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Critique de kuroineko


Ouvrage lu dans le cadre de Masse Critique, j'en remercie Babelio et les éditions Omnibus.

La maison d ' édition à décidé de publier l ' intégrale des oeuvres de Douglas Kennedy en plusieurs volumes, dont voici le premier, regroupant ses quatre premiers romans.
L'ouvrage débute par une préface inédite de l ' auteur qui revient sur ce qui l'a amené à l'écriture romanesque. Et de s'interroger sur la nature de la cause originelle aboutissant à l'activité littéraire : est - ce un élément déclencheur unique ou l'écriture découle - t - elle d'un processus de causalité remontant aux années d'enfance ?
Douglas Kennedy a grandi dans l ' ambiance délétère d'un couple parental désaccordé qui n'est pas sans rappeler celui de son roman Quitter le monde. On passe des milieux universitaires de ses études à celui du théâtre en Irlande, avant d'arriver au domaine de l'écriture.
Si ses trois premiers livres s ' apparentent à des relations de voyage, c'est un périple dans un bled paumé du bush australien qui fit jaillir en lui l ' étincelle de l'imagination fictionnelle.

Les éditions Omnibus ont regroupé ces premiers romans sous un titre plus global "Des héros ordinaires". Effectivement Douglas Kennedy met en scène des personnes somme toute ordinaires, sans rien qui les prédestine à devenir des héros à part entière.
Souvent quadragénaires ou près de l'être, ces hommes mènent une vie plutôt banale, voire insipide comme Nick, dans Piège nuptial, qui vivote grâce à un travail ennuyeux de journaliste dans de petits quotidiens de Nouvelle - Angleterre. Ces vies sans histoire basculent soudainement, pour diverses raisons, vers un avenir extraordinaire. Il est à noter que ces hommes amorcent un virage magistral souvent en lien avec une relation sexuelle en dehors de leurs sentiers battus. Ces messieurs ont parfois tendance à réfléchir avec les deux hémisphères du cerveau situés à quelques centimètres sous le nombril...
Ainsi David, le personnage de Rien à perdre, abandonne femme et enfant pour s'amouracher  d'une ambitieuse qui lui ouvrira les portes du succès en tant que scénariste.
Quant à Nick, lui, sa libido dans l'outland australien le conduit drogué et marié de force dans un sordide hameau absent de toute carte, où les résidents vivent en autarcie entre viande de kangourou et bières. D'un périple à la quête du sens de la vie, on passe au thriller.

Si parfois, dans les romans de Douglas Kennedy, les ficelles de l 'intrigue semblent un peu trop grosses, la fluidité de son écriture en rend la lecture intéressante. Ses histoires et ses personnages ont bon nombre de points communs. Pour autant, je n'ai pas ressenti d'effet de redondance. On passe un bon moment en leur compagnie.
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