AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Brice_B


Critique publiée initialement sur le site Critiques Libres (2009)

Une heureuse expérience littéraire avec un polar suédois ne constitue pas une piste de départ pour établir une généralité. C'est, en somme, ce qu'on retiendra de ce roman de Mari Jungstedt, ancienne journaliste et productrice télévisée suédoise, qui avait fait une entrée pourtant remarquée avec Celui qu'on ne voit pas (Plon, 2007), qui annonçait une série de polar réussis.

C'est sur l'île de Gotland que se déroule cette histoire peu banale, où le corps sans vie d'un ancien photographe de presse, devenu marginal et alcoolique, est retrouvé dans sa chambre noire. Les premières constatations laissent à penser que l'homme a été assassiné, et rapidement, le commissaire Knutas et son équipe se lancent dans l'enquête.

En marge, la petite Fanny vit une liaison ambiguë et dangereuse avec un homme bien plus vieux qu'elle, jusqu'à ce qu'elle disparaisse. Une fois encore, mais avec l'aide de la police criminelle venue du Stockhölm, la police locale sera chargée de l'enquête afin de retrouver la jeune adolescente avant qu'il ne soit trop tard. Sur place, Johan est dépêché par son journal pour couvrir les enquêtes, et il en profitera pour tenter de se rapprocher de celle dont il est l'amant, et avec qui il espère fonder une famille. Mais sur une île, comme dans un whodunnit, les coupables ne sont jamais bien loin, difficiles à démasquer.

Séquencé comme un thriller à l'américaine, avec des chapitres courts d'une à trois page, Les ombres silencieuses adopte une recette qui fait fortune dans le genre, transformant le livre en un véritable film, avec découpage des scènes et action permanente. Sauf que, avec Mari Jungstedt, le découpage se fait sur des chapitres sans rythme, l'histoire manque de mordant, et ne semble passionner ni ses personnages, ni ses lecteurs. C'est dommage, il y aurait pourtant de quoi faire un thriller de qualité dans ce décors (on pense évidemment à Arnaldur Indridason, l'islandais à l'origine de Jar City).
Commenter  J’apprécie          00







{* *}