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Critique de sabine59



Pour aborder ce recueil rassemblant de nombreux poèmes de différentes périodes, il ne faut pas avoir le vague à l'âme car l'ensemble, même si le mot " lumière" apparaît très souvent, est plutôt sombre, voire même déprimant.

La vie de Charles Juliet n'a pas été, il est vrai, très facile. Sa mère étant morte à sa naissance, il a été placé à trois mois dans une famille paysanne qu'il ne quittera plus,et il a connu une école militaire dès l'âge de douze ans.

Dans la préface très intéressante de Jean-Pierre Siméon ( poète que j'aime beaucoup), il nous explique que Charles Juliet n'a qu'une obsession, " l'élucidation de soi". Et qu'il se méfie des mots, d'où la recherche d'une sobriété, un désir de pureté, d'un vocabulaire restreint.

C'est ce qui frappe, en lisant ses poèmes, en effet, peu d'images, un langage brut, qui va à l'essentiel:

" Réduis
comprime
fais s'épanouir
La quintessence"

le poète voudrait retrouver la racine, l'origine, sa mère est omniprésente, cette mère vis-a-vis de laquelle il ne peut s'empêcher de se sentir coupable, sa naissance l'ayant fait disparaître.

" Les brûlures le chagrin fou
d'une enfance disloquée"...

J'ai été sensible à cette quête, à cette "nudité" des vers, cette angoisse souterraine qui le ronge, mais justement, elle nous ronge aussi, son angoisse et devient pesante, voire oppressante.

" Comment aller
du labour aux moissons"... comment avancer vers soi? C'est par la poésie que Charles Juliet tente de répondre à cette question.


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