J’ai fait toutes mes études primaires et secondaires à Mont-de-Marsan. C’était une petite ville bien tranquille, et même un peu endormie. On n’y vendait pas de drogue à la sortie du lycée. Aux ados, on ne parlait pas du SIDA. Une fois par an, la population se lâchait à l’occasion des fêtes paroissiales de la Sainte-Madeleine.
J'en ferai une cause nationale. Je le répète: mon objectif est d'obtenir 100% de jeunes maîtrisant le socle commun et 100% de jeunes qualifiés.
Ma méthode reste la même : "Apaiser, rassembler, réformer." Apaiser pour rassembler et rassembler pour réformer. Par rapport à beaucoup d'autres pays, nous avons eu trop souvent une approche conflictuelle, clivante et polémique des problèmes. Je suis convaincu qu'au fond d'eux-mêmes, les Français n'en veulent plus.
L'ambition, s'agissant de l'école, est qu'elle permette la réussite et l'épanouissement de tous ou, pour reprendre la belle formule de Paul Langevin, "la promotion de tous et la sélection des meilleurs."
Je le répète: c'est à l'école que se joue l'avenir de notre pays. Il faudra beaucoup de pédagogie pour vaincre les réticences et les conservatismes. Cela étant, comme partout ailleurs dans la société française, il suffirait de peu de chose pour faire naître la confiance et repartir de l'avant.
La Cour des compte a évalué le coût direct de l'aide sociale à l'enfance à 6 milliards d'euros. Mais avec les surcoûts induits (santé, justice), il est probable que l'enfance malheureuse coûte plus de 10 milliards d'euros par an à la société.
Je souhaite en effet sanctuariser l'effort budgétaire global pour l'Education nationale 2017-2022, ce qui représente déjà un effort très important puisqu'il nous faudra réduire globalement notre dépense budgétaire et sociale.