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Critique de cedratier


« Liquidation ». Imre Kertész (127 pages, Actes Sud).
« Liquidation » est un livre assez complexe dans sa construction, et dont le fond comme réflexion philosophique m'a semblé très ardu. En 1999, un éditeur de Budapest cherche désespérément le roman qu'un de ses amis, écrivain aussi génial que marginal, a, selon lui, dû inévitablement écrire avant son suicide dix ans plus tôt, juste après la chute rideau de fer. Car pour l'éditeur, cet ultime roman a signé le sens de son acte radical ; l'écrivain, né à Auschwitz, ayant miraculeusement échappé alors à la mort n'a pu faire autrement que d'écrire cette sorte de testament de la désespérance, fruit du génocide et de la dictature stalinienne. Impossible pour moi de tenter de résumer le livre, d'autant que son architecture se déploie entre 1999, date où l'éditeur nous parle d'une pièce de théâtre écrite par l'auteur avant sa mort, dix ans plus tôt, et 1990, date où l'auteur s'est suicidé… Donc le texte balance entre des extraits de la pièce, l'enquête de l'éditeur auprès des femmes qu'a aimé l'auteur (dont on ne connait que l'initiale, B ou le diminutif, Bé). Dit comme cela, c'est très confus, et Imre Kertész fait tout pour brouiller les pistes entre souvenirs, réalités, supputations. Il y a des ruptures dans le texte qui passe sans prévenir d'une époque à une autre, d'un statut du texte à un autre, d'un locuteur à un autre…Et j'ai dû m'y reprendre à deux fois pour passer le cap des vingt premières pages, pour finalement adhérer à cette histoire sombre, bouleversante, avec une vraie intrigue, mais qui ne propose guère d'issue. En tous cas, c'était assez fort pour me donner envie de découvrir un autre texte de cet auteur.
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