J'ai déjà eu l'occasion de dire ici qu'il y a des livres dont sort ébloui, et d'autres dont on sort ébahi, groggy… «
Les hirondelles de Kaboul » fait évidemment partie de cette deuxième catégorie…
Le thème, d'abord : le Kaboul des talibans, le Kaboul de la misère tant matérielle qu'intellectuelle… la dictature de l'horreur… et au milieu de tout ça deux femmes… deux femmes remarquables chacune dans leur différence : une, belle, « éduquée », elle était avocate avant les Talibans, c'est Zunaira… l'autre de condition modeste, malade et condamnée, c'est Mussarat…
La prose de
Yasmina Khadra, ensuite : un style riche, efficace, poignant… même dans la description de l'indescriptible : lapidation, exécutions publiques humiliations en tous genres…
Ayant vécu un temps au Pakistan, le pays voisin, des ambiances me reviennent, des odeurs, aussi… C'est ça la puissance d'évocation de
Yasmina Khadra... Je vais sans doute mettre un certain temps à me remettre de cette lecture difficile, mais néanmoins indispensable : un témoignage que l'on se doit d'affronter pour se souvenir que le pire est à l'oeuvre dans cette partie du monde alors qu'il tente de s'installer ailleurs…
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