Alors qu'il se tenait à la porte, Zmiéiévitch échangea quelques observations finales avec Vadim.
-Je m'en vais. Je laisse Piotr en charge à ma place, dit-il d'une voix douce et clair.
Max murmura à mon oreille avec un petit rire.
-Pierre en successeur ? Il s'imagine être Jésus-Christ.
Je n'étais pas d'humeur, à cet instant, à partager sa dérision.
(Spoiler important !)
Et ainsi, malgré l'obscurité et l'horrible putréfaction de son visage, le cadavre n'était pas méconnaissable. Ses vêtements, sa barbe et ses yeux-surtout ses yeux-le trahissaient.
C'était Vadim.
Il devint alors clair que Rodion Valentinovitch ne serait jamais tenu par son grand-père ; que leurs vies ne s'étaient pas chevauchées que quelques heures ou jours, voire pas du tout. Vadim n'avait même pas pu avoir connaissance de l’existence de son petit-fils, et ni moi ni personne n'aurait le plaisir de la lui annoncer.
-Voordalak !
Le mot s’était frayé un chemin du plus profond de mes souvenirs d'enfance jusqu'à mes cordes vocales avant que mon esprit adulte ait eu le temps de le noyer dans le mépris. J’entendis le mot chuchoté et seulement alors réalisai-je que c'était moi qui l'avais prononcé.
Voordalak. Le vampire.