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Wieslaw Kielar (Autre)David Rousset (Autre)Mieczyslaw Kieta (Autre)Frank Straschitz (Traducteur)
EAN : 9782251450841
578 pages
Les Belles Lettres (06/03/2020)
4.67/5   3 notes
Résumé :
Anus mundi, l’anus du monde : un médecin SS avait ainsi qualifié le camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz.
Un homme a vécu là durant cinq années et raconte ce qu’il a vu. Arrivé avec les 728 premiers déportés politiques polonais le 14 juin 1940, Wieslaw Kielar (1919-1980) sera à la fois le témoin et la victime des punitions arbitraires qui rythment la vie du camp. Il détaille la terrible hiérarchie installée par les nazis entre les prisonniers... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
❤Passionnant
Résumé en photo 👉

�lors que les romans écrits par des auteurs n'ayant pas connus la guerre et encore moins cet anus du monde, ils surhumanisent les personnages et situations.
La pas du tout.
Au contraire même.
L'auteur a tout vécu.
Pas besoin d'en rajouter.
Les faits sont la et parlent d'eux-mêmes.
Il a survécu à 5 ans de camp d'extermination.

🙏Sa chance dans son malheur ? Être arrivé par le premier convoi de déportés politiques, et de ne pas être juif. Il s'appelle dorénavant n° 290. Il a ainsi connu dès le début les trucs et astuces pour survivre. Pire même, quelques SS du camp avaient même une sorte de reconnaissance envers ces "vieux" prisonniers.

� qui est frappant dans ce livre c'est comment ses camarades et lui-même ne baissent pas les bras, se battent chaque jour pour vivre encore le lendemain. Et pour ça, ils se concentrent sur tous ces petits moments de bonheur qu'ils peuvent grappiller ici ou la. L'amitié, la camaraderie, l'entraide, un regard appuyé avec une autre prisonnière, [...].
Le maître mot: garder espoir.

🙏Tant qu'aux horreurs quotidiennes... elles sont devenues que banalité. Ma grand-mère me disait toujours (concernant cette 2nde GM), "l'esprit humain se fait à tout". Et ce livre en est la preuve. Savoir ce concentrer sur le beau pour oublier le pire.

� livre n'est qu'humilité, modestie et simplicité. Jamais un mot de plainte, jamais de "pathos". Juste de la sincérité. C'est ce qu'il le rend encore plus beau. A vrai dire, je n'ai même pas pleuré. Émue oui, fatalement, mais c'est tout.

🙏Quelle belle leçon pour notre génération. Nous qui nous plaignons de tout et rien. Un homme qui a vécu pire que l'enfer, pas une seule plainte: à méditer.

𧙎n conclusion, un livre magnifique à lire absolument. Rien d'illisible, bien au contraire, ce n'est presque que beauté.
Je n'ai qu'un regret... le livre s'arrête le jour de l'armistice. J'aurais aimé connaître sa reconstruction après sa destruction dans cet Anus Mundi.

🙏Tout mon respect à ce monsieur.
Puissiez vous reposer en paix et avoir retrouvé tous vos camarades dont un certain Edek (entre autre)

🙏Pour que plus jamais çà
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Wieslaw Kielar, citoyen polonais, fut prisonnier politique lors de la seconde guerre mondiale.

Le 14 juin 1940, le camp de concentration d'Auschwitz ouvre ses portes, il fait partie du premier convoi et se fait attribuer le numéro 290.
C'est ainsi que commence un long cauchemar pour Wieslaw, qui durera cinq ans, jusqu'à la libération des camps par les soldats alliés en 1945.

L'auteur livre ici un récit de ses cinq années au camp. La vision qu'il en a sera peut être moins empirique que Soljenitsyne dans L'Archipel du goulag, elle en apporte toutefois énormément d'informations.

Ainsi nous pourrons voir le camp de travaux forcés s'étendre, jusqu'à devoir construire un appendice à Birkenau, où la capacité des 100 000 détenus sera longtemps dépassée.
Nous pourrons également voir la violence et la mise à mort arbitraire évoluer jusqu'à devenir une mécanique industrielle, tuant quotidiennement des milliers de détenus (chambres à gaz / fusillades / pendaisons / piqûres au phénol...).

Mais ce ne sont pas les seuls points marquants de ce livre.

La destruction psychologique des détenus est assez frappante. Il y a eu les coups, les humiliations, les conditions d'hygiènes déplorables, la fatigue, la faim, le froid etc...

Tout a été conçu pour déshumaniser les prisonniers qui ont forcément dû se corrompre pour survivre.
Et c'est peut être ce qui marque le plus dans cette lecture, cette culpabilité que peut ressentir l'auteur quand on ne voit qu'un simple instinct de survie.
Cette impression d'avoir été lâche alors qu'il a lui même refusé de s'évader par peur de représailles sur ses camarades.

Un témoignage plus qu'intéressant, forcément choquant, qui révèlera fidèlement le quotidien dans l'horreur des camps.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Déjà trois jours au camp: trois minces tranches de pain, trois portions de soupe "Avo", trois petits morceaux de lard, quelques ecchymoses, des dizaines de coups, des milliers d'humiliations.
Mais je suis vivant et je n'ai rien de cassé. Et je veux vivre.
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