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Critique de Celise


Celise
19 décembre 2022
Ce roman trône depuis près de 25 ans dans ma PAL. Oui, vous avez bien lu : 25 ans...
Il m'avait été vivement conseillé à l'époque par un de mes amoureux de jeunesse, féru de littérature et en qui j'avais toute confiance pour me conseiller des livres de qualité.

Le temps a passé, l'amoureux est sorti du paysage depuis fort longtemps mais le livre est resté dans ma PAL. Entre temps, je me suis rendu compte que cet ouvrage était effectivement un vrai classique et qu'il bouleversait réellement beaucoup de gens.

Cela explique sans nul doute le temps que j'ai mis à me plonger dans cette lecture : trop d'éloges et d'unanimité, cela me met toujours la pression avant d'ouvrir un livre, cela crée des attentes souvent impossibles à combler.

Et bien 25 ans plus tard, on y est :
Je ressors de cette lecture avec l'impression d'avoir été flouée. Je n'en veux à personne d'autre qu'à moi bien sûr, car quelle idée d'attendre 25 ans pour lire un bouquin au lieu de s'en faire rapidement une idée par soi-même !

L'histoire de Charlie Gordon, déficient mental, soumis à une expérience scientifique visant à augmenter considérablement son QI ne m'a pas touchée du tout. A ma grande tristesse, je dois l'avouer.
Pourtant, il est adorable Charlie et tout aurait dû me porter vers lui. Mais sa formidable transformation en génie assoiffé de connaissance qui en fait, a tout d'une terrible descente aux enfers m'a plutôt déprimée, sans parvenir à m'émouvoir.

Charly qui jusque-là vivait dans la plus grande innocence et ne connaissait pas le mal, va découvrir, avec son savoir tout neuf, que le monde est au final plein de noirceur et que le génie, bien loin, d'apporter la plénitude à laquelle il aspirait, n'est rien sans l'intelligence du coeur, l'émotion et l'amour des autres.
Une fable qui finalement revisite tout à la fois le mythe de la caverne de Platon et celui d'Adam et Eve et de l'Arbre de la Connaissance… mais en beaucoup plus noir, en plus désenchanté.

Est-ce que je n'ai pas été touchée par ce livre car j'en attendais trop ? Ou bien tout simplement parce qu'il ne m'aurait pas plu dans tous les cas ? Au final, je ne sais pas vraiment le démêler mais peu importe.
Il est en revanche à peu près certain qu'une des explications vient du fait qu'il a parlé finalement à mes plus grandes peurs : la peur de la déchéance, des capacités diminuées qui nous guettent, de la fin de vie, au final… sans m'apporter pour autant aucune lueur d'espoir. Alors dans ce cas, à quoi bon ? A quoi bon me faire rêver pour tout me retirer ? Tout semble vain après cela.

Il est à peu près certain que vu l'engouement de générations de lecteurs, je suis passée à côté de quelque chose avec ce livre et j'en ai presque un peu honte, mais réellement, je n'y ai pas trouvé de lumière ou d'émotion pouvant réellement le racheter à mes yeux.
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