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Helen Keller est née en 1880 et c'est à l'âge de 19 mois, suite à une maladie, qu'elle est devenue sourde et aveugle, muette également en conséquence. C'est grâce à la persévérance de son institutrice, Anne Sullivan, en lui épelant d'abord les mots dans le creux de sa main, qu'Helen a pu sortir de son isolement. de là, s'en est suivi un grand nombre d'apprentissages, grâce auxquels elle a pu s'ouvrir aux autres et avoir une vie bien remplie. C'est à seulement 22 ans qu'elle a écrit "Sourde, muette et aveugle : Histoire de ma vie".

Dans son livre, paru pour la première fois en 1903, Helen revient sur toute son enfance, celle d'avant Anne, puis celle d'après, tous ses apprentissages et toutes les découvertes qui en découlent, sa détermination à toujours vouloir en savoir plus, à vouloir faire comme les autres, ses études (soutenues), sa vie sociale (bien remplie). Consciente d'être privilégiée (sans les moyens de ses parents, elle serait sans doute restée dans le noir complet), elle n'hésite pas à se servir de son image pour aider les autres petits aveugles et sourds de son âge.

D'une volonté de fer, déterminée plus que jamais, courageuse, Helen atteindra ses objectifs, jusqu'à écrire son livre toute seule, sur sa machine à écrire, à 22 ans.

Et Helen nous raconte, en faisant le choix de ne nous révéler essentiellement que le positif. Et effectivement, en dehors de l'épisode du "Roi Frimas", Helen ne nous relate que ce qui l'a fait avancer : ses premières fois, ses acquis, ses progrès, ses réussites scolaires et sociales, ses passions (littérature, nature, activités de plein air), ses nombreuses rencontres. Helen est une jeune fille intelligente, cultivée, ouverte, très réfléchie également et ça se resent dans ses écrits.

Ses perceptions, sensations et impressions sont forcément différentes des nôtres, cela ne l'empêche pas d'admirer une sculpture par exemple ou encore un site époustouflant, comme les chutes du Niagara. Elle voit et entend avec ses mains, les vibrations extérieures, son imagination. Et c'est sans doute pour cette raison qu'elle utilise énormément d'adjectifs et de termes se référant aux cinq sens dans tous ses descriptifs. Et parce qu'elle ne voit pas toutes les imperfections de notre monde telles que nous les voyons et ressentons, parce qu'elle ne perçoit pas non plus les choses abstraites comme nous (notions du bien et du mal, de Dieu, de l'amour et plus généralement de la beauté et la laideur), je lui ai trouvé de ce fait un côté encore innocent alors que paradoxalement elle fait preuve de beaucoup de maturité.

Ses interrogations sur la vie, sur le monde, sur l'humanité, quelque peu philosophiques et spirituelles, plombent un peu son récit, lui insufflant quelques longueurs. Mais dans l'ensemble, je suis restée époustouflée par tant de détermination, de courage, de volonté et de joie de vivre.

La seconde partie de ce livre rassemble une grande partie de sa correspondance avec sa famille et ses amis, de 1887 à 1901. Là encore, on peut se rendre compte de ses progrès en écriture en si peu de temps, de sa syntaxe et de ses formulations. C'en est épatant ! À 12 ans, je peux vous garantir que je ne faisais pas d'aussi belles lettres (je n'étais pas la meilleure de la classe mais je n'ai jamais été mauvaise en rédaction)...

Voilà déjà un moment que ce livre est sur le dessus de ma pile à lire, je suis très contente d'avoir pris enfin le temps de l'ouvrir.
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Lire ce livre, c'est vivre, par procuration, une grande expérience. Et là où on s'attendrait à trouver pathos et amertume, on découvre une autre manière d'exister et de découvrir.

Encore bébé, Helen Keller perd soudain la vue et l'ouïe. Comment appréhender le monde avec ces handicaps? Si comme moi, vous avez tenté d'imaginer, vous vous êtes sans doute rendu compte qu'on ne peut tout simplement pas se mettre à sa place. Ainsi, la fillette grandit les premières années dans un monde confus, désordonné, dont elle ne comprend pas le sens. Jusqu'à ce que Ann Sullivan la prenne en main. Ann, elle-même mal-voyante, commence par tracer des signes sur la paume de la main d'Helen pour nommer l'eau qui coule, les objets qui l'entourent. le monde s'ouvre alors à la fillette qui, d'enfant mutique et sauvage, se transforme en petite fille curieuse et opiniâtre. Très vite, elle apprend à nommer un grand nombre d'objets mais surtout de concepts. C'est là le passage le plus fascinant de ce récit: cet apprentissage d'un monde invisible mais palpable, rendu sensible par le toucher, l'odorat, la réflexion, l'expérience.
Son écriture, adolescente puis adulte, dénote une grande intelligence et un sens de l'analyse très subtil impressionnants.
Pour les esprits curieux, je ne peux que conseiller ce classique américain d'une grande sensibilité.
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On ne saurait autant dire pour ce livre, ni pour son héroïne à laquelle on veut s'identifier à tout prix dans les différentes circonstances de la vie surtout pendant le surgissement des obstacles qui vous paralysent, vous asphyxient et vous empêchent de sauter de mur comme si vous souffriez évidemment de toutes les anomalies de vos sens...elle, Helen Keller, aveugle, sourde et muette s'accepte dans sa situation, ne s'alarme, elle rend mature son adaptation à ces limites, avec l'aide de Sullivan, elle apprend à connaitre son environnement, elle va le saisir et chercher à se trouver une place bien plus engageante qu'on s'en douterait...

Un livre qui donne la force de vivre et de chercher à vivre, on peut croire qu'on vit alors qu'on est déjà mort avec la mort elle-même....je ne saurais oublier cette poignante autobiographie...
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Helen Keller est née avec ses sens en éveil. Malheureusement, cette normalité sera freinée par une maladie qui la rendra progressivement sourde, muette et aveugle avant ses dix-neuf mois. Dès lors, une question taraude ses parents, et plus tard la fillette ; comment communiquer avec autrui ?

Elle bénéficie d'un cadre protecteur et aimant, avec des parents dévoués et croyant à ses capacités d'évolution. Et cet amour pénétrant est la base de "ses instants de bonheur". Peu à peu, elle apprend à distinguer les objets, comprendre le ressenti de ses interlocuteurs par le toucher puis à s'exprimer en se mouvant. Les sons et les mots viendront avec la maturité. Un jour, intervient Miss Sullivan, son institutrice qui va lui "ouvrir l'esprit".

Un témoignage saisissant sur le parcours d'une femme hors du commun que le sort avait pourtant condamnée à vivre dans l'obscurité. L'affection des siens, sa détermination, l'implication de ses enseignants lui ont permis de vaincre ses colères et ses appréhensions.
Toutes les étapes de son instruction (l'alphabet Braille, l'interprétation des mots, connaissance des objets . . . ) sont narrées avec réalisme et générosité. Un chant d'espoir.
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Comment a-t-elle pu écrire un livre avec de pareils infirmités ? c'est la première question que l'on se pose face à ce titre car l'accès au langage en est particulièrement mal aisé.

Ce récit à la première personne est assez surprenant. Il nous met au contact direct d'Helen et de ses pensées et ressentis. On peut suivre son évolution, ses nombreuses joies (Helen semble être une personne joyeuse et enjouée dès lors qu'elle commence à communiquer) et ses peines. Cette ouverture vers l'autre, cette communication enfin possible, elle le doit au dévouement d'une institutrice ayant souffert temporairement de cécité, qui va se mettre à son service et ne plus la quitter.
Le point de vue est très partial et l'ensemble peu structuré, toutefois la lecture en est agréable. Helen s'étend beaucoup sur ses études, ses lectures, les auteurs qu'elle apprécie. Elle emploie étonnement les verbes « voir et entendre » comme nous le ferions, une note nous rappelant que c'est sans doute dans l'intention d'éviter des périphrases. J'ai été surprise de relever les similitudes de ressenti entre elle et moi concernant l'étude et l'approche de la littérature ! Un parcours extraordinaire, semé d'embûches mais aux victoires d'autant plus considérables.
Les mémoires sont plutôt courtes mais l'ouvrage offre ensuite la lecture de nombreuses lettres écrites par Helen, où l'on peut noter les progrès réguliers. Puis des annexes complètent notre information sur la personnalité de l'auteur et de son institutrice.

Une autobiographie qui ne peut laisser indifférent !
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C'est en recherchant un livre en rapport avec le thème des 5 sens de mon club de lecture que je suis tombée sur cette histoire vraie d'Helen Keller, que je ne connaissais pas et que Mark Twain considérait, avec Napoléon, comme "le personnage le plus intéressant du 19ème siècle" (c'est la première phrase du livre).
Apparemment très connue aux Etats-Unis (où elle est décédée très récemment, en 1968), cette femme, devenue sourde, muette et aveugle à l'âge de 19 mois à la suite d'une scarlatine, a connu une vie vraiment pas ordinaire et son autobiographie n'est pas du tout triste.
Divisée en 3 parties (sa vie, sa correspondance puis des explications plus pratiques sur le "comment" de cette vie "un peu plus compliquée" que celle du commun des mortels), elle m'a laissé sur l'impression que seul, on ne peut rien mais qu'avec la solidarité, l'envie de communiquer et l'amour (celui que l'on donne et celui que l'on accepte de recevoir), on peut tout!
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Un livre bouleversant car il relève du prodige. Une maladie a rendu Helen Keller sourde, aveugle et quasi muette à deux ans. Son autobiographie donne une place égale aux faits précis et aux rêves issus de son imagination. Elle a écrit son livre à la machine, l'a terminé en 1902, à vingt-deux ans.
Le corrigé a été fait sur une copie en braille, dont une page manuscrite est reproduite avant la deuxième partie du livre, consacrée à la correspondance d'Helen entre 1887 et 1901.
L'écriture témoigne d'une grande sensibilité, d'un imaginaire débordant et d'un souci de refléter au mieux une vie extraordinaire, démunie de trois sens essentiels. L'enfant tisse un lien vital avec sa professeure, Miss Sullivan, incarnée à l'écran en 1962, par Anne Bancroft, qui décrocha un Oscar pour ce rôle périlleux.
Un exemple parfait d'accomplissement de soi, malgré une naissance tragique.

Lien : http://cinemoitheque.eklablo..
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Ce roman (autobiographique) commence avec un drame. En effet, alors qu'elle n'est encore qu'un bébé, Helen sera frappée par la scarlatine, la laissant sourde et aveugle. Après plusieurs tentatives infructueuses pour lui rendre la vue et complètement désemparés par cette petite fille qui devient de plus en plus sauvage et qui adopte un comportement que l'on peut qualifier d'animalier, les parents d'Helen décident de faire appel à Ann Sullivan, une jeune institutrice spécialisée. Leur rencontre ne se passera pas sans heurt bien sûr, Helen étant habituée à ce que l'on cède à ses violentes crises... Puis au fil des pages on assiste, on grandit, on apprend avec Helen (qui est d'une remarquable intelligence). Elle se fixera un but, être diplômée d'Harvard...

J'ai trouvé sa vie fascinante, poignante. L'écriture est très bien, on ressent parfaitement tous ses ressentis, ses descriptions vous interpellent (n'oublions pas elle est aveugle). J'ai lu ce roman en toute humilité d'un oeil ému et admiratif. J'en suis ressortie pleine d'espoir, quelle leçon de vie !
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Dans ce récit autobiographique écrit en 1904, Helen Keller nous raconte les premières années de sa vie. Elle est née en 1880 en Alabama. Agée de un peu plus de un an elle est atteinte d'une grave maladie dont elle survivra par miracle mais non sans séquelles: Helen Keller est désormais aveugle et sourde sans espoir de guérison.
Très tôt cependant sa curiosité et son fort caractère lui permettent de ne pas se laisser enfermer dans son monde. Mais le véritable déclic est l'arrivée de Anne Sullivan, une éducatrice spécialisée. Tout à la fois institutrice et amie, elle parvient à apprendre les signes du langage des muets à Helen, puis le braille. A ses côtés Helen s'éveille à la vie et à tout ce qui l'entoure. Curieuse de tout, elle désire tout apprendre et réussit même le concours d'entrée au collège. Pendant toutes ces années Anne Sullivan sera ses yeux, lui décrivant sans cesse ce qui l'entoure.
Désirant plus que tout communiquer avec les autres Helen Keller parvient, tout en étant sourde à réussir à parler.

Ce récit très émouvant est une véritable leçon de courage. On imagine sans peine l'énorme travail que cela devait être. A aucun moment Hellen Keller ne nous parle de découragement, ni de fatigue. Une seule chose est importante: sa soif d'apprendre!!!!

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Beau témoignage plein d'espérance, beaucoup devrait le lire.
Comment une femme sourde et aveugle à t'elle pu apprendre à lire, étudier autant de matière, être aussi cultivée..comme quoi tout est possible avec de la volonté et de la persévérance, mais aussi du courage, et j'ajouterai de l'amour que lui a offert son éducatrice Anne Sullivan.
Et puis quand je vois cette écriture si fluide, ce qu'elle vies, ce monde, la façon dont elle perçoit la nature, elle est émerveillé par les chûtes du Niagara, des gens lui demande comment le peut-elle puisque elle ne vois rien, et bien si elle vois autrement, et peut-être même plus de chose que nous.
L'on redécouvre la nature, les fleurs, les insectes, le climat, avec cette façon poétique de décrire, Helen Keller est une belle âme.
Une femme qui aime beaucoup la lecture, et l'on découvre des oeuvres.
Très beau témoignage que je recommande vivement.
A voir aussi l'adaptation de la vie de Helen Keller "Miracle en Alabama" d'Arthur Penn.
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