions collatérales.
C'est violent, terriblement désespérant mais d'une effroyable justesse de ton et de narration.

Un grand Joie porteur d'une immense Joy !
Et vice-versa...
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Quand un chasseur -braconnier croit , en pleine nuit dans les Appalaches en Caroline du nord, voir un sanglier, et tire sur un autre braconnier, ça peut , s'il prend la mauvaise décision, avoir de terribles répercussions...
Et Darl prendra la mauvaise décision, qui est de ne pas aller voir la police... C'est que le frère du défunt n'est pas un gentil garçon, et il adorait son frère...
Un petit coup de fil qui finit en grosse avalanche de violence, le tout enveloppé dans un papier cadeau XXL... Celui des grands espaces, celui de la chasse , nature , pêche et dureté de la vie; celui d'un monde où la moitié de la population a un flingue (au moins) chez lui, celui de la nature sauvage.
Bref, le monde dans lequel baigne l'auteur , puisqu'en plus d' être un jeune brillant écrivain , il vit dans ce cadre grandiose que sont les Appalaches, il y chasse et il y pêche, ce qui donne une authenticité à son histoire, qui ne peut être feinte.
j'ai lu , le petit portrait que mettent à notre disposition, les Editions Sonatine, David Joy a été l'étudiant d'un autre écrivain célèbre Ron Rash, qui l'a encouragé... Merveilleuse Amérique , qui voit sur le berceau des "aspirants écrivains inscrits en master des métiers de l'écrit", des "parrains-la bonne fée" aussi illustres que cela, je ne suis pas sûre qu'en France, ce soit le cas...
David Joy nous délivre un roman qui parle de violence, de vengeance, du curseur entre le bien et le mal, de dureté de la vie mais qui est peut- être, le plus optimiste de son oeuvre , sur la fin (en cherchant un peu et en se penchant pour y trouver le bon angle ...).
Joy , le bien nommé, nous fait voyager, prendre des bouffées d'air pur au delà de nos petits 20 kms autorisés en cette période de confinement, et ça mesdames et messieurs, cela n'a pas de prix ! Merci Mr Joy....
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Je remercie Masse Critique et les éditions Sonatine pour l'envoi du dernier roman de David Joy.
Autant le dire, je n'étais pas en terrain inconnu, j'ai déjà lu ses deux premiers romans que j'ai appréciés, et c'est donc un auteur que je suis.
Ce troisième roman m'a plu comme les deux premiers. L'auteur situe son action dans une petite ville perdue en Caroline du Nord, où les habitants ne peuvent compter que sur eux pour se défendre, s'entraider ou se venger.
Le coeur de cette histoire est bien la vengeance mais aussi d'assumer ses choix. Darl et Calvin ont-ils fait le bon choix en cachant le corps de l'homme tué accidentellement par Darl au lieu d'appeler la police, un choix qui va s'avérer très dangereux.
Jusqu'au peut-on aller pour l'être qui représente toute votre vie, que feriez-vous pour le venger ou pour le sauver ? L'art et la manière de se retrouver dans une situation inextricable qui s'impose à vous d'une façon brutale.
Un roman qui comme les autres est placé sous le signe la violence. Les comptes se règlent à l'ancienne : oeil pour oeil, dent pour dent. Même le "méchant" arrive à attirer un peu la sympathie du lecteur car derrière sa vengeance Il se cache tout simplement une énorme douleur face à une perte irrémédiable.
La nature est omniprésente dans les romans de David Joy et celui-ci n'y échappe pas, elle joue son rôle à la fois hostile et lieu central de l'action, un personnage à part entière.
Une écriture et une ambiance qui me rappelle un peu celle de Ron Rash, autre auteur qui a ma préférence, un roman que je vous invite à découvrir, ainsi que les précédents.
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Un démarrage presque classique avec ce braconnier qui tire sur un homme accroupi, croyant à un sanglier. L'originalité arrive de suite parce que la victime ramassait du gingembre et que les deux étaient là parce que le propriétaire, qui a posé une caméra dans l'allée principale, était absent pour quelques jours. Darl appelle son pote pour l'aider à se débarrasser du corps. Seulement son frère, qui le protège, va le venger de sa manière à lui. Bienvenue à Ok Coral mais à notre époque. Bien écrit, bien construit. À la manière de Ron Rash en alternant le terrible à de beaux paysages, ici celui des Appalaches. Lu grâce à la critique de Crossroads.
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« Un coeur simple » est une nouvelle de Flaubert que j'aime beaucoup parce que je ne suis pas sûre qu'il faille y trouver la moindre ironie (ça repose): la servante Félicité semble y faire sienne la parole de St Bernard, elle travaille comme elle prierait, et met par sa bonté les évangiles en actes.
« Ce lien entre nous » est aussi un récit biblique qui transpose le texte sacré dans la vie quotidienne, mais qui tire (à tous les sens du terme) davantage du côté de l'Ancien Testament et qui se montre un (gros) poil plus bourrin.
Dwayne Brewer trouve que la Création a commencé à dérailler avec l'apparition de l'homme (femme comprise) et que Dieu a un sale humour comme le prouve son acharnement sur Job car c'est « seulement après tout ça, que le Seigneur a finalement dit : “D'accord, je suppose que ça suffit.”  » Dwayne estime donc qu'à lui aussi Dieu a tout pris , et puisque Dieu a été capable d'envoyer son propre fils se faire trucider sur Terre, Dwayne considère que son boulot est de repérer les Christ en ce monde et de filer à leur place des mandales aux méchants pendant qu'ils se contentent de tendre l'autre joue.
Or Jesus a été crucifié (spoiler) et le frère de Dwayne, Sissy, est tué lui aussi. Mais Sissy, pourtant sorti du tombeau, ne ressuscite pas, obligeant Dwayne à faire justice de la plus cruelle des façons.
C'est que le roman de Joy porte sur la grâce. La grâce, c'est-à-dire l'aide apportée par Dieu au pécheur pour lui permettre d'échapper à la damnation. Et le roman se fait l'écho des querelles théologiques qu'elle a suscitées : suffit-il d'observer la loi divine pour être sauvé? Là-dessus, Dwayne est très clair: ceux qui pensent être suffisamment purs pour pouvoir échapper au péché ne sont que de sales privilégiés égoïstes qui se vautreront tout autant dans la fureur démoniaque dès que l'occasion se présentera.
D'ailleurs Calvin, brave garçon s'il en est, a renié toute morale pour un plat de lentilles, en tout cas pour s'éviter une petite année de prison… sauf qu'avec un prénom pareil, notre calviniste va poser la question de la prédestination (selon les Protestants, l'homme ne doit son salut qu'à Dieu et non à sa seule volonté de faire le Bien). Il deviendra l'instrument de Dieu et celui par qui le nouvel homme adviendra.
Bon, parmi ceux qui ont eu le courage de lire jusque-là, une bonne partie doit se demander si l'approche de Noël n'a pas provoqué chez moi un délire de religiosité interprétative. Ah ben non. « À l'homme de Quail Ridge Books qui a posé des questions sur la grâce, et à Ray McManus, le Jésus de la terre rouge.  »: ça, c'est dans les remerciements. « – Et si je te disais que j'ai été envoyé pour t'enseigner quelque chose, Calvin, que c'est l'unique sens de ma vie ?  » : ça, c'est chapitre 39. Ah oui, au fait, combien de chapitres peut bien contenir ce court roman? 40 bien entendu, comme le nombre de jours nécessaires au déluge pour effacer les péchés de la Terre. Quant au nom du personnage principal, il me fait irrésistiblement penser à la parabole du grain qui doit mourir pour produire des fruits (Brewer, c'est bien « brasserie », non? Si le grain ne meurt, y'aura pas de bière de Noël !)
Donc, tout ça pour dire que le roman est intéressant mais un peu trop prêchi-prêcha à mon goût. Un peu trop « Révisons nos versets: le protestantisme pour les nuls »
Moi je suis du côté de Flaubert: je crois plus aux oeuvres qu'à la grâce. D'ailleurs je sais que pour avoir cette année religieusement écrit un billet dans Babelio à chacune de mes lectures je vais avoir un gros tas de livres déposé sous le sapin par le p'tit Jesus pour me récompenser. Alléluia
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Ce lien qui nous unit, tous, c'est l'amour.
Ne croyez pas que je vous fais un prêchi-prêcha bêtifiant, mais quand on réfléchit bien, c'est tout à fait cela : l'amour que chacun porte à une – à plusieurs – personne (s).
Cet amour qui nous fait sortir bec et ongles si l'on touche à un cheveu de la personne aimée.
Cet amour d'une mère pour son enfant, d'un homme pour sa femme, d'un enfant pour son chien.
Cet amour que porte l'horrible, le baraqué, le violent Dwayne pour son frère.
Et quand celui-ci est tué par inadvertance par un gars de sa région (l'Amérique profonde, les Appalaches), Dwayne se déchaine.

Ce roman est tissé d'une multitude de liens d'amitié, familiaux, amoureux.
Chacun est impliqué dans un réseau où le moindre geste, le moindre regard, le moindre sourire est essentiel.
Et pourtant, quelle violence ! le dégoût m'a prise souvent devant la description des actes barbares que commet Dwayne. La mise à mort, la décomposition du corps, le sang, tout est bien détaillé.
Heureusement qu'il y a les montagnes, les rivières, les bois, les feuilles qui voltigent en ce début d'automne.

Des dialogues brefs, sauf par endroits où la Bible est citée (et je ne nous dis pas par qui), des passages poétiques pour décrire la nature, des actions nauséeuses : nous sommes bien dans l'Amérique profonde. Celle des armes à feu. Celle des couteaux. Celles des silos et des tracteurs. Celle des cabanons misérables où vivent des familles entières. le tout dans une nature somptueuse.
Et puis n'oubliez pas, ce point commun entre nous tous, les êtres humains : l'amour.
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Caroline du Nord, un soir de brouillard, au coeur des Appalaches. Darl Moody, un enfant du pays, braconne dans les bois de son voisin absent. Il a bien l'intention d'avoir ce cerf qu'il poursuit depuis un certain temps. Alors qu'il le guette, il croit apercevoir un cochon et tire. Erreur de cible. Darl vient d'abattre Carol Brewer, dit Sissy, le frère d'une brute notoire, Dwayne. Darl appelle alors son ami Calvin pour cacher son crime mais c'est sans compter le flair de limier de Dwayne qui très vite, remonte leur piste.

« Ce lien entre nous », bien loin des clichés et des représentations classiques d'une Amérique arrogante et clinquante, est un roman noir qui nous dévoile une région austère, pauvre et violente. Autour de trois personnages – Darl, Calvin et Dwayne – David Joy nous offre ici le portrait saisissant d'une région laissée de côté où les gens n'ont guère de choix dans la vie. Partir pour toujours finir par revenir. Les femmes épousent le premier garçon qui les invite au bal de fin d'année, tombent en cloque et se marient – pour souvent divorcer quelques années plus tard. Les familles vont à l'église le dimanche, les hommes citent des versets de la Bible sans pour autant lâcher leur revolver ou leur fusil. On vit dans des mobilhomes, au mieux dans des cabanes améliorées. le chômage fait des ravages et on lutte pour survivre. Comment ? En chassant, en exploitant cette nature encore sauvage et sublime.
Car au-delà de ce tableau des rednecks, David Joy met en avant une nature qui demeure reine et où ceux qui la côtoient demeurent attachés à un mode de vie en relation étroite avec elle. Peut-être est-ce Calvin qui marque la différence avec les deux autres, plus tendu vers une modernité qui peu à peu grignote montagnes et bois. Mais la réalité de cette région le rattrape avec Dwayne qui, avec son physique d'homme des bois et sa connaissance des lieux sauvages, incarne idéalement cette nature violente.
Dwayne pleure son frère comme il pleure un monde en voie de disparition, emplie d'une rage désormais inextinguible. Ses souvenirs d'enfance sont à son image, à la fois tendres quand il est avec son frère, à la fois durs et violents quand il se rappelle les coups de son père. Et le récit de David Joy nous offre alors de purs moments de poésie et d'amour fraternel bouleversant, alternant avec une réalité crue de pauvreté, de violence et de laissés pour compte. Dwayne n'échappera pas à son destin. Pourtant, tel un prophète, peut-être est-ce lui qui éveille Calvin à une possibilité que ce dernier ne voyait pas, à un bonheur qu'il n'imaginait pas. Dwayne a perdu son frère, sa raison de vivre. Calvin voit-il la chance qu'il a avec Angie ? La question reste posée comme cette fin ouverte qui laisse le lecteur avec de nombreuses interrogations.
Vengeance et rédemption, amour et amitié, « Ce lien entre nous » nous plonge au coeur d'une Amérique aride où les sentiments et les liens entre les hommes n'ont jamais été aussi forts.
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Caroline du Nord, les Appalaches, une de mes destinations régulières en littérature.

La Nature est grande et belle, encore un peu, on verrait les petits papillons gambader gaiement dans ces paysages bucoliques…

On aurait même envie de chantonner ♫ promenons-nous dans les bois ♪ avant que le chasseur ne nous tire dessus…

Oublions le bucolique, nous sommes dans un roman de Davis Joy et jusqu'à présent, ce n'est pas son fond de commerce, les petits papillons.

Ses personnages traînent toujours derrière aux une vie de merde absolue, des pères alcoolos, des torgnoles reçues ou des coups de ceintures, le tout dans des cabanes qui ferait passer le moindre poulailler du fond de votre jardin pour une demeure de patron de Cac40.

Nous partons sur une histoire vieille comme le Monde : une vengeance… Darl Moody a confondu Carol Brewer avec un sanglier… Entraînant son pote Calvin avec lui dans cette merde, il lui demande un coup de main pour l'enterrer ni vu, ni connu…

Dwayne, le frangin de Carol l'a mauvaise et il va chercher les coupables de la disparition de son frère. Je vous le dis de suite, ça va chier ! Non, ça va saigner !

Des liens, il y en a partout dans ce roman : un lien fraternel entre Dwayne et son frère handicapé, Carol, qu'il a toujours protégé; un lien fraternel aussi entre Darl et Calvin, qui, sans être frère, sont potes depuis toujours. Un lien amoureux aussi, entre Calvin et Ange, sa copine. le tout tissant une trame épaisse qui donne au roman une atmosphère sordide, noire, lourde.

Vous qui lisez ce roman, gardez-vous de porter tout jugement sur l'un ou l'autre, car, malgré les apparences, je n'ai jamais réussi à en détester l'un plus que l'autre, à en cautionner un ou à en condamner un autre. Impossible. Chacun a ses motifs pour agir ainsi et même la scène la plus horrible a ses circonstances atténuantes.

Ailleurs, ça ne marcherait pas, mais dans les Appalaches, dans ces petits trous du cul paumés de l'Amérique, chez ces pauvres gens qui se sont battus toute leur vie pour quelques dollars, c'est presque normal. Ici, la loi ne s'applique pas !

L'action est présente, mais c'est le côté psychologique qui est le plus important et c'est pour lui que ce roman vaut la peine d'être découvert.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Un roman noir, très noir ou David JOY dresse le portrait de personnages, plongés dans leur certitude par des choix qui occasionnent un effet domino terrifiant. Il faut avoir le coeur bien accroché tant certaines descriptions révulsent. C'est en tout cas, remarquablement écrit et difficile à lâcher. Dans des décors majestueux, le côté sombre des hommes éclatent au grand jour dans une inéluctable vengeance. Une vraie découverte
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Prépare toi, babéliote intrépide, à rentrer dans l'obscure luminosité du roman appalachien!!
Les Appalaches sont à la mode, de la Caroline du Nord à la Pennsylvanie.
Les séries s'en sont emparées ,ce qui est un signe majeur de cet engouement ( la géniale Mare of Easttown, l'âpre American Rust )
C'est un peu la fin du monde là bas. Comme dans bien des endroits, c'est sur. Mais ce Là Bas symbolise à lui tout seul le désastre de la désindustrialisation, de l'oubli de l'état et de la conquête des territoires par les fabricants de stup et d'alcool frelaté.
C'est un monde sublime couvert de ruines, de rouille, de douilles et de cadavres.C'est peut être ce qui nous attend ?
Pour l'instant nous n'avons ni l'artillerie ,ni le look ultra-hirsute de ses sympathiques habitants. Et puis nous ne savons plus chasser l'ours ni le cerf......Nous sommes incapables de décapiter un gentil rouge gorge pour le manger tout cru.C'est ce que fera Dwayne, l'un des protagonistes de l'apocalyptique" Ce lien entre nous".
David Joy, l'auteur, a la dégaine de ses personnages . La photo fournie par l'éditeur le montre assis sur un vieux rocher devant un pick-up rouillé, longue barbe rousse et ......livre entre les mains. Pantalon de charpentier, tatouage tribale et bob improbable, il fixe un horizon qu'on imagine à la fois sauvage et familier.Il a été l'élève de Ron Rash à l'université de Caroline et a choisi de rester dans sa région.
Bon, bon, bon et le livre dans tout ça. Et bien il fallait quand même le restituer dans son contexte pour mieux en comprendre la cruauté et la folie.
Dans une nature hostile et sublime ,des personnages voués à la perdition vont tuer et aimer . Ils sont tous reliés les uns aux autres et la grande force du livre est de montrer à quel point ce lien est indissoluble .
Les séquences s'enchainent depuis l'accident de chasse initial jusqu'à'hallucinante scène finale comme si tout cela appartenait à une prophétie.
La nature est omniprésente, parfois quasiment sanctifiée.
L'horreur entre les oignons sauvages, la passiflore, les airelles, les pourpiers et les trilles blancs.L'horreur d'un corps en décomposition d'où sortent des rats.
Et oui, il va falloir vous accrocher.....Mais ces 300 pages se lisent d'une traite, une Bud à la main, le visage noircit de cendres, les pupilles dilatées par l'incandescence du récit. Ou chez vous, tranquillou, en enchainant avec Nos vies en flammes qui vient de sortir. Mais il faut quand même avoir l'estomac solide et l'humeur un peu stable. Pour lire du David Joy.
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