AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Ode


Ode
23 février 2013
C'est sur les conseils d'un ami babelien que je viens de lire "Piège Nuptial", qui traînait depuis un moment dans ma bibliothèque. J'étais persuadée de l'avoir lu mais j'avais confondu avec "Une relation dangereuse" - moins réussi, soit dit en passant. Piège Nuptial est en fait la nouvelle traduction du premier roman de Douglas Kennedy, "The Dead Heart" (le coeur sans vie) écrit en 1994 et autrefois publié en France sous le titre peu engageant de "Cul-de-sac". Reconnaissons qu'il y a de quoi s'embrouiller...

Mais revenons à nos moutons ou à nos kangourous, puisque Piège Nuptial se passe en Australie. Kennedy commence fort en immergeant le lecteur dans un bouge de Darwin, où son anti-héros Nick Hawthorne, journaliste américain de 38 ans, fait connaissance avec tous les crétins du coin. L'auteur sait être vulgaire quand il veut, et là il s'en donne à coeur joie. C'est en tombant par hasard sur une carte routière de l'Australie, quelques jours plus tôt, que Nick a subitement décidé de plaquer ses piges minables pour aller découvrir le désert australien en camping-car. de Darwin à Perth, il espère que l'aventure donnera un nouveau souffle à sa vie.

En fait de souffle, c'est plutôt une bourrasque qui va s'abattre sur lui en la personne d'Angie, une jeune auto-stoppeuse du cru. Non contente de le séduire par ses étreintes musclées, Angie va piéger Nick dans son village de cinglés perdu au milieu de nulle part et l'épouser. Pour le meilleur et pour le pire, dit-on ? À Wollanup, seul le pire est au programme.

Entre curiosité et horreur, servi par une écriture savoureuse, Piège Nuptial est un thriller burlesque qui procure une lecture jubilatoire. Comme aime à le répéter Douglas Kennedy : dans la vie, chacun construit ses propres pièges. Ceux de Nick Hawthorne – expert en choix stupides – sont de taille à tuer un ours !

« Morale de l'histoire : on peut foutre sa vie en l'air rien qu'en tombant amoureux d'une carte. » (page 26)
Commenter  J’apprécie          442



Ont apprécié cette critique (40)voir plus




{* *}