L'amour comme la guerre, repose rarement sur des bases rationnelles.
Il n'y avait pas grand chose à observer : deux brutes sans technique, frappant à l'aveugle, sentant à peine les blessures tant ils étaient excités par l'odeur du sang.
Tu vois ces deux abrutis ? Demanda le maître d'armes. Eh bien, ton pire ennemi, c'est eux. Contre un soldat bien entraîné, tu peux toujours t'en sortir ; il a une femme et des gosses, il veut rentrer chez lui. Mais eux... C'est autre chose. Ils n'ont pas de technique, ils sont idiots comme des pieds de chaise, mais ils aiment ça, il vivent pour ça, et surtout ils n'ont pas peur.
Un homme en proie à ses émotions est irrémédiablement enclin à l'erreur.
Si s'intéresser à la guerre était une preuve d'intelligence, les hommes ne seraient pas ce qu'ils sont !
Les espions mentent, les éclaireurs se trompent, les officiers sont des ânes. La seule personne à qui tu peux faire confiance sur le terrain, c'est toi.
La peur on ne s'en défaisait jamais, mais un bon guerrier, s'il voulait survivre, devait faire de son mieux pour la masquer.
Il la gifla. Elle préféra se mettre à pleurer, car les larmes d'une femme troublent souvent le plus endurci des hommes.
(…) un homme en proie à ses émotions est irrémédiablement enclin à l'erreur.
Tout en parlant, Valès s'interrogeait. Comment une fille aussi jolie, aussi vive, aussi pleine d'esprit avait-elle pu épouser une chose pareille ? Même avant, même du temps où il n'était qu'éclaireur ! Idiot comme une jarre, défiguré, violent, immature... Dikaon n'avait rien pour lui. Mais l'amour, comme la guerre, repose rarement sur des bases rationnelles.
(…) pour être désirable, ne jamais afficher sa faiblesse.