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Critique de Ziliz


Qui veut gagner... des points de QI ?
Vous, vous êtes sûr ? Mieux vaut être un imbécile heureux qu'un génie tourmenté. C'est ce que constate Charlie, ancien "attardé" qui a bénéficié d'un programme expérimental pour accroître son intelligence - programme préalablement testé avec succès sur la souris Algernon. Carton plein : il passe d'un minable 80 de QI à plus de 170. Las, en perdant son innocence et sa naïveté, il prend conscience que ceux qui l'entouraient riaient à ses dépens quand il était benêt, que sa mère avait peur de lui... Il devient parano, se sent seul. Et si ses capacités intellectuelles s'accroissent prodigieusement, il lui manque encore la maturité pour gérer ses émotions, ses relations aux autres, et notamment aux femmes. Il a beau avoir trente-quatre ans, il a sauté certaines étapes et l'intelligence ne suffit pas pour affronter certaines situations...
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La version originale de cette histoire est une nouvelle de quarante pages parue dans 'The Magazine of Fantasy & Science Fiction' en 1959. Encouragé par le prix Hugo de la meilleure nouvelle courte en 1960, Daniel Keyes en a fait un roman, publié en 1966. Alors que je barbote mal dans la SF, j'ai sauté dans le grand bain en commençant par lire la version longue (les deux sont présentes dans mon ouvrage). La lecture fut laborieuse : le récit se présente sous forme du journal intime de Charlie, écrit d'abord en langage parlé sans ponctuation et truffé de fautes, puis avec une syntaxe de plus en plus soutenue et des préoccupations plus intellos à mesure qu'il progresse. Aucune de ces narrations ne m'a convenu, d'autant que ses rêves et souvenirs occupent une grande place dans les compte-rendus de Charlie.
Le dernier tiers m'a un peu réveillée, lorsque notre homme s'autonomise et se confronte à la "vraie vie".
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Ce que je retiendrai de cette lecture ? Que décidément, je n'adhère pas aux ouvrages de science-fiction, quelle qu'en soit la forme. Mais des points positifs quand même : des réflexions sur l'amitié, sur le bon usage de l'intelligence et du savoir, sur les dangers de la science. Et une question intéressante à laquelle je me suis raccrochée sur la fin pour ne pas rester sur l'impression d'avoir perdu mon temps : droits et devoirs d'un cobaye - dans quelle mesure appartient-il à ceux qui l'ont métamorphosé ?
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• • • J'ai la chance d'avoir "l'édition augmentée" avec la nouvelle originale et un témoignage de deux cents pages de Daniel Keyes. Je vais attendre un peu pour prendre connaissance de ces bonus, j'ai déjà passé une semaine sur les trois cents pages du roman...
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