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Critique de Papapulpobonito


Wieslaw Kielar, citoyen polonais, fut prisonnier politique lors de la seconde guerre mondiale.

Le 14 juin 1940, le camp de concentration d'Auschwitz ouvre ses portes, il fait partie du premier convoi et se fait attribuer le numéro 290.
C'est ainsi que commence un long cauchemar pour Wieslaw, qui durera cinq ans, jusqu'à la libération des camps par les soldats alliés en 1945.

L'auteur livre ici un récit de ses cinq années au camp. La vision qu'il en a sera peut être moins empirique que Soljenitsyne dans L'Archipel du goulag, elle en apporte toutefois énormément d'informations.

Ainsi nous pourrons voir le camp de travaux forcés s'étendre, jusqu'à devoir construire un appendice à Birkenau, où la capacité des 100 000 détenus sera longtemps dépassée.
Nous pourrons également voir la violence et la mise à mort arbitraire évoluer jusqu'à devenir une mécanique industrielle, tuant quotidiennement des milliers de détenus (chambres à gaz / fusillades / pendaisons / piqûres au phénol...).

Mais ce ne sont pas les seuls points marquants de ce livre.

La destruction psychologique des détenus est assez frappante. Il y a eu les coups, les humiliations, les conditions d'hygiènes déplorables, la fatigue, la faim, le froid etc...

Tout a été conçu pour déshumaniser les prisonniers qui ont forcément dû se corrompre pour survivre.
Et c'est peut être ce qui marque le plus dans cette lecture, cette culpabilité que peut ressentir l'auteur quand on ne voit qu'un simple instinct de survie.
Cette impression d'avoir été lâche alors qu'il a lui même refusé de s'évader par peur de représailles sur ses camarades.

Un témoignage plus qu'intéressant, forcément choquant, qui révèlera fidèlement le quotidien dans l'horreur des camps.
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