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Critique de Myriam3


Lire ce livre, c'est vivre, par procuration, une grande expérience. Et là où on s'attendrait à trouver pathos et amertume, on découvre une autre manière d'exister et de découvrir.

Encore bébé, Helen Keller perd soudain la vue et l'ouïe. Comment appréhender le monde avec ces handicaps? Si comme moi, vous avez tenté d'imaginer, vous vous êtes sans doute rendu compte qu'on ne peut tout simplement pas se mettre à sa place. Ainsi, la fillette grandit les premières années dans un monde confus, désordonné, dont elle ne comprend pas le sens. Jusqu'à ce que Ann Sullivan la prenne en main. Ann, elle-même mal-voyante, commence par tracer des signes sur la paume de la main d'Helen pour nommer l'eau qui coule, les objets qui l'entourent. le monde s'ouvre alors à la fillette qui, d'enfant mutique et sauvage, se transforme en petite fille curieuse et opiniâtre. Très vite, elle apprend à nommer un grand nombre d'objets mais surtout de concepts. C'est là le passage le plus fascinant de ce récit: cet apprentissage d'un monde invisible mais palpable, rendu sensible par le toucher, l'odorat, la réflexion, l'expérience.
Son écriture, adolescente puis adulte, dénote une grande intelligence et un sens de l'analyse très subtil impressionnants.
Pour les esprits curieux, je ne peux que conseiller ce classique américain d'une grande sensibilité.
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