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Critique de caro64


Aux quatre coins de la planète, des hommes et des femmes de bien, médecins, militants des droits de l'homme, avocats, etc., décèdent de mort violente et inexpliquée. Les meurtres sont d'autant plus étranges qu'une marque, comme une brûlure, représentant un nombre apparaît sur le dos de chaque victime. À Venise, un policier, Tommaso di Barbara, prend l'affaire très au sérieux et cherche à comprendre le lien qui pourrait unir toutes ces personnes. Alerté par Interpol sur ces meurtres d'hommes bons, l'inspecteur Niels Bentzon, négociateur au sein de la police de Copenhague, est chargé de veiller sur les hommes de bien danois qui pourraient devenir à leur tour la cible du mystérieux tueur. Aidé par l'astrophysicienne Hannah Lund, Niels va très rapidement comprendre que le prochain drame aura toutes les chances de se dérouler soit à Venise soit à Copenhague. Une course contre la montre s'engage pour protéger le dernier des Justes et découvrir enfin l'identité de l'assassin. Y a-t-il un lien entre ces crimes et les trente-six Justes qui, selon le Talmud, existent à chaque génération, et sans lesquels le monde serait détruit ?

Première réalisation commune de deux scénaristes danois (Anders Ronnow Kharlund et Jacob Weinreich) sous le pseudonyme de A. J. Kazinski, le Dernier homme bon est un roman d'une grande efficacité. Plus proche d'un thriller américain à la Da Vinci code que des polars nordiques rendus célèbres par Henning Mankel ou Arnaldur Indridason, ce roman ne sacrifie pas pour autant au spectaculaire la richesse des personnages et la complexité de l'intrigue. Car c'est bien là que réside son originalité. Bien sûr, l'intrigue mêle habilement religion, ésotérisme et science ; bien entendu aussi le roman se lit d'une traite sans le moindre temps mort, mais encore et surtout, les deux auteurs ont su conjuguer leurs talents pour nous faire découvrir des personnages tourmentés et profondément humains, et construire une histoire dense et subtile, fruit d'un important travail de recherche sur l'état actuel des connaissances scientifiques. Et pourtant toute cette mécanique bien huilée va un peu se gripper dans la toute dernière partie du livre pour finir dans un dénouement inattendu mais qui peut largement nous laisser sur notre faim car au final il est possible de le refermer en ayant encore en tête trop d'incompréhensions, trop de questions sans les bonnes réponses. La quatrième de couverture parle d'une suite en cours d'écriture. Alors peut-être faut-il l'attendre pour savoir tout ce qui se cache derrière ce complot anti-Justes. Faut voir ! Cela demeure un roman original et très captivant.
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