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Critique de temps-de-livres


Barry Donovan est un flic de New-York. Ravagé par les dégâts du 11 septembre 2001, il se remet à pied d'oeuvre. Son enquête, menée avec son co-équipier, n'avance pas et la liste des victimes s'allonge. Son seul réconfort vient des discussions Internet avec…
Werner von Lowinsky. Sa véritable identité n'est connue de personne. Il est un vampire. Ses conversations avec Barry Donovan permettent de resserrer les liens entre les deux hommes. Werner, dernièrement, a décidé de rencontrer Barry…

Un vampire peut vivre plusieurs vies. C'est le cas de ce roman (on pourrait en dire autant de son auteur). Tout d'abord, l'idée vient pour aider à un ami à communiquer. Il est remanié et publié chez Rivières Blanches, avant d'être à nouveau remanié et publié chez Michel Lafon. Quant à son adaptation, elle est parue aux éditions Dargaud. Un long parcours pour une histoire qui pourrait parler de vampire, mais qui ne s'arrête pas à çà.
Au-delà des simples apparences (une histoire de polar fantastique), David S Khara s'attache à l'humanité. Tout ce qui peut nous rendre beau, mais aussi plus ignoble qu'une bête. On pourra voir plusieurs parallèles : La guerre de sécession/le 11 septembre 2001, le meurtre qui conduit à cette histoire, la « quête originelle » du vampire. Ces évènements sont vécus par deux personnages, a priori, totalement opposés. Barry Donovan est un policier du XXIème siècle qui tente de se reconstruire. Werner von Lowinsky est un vampire venant du XIXème siècle, aristocrate, qui essaye de faire renaître son humanité. La réussite de ce roman tient à la complexité des personnages. On est loin des clichés flics/vampires. L'auteur va chercher ce qui peut faire l'humanité d'un vampire (sans tirer sur le sentimental), tout en montrant sa nature de « bête ».
Pour faire dialoguer les deux héros que sont Barry et Werner, l'auteur alterne les chapitres. Ceux consacrés à Barry seront écrits à la troisième personne, tandis que les chapitres consacrés à Werner seront à la première personne. Un moyen original de se rapprocher d'un personnage, plus proche d'un prédateur que d'un homme. le pari était osé, mais il est réussi. Si on ressent une similitude d'écriture entre les divers chapitres, on a l'impression de lire deux auteurs différents.
Si je n'ai pas pu lire la première version des Vestiges de L'Aube, j'ai chroniqué l'adaptation en bande dessinée. Scénarisée par Serge le Tendre, l'histoire a dû être compilée en deux tomes de 46 pages. Comme il le reconnaît lui-même l'auteur a dû couper les mots de David S Khara. le résultat est très bon, mais sans critiquer le travail de l'immense scénariste, un roman graphique n'aurait pas été meilleur ?

Pour un premier roman (même s'il est remanié), David S . Khara n'a pas à rougir de la performance. On a envie de finir le livre. On ressent les émotions des personnages, leurs psychologies est complexe. Un livre qui permet de réfléchir sur l'être humain.
Lien : https://tempsdelivresdotcom...
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