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Critique de Pavlik


Pavlik
19 décembre 2015
J'ai eu la puce à l'oreille en lisant la critique d'Alfaric. Babelio et les éditions Kazé m'ont permis de confirmer un a priori positif. Ce manga de Masasumi Karizaki, que je découvre pour l'occasion, c'est de la très bonne fantasy, sur fond d'antiquité romaine.

Le monde proposé par l'auteur est celui de l'empire Romain, au faîte de sa gloire (Ier siècle après JC), mais dans lequel les créatures mythologiques et/ou fantastiques (wyvernes, minotaures, gobelins, orcs...) existent bel et bien. Progressivement, les légions romaines ont conquis leurs territoires, les réduisant à l'état de gladiateurs, obligées de se battre contre des hommes (esclaves ou prisonniers). Si certaines d'entre elles nous sont présentées comme étant des monstres sanguinaires (la manticore), d'autres sont des êtres sensibles (wyvernes et minotaures). Les deux premier chapitres constituent une sorte de préquel, écrit quelque temps avant les quatre chapitres suivants. On a donc deux histoires autonomes, situées dans le même univers, la seconde étant chronologiquement antérieure.

Les deux récits présentent des points communs évidents : les liens de fraternité (ou filiaux) entre un humain et une créature, une évocation, sans doute un brin caricaturale par rapport à la véracité historique mais tellement conforme aux canons du shonen, d'une société cruelle, dirigée par des élites sans scrupules et préoccupées par leurs seuls intérêts, des combats sanguinolents et super bien rendus... On peut y voir une ode à la tolérance et à la diversité face à une société uniformisante et intolérante : est-ce l'actualité qui me monte à la tête mais on est finalement pas si loin, dans le worbuilding, de "Star Wars", si ce n'est que la résistance n'existe pas encore (existera-t-elle d'ailleurs un jour ?)

Les personnages sont un peu simplistes à mon goût mais quand même relativement efficaces pour du shonen. J'ai quand même hésité à classer ce manga dans seinen, à cause d'une certaine noirceur et de la violence relativement explicite, mais l'éthique de loyauté et de surpassement des deux héros principaux (Finn et Zénon) m'a fait penché du côté shonen. Les dessins sont vraiment classes, très lisibles, de chouettes décors et des combats vraiment agréables à regarder (c'est sur que ça change de "The Lost Canvas").

Vraiment je ne regrette pas cette lecture mais une question demeure : Karizaki s'est-il lancé dans une successions de récits autonomes, prenant place dans le même univers, ou ne sont-ce là que les prémices d'un peplum fantasy au long cours ? J'avoue que la première option serait propice à générer chez moi une lassitude précoce et un sentiment de frustration quand on imagine les possibilités d'un univers relativement originale (en tout cas pour moi qui n'est pas trop de références en matière de fantasy antiquisante).



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