Charles Dickens

Dans la vie de Dickens, cette période fut une période de renaissance. Parfois, ses lectures le fatiguaient. Mais comme elles étaient concentrées dans un programme bien défini, cette fatigue avait ses limites.

Le soir même, il fêta cette victoire arrangée d'avance chez Verey's, à Regent Street, son restaurant préféré. Il y avait beaucoup à fêter. Pour l'essentiel, l'achat était sur le papier. Il n'avait rien évidemment à se payer lui-même.

La guerre de mots qui s'ensuivit ne modifia pas non plus le résultat escompté. Aux enchères qui eurent lieu le 16 mai 1859, Dickens racheta l'ensemble,y compris le stock, pour 3550 livres. Avec l'aide d'amis et de complices, dont Fredric Chapman, nouvelle autorité de Chapman et Hall, ravis de le reprendre comme auteur, il réussit, à la grande terreur et confusion de l'assemblée, à tromper ceux qui enchérissaient au nom de Bradbury et Evans.

La brièveté des jours d'hiver faisait Dickens se réjouir de retrouver Boulogne et les longues matinées estivales. Mais Paris ne manquait ni d'attraits ni de distractions. Entre autres plaisirs, il eut celui de rencontrer l'illustre George Sand, boulotte et maternelle,l'oeil noir et le teint basané, sans rien de bas-bleu bien que manifestement sûre d'elle dans toutes ses opinions. En février 1856, quand Collins arriva, Dickens l'attendait dans l'appartement qu'il avait trouvé, comme une chaumière dans un ballet.

À travers le mythe et la narration, le jeune héros célèbre l'amour, la valeur personnelle, le succès matériel mérité. Le pouvoir émotionnel de sa bonté réécrit l'histoire de ses parents, affirmant que "l'Amour et la Vérité immuables nous permettent de tout surmonter! ".Frederick Dickens fait une apparition sous les traits Joshua Lirriper, l'irresponsable frère cadet du défunt mari Mme Lirriper. Mlle Wozenham est saisie pour une fête de quarante livres, ces même quarante livres qui ont conduit John Dickens à la prison de Marshalsea.
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Occupé par son nouveau roman, Dickens n'avait guère le temps de s'inquiéter pour Lever. L'ouvrage s'intitulerait «De grandes espérances», annonça-t-il à Forster au début d'octobre 1860. Le mois précédent, alors qu'il travaillait à une histoire courte, il lui était soudain venu «une très bonne idée», qui lui avait semblé si intéressante que, plutôt que de l'employer dans le récit qui l'occupait, il avait décidé de la «garder pour un nouveau livre. Elle se présente à moi de telle façon que je vois toute une série se construire autour d'elle, de manière très comique et singulière".