L'auteur fait un travail historico-politique d'une grande valeur. La complexité des relations internationales, des courants religieux et politiques qui se mêlent aux intérêts économiques c'est à dire énergétiques y est bien analyse sans raccourcis faciles. En revanche, la conclusion en forme d'ouverture sur les enjeux avenirs n'est pas à la mesure de l'ouvrage. Ce serait aux musulmans ordinaires de changer. C'est souvent un tropisme des classes dominantes que de reprocher aux dominés de se laisser manipuler comme si les intérêts des manipulateurs n'avaient aucun poids... Il suffit de se rappeler que le capital de 300 personnes est égale ou supérieur à celui de 3 milliards d'autres. Quel est le capital des associations non-violentes dans le monde face aux réseaux des pétroliers et du complexe militaro-industriel. L'auteur n'interroge à aucun moment l'exercice du pouvoir dans nos sociétés prétendument "démocratiques" où la raison "d'Etat" sert de cache-sexe à de puissant intérêts particuliers qui ont déjà détourné à leur profit nombre d'institutions gouvernementales. En revanche, il appert dans le cours de l'analyse de l'auteur que nous sommes bien dans une crise mimétique d'ampleur globale comme l'avait analysé Benoit Chantre et
René Girard dans leur dialogue "Achever
Clausewitz".
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