Bestiarius est un titre qui me faisait de l'oeil depuis un moment mais que je n'avais pas encore eu la chance de lire. Je me souviens, quand ce manga était sorti, j'avais eu une preview, un petit feuillet de quelques pages, et j'avais trouvé ça pas mal, mais je voulais attendre de voir si le titre fonctionnait ou pas.
Presque un an et demi après la sortie du premier tome, j'ai décidé de tenter l'aventure, et je n'ai pas été déçu ! Vous le savez sans doute, mes lectures sont assez éclectiques, j'aime tester de nouvelles choses, même si je n'y connais rien ou si ce n'est pas un milieu que j'aime particulièrement.
C'est le cas avec Bestiarius. Je ne suis pas un grand fan des histoires romaines, ou historiques en général. Je lis plutôt des choses contemporaines ou futuristes. Pareil, je n'aime pas trop les histoires de Fantasy. Mais bon, j'ai une curiosité maladive, et quand quelque chose marche, je veux savoir pourquoi, après tout, on n'est pas à l'abri d'une bonne surprise.
Dans ce premier tome de Bestiarius, on suit deux récits indépendants (enfin pas totalement) qui narrent les histoires de deux binômes hors du commun. Nous avons tout d'abord une relation père-fils entre un humain et une Wyverne, et ensuite nous suivons les relations fraternelles entre un humain et un Minotaure. Ces deux histoires vont nous montrer à quel point l'empire romain assoit sa domination sur l'Europe et l'on va suivre ces binômes qui vont se rebeller contre l'oppression romaine.
On pourrait dire que c'est quelque chose de déjà-vu, on connait tous l'histoire de Spartacus, le gladiateur qui s'est rebellé contre ses oppresseurs, et ce premier tome de Bestiarius m'a d'ailleurs fait penser à la série Spartacus d'il y a quelques années. On y retrouve les mêmes codes (le sexe en moins) et les même type de relations. Mais là où le manga se démarque, c'est dans son originalité car l'auteur inclus parfaitement de nombreuses races fantastiques. Wyvernes, Minotaure, mais aussi gobelins, Manticore et j'en passe.
On pourrait croire que cela va être étrange, que ça va dénaturer l'époque, mais bien au contraire, cela s'insère parfaitement dans le récit, tout est cohérent, tous les personnages sont creusés en profondeur, qu'ils soient bons ou mauvais. On s'attache facilement à leurs histoires, à tel point que la lecture se termine presque trop vite. J'ai mis 40 minutes pour ce premier tome, et j'ai regretté de ne pas avoir la suite pour pouvoir enchainer les tomes suivants.
Je me demande si l'on va revoir les mêmes personnages dans les tomes suivants, ou bien si l'on va suivre d'autres duos improbables. D'un coté j'aimerais revoir les protagonistes du premier tome, pour voir ce qu'ils sont devenus, car je m'y suis attaché, mais d'un autre coté, j'ai envie de découvrir d'autres fabuleuses histoires avec d'autres héros qui se rebellent. de plus, l'histoire de l'Empire Romain est tellement grande que cela permet de situer des récits avec des dizaines d'années d'intervalles, donc il y vraiment de quoi faire. Pour ce premier tome, on parcourt quand même l'an 70 Après J-C, jusqu'à l'an 88 Après J.C.
Mais si l'histoire est très bonne, si les valeurs entre les personnages sont superbes, si l'émotion est au rendez-vous, c'est parce que le dessins sont juste sublimes ! Il y a un niveau de détail incroyable ! le trait est fin, les cases sont dynamiques, on suit les combats dans les arènes avec une facilité déconcertante. le travail effectué sur les créatures fantastique est grandiose. Je n'imagine pas le temps que doit passer le mangaka lorsqu'il dessine la Wyverne. Il y a tant de détails, personnellement j'ai été bluffé.
Je n'avais jamais rien lu de ce mangaka, je possède pourtant
Hideout, un one-shot que je dois lire prochainement. J'ai également vu qu'un autre titre publié chez Kazé, Rainbow était du même auteur, et du coup, il me tente encore plus.
Pour l'édition, rien à redire, on retrouve une couverture douce, comme celle qu'on trouve sur Terra Formars, le tome est très souple, on peut ouvrir le manga en grand pour profiter des doubles pages sans risquer de l'abimer. de plus, on a quelques pages en couleur au début et au milieu du tome, qui marquent le début des deux récits et qui sont magnifiques. Je vous posterai en fin d'article deux photos que j'ai prises des doubles pages en couleur.
À mi chemin entre un Shonen et un Seinen, Kazé l'a donc publié dans la collection Shonen up!, que je trouve vraiment adéquate pour ce genre de titres. Une très bonne idée de la part de l'éditeur que cette collection, cela nous permet de mieux cibler les lectures.
En ce qui concerne la traduction, tout semble bon, je n'ai rien noté de particulier, le traducteur,
Yohan Leclerc (qui a déjà travaillé sur des titres comme King's Game, Bride Stories, Blame! ou La confrérie des lions blancs) respecte parfaitement l'univers, les mots, expressions et dialogues sont corrects. Sans doute un peu plus soutenus que si l'on était dans quelque chose de contemporain, mais pas trop lourd non plus pour ne pas ralentir la lecture.
En résumé, Bestiarius est une vraie surprise, je ne m'attendais pas à découvrir un manga d'une si grande qualité. L'histoire est vraiment prenante, les personnages sont charismatiques et les dessins sont magnifiques. Que demander de plus ? Les tomes suivants sans doute :p
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