Quand un homme cesse de vous aimer, ses yeux se couvrent d'une couche opaque de poussière. Ça peut arriver pour des tas de raisons. Ennui, usure, une autre femme. Mais ça peut arriver aussi parce que sa vie est dans un tel état de désordre qu'il n'y a pas de place pour vous, que votre présence lui renvoie une image encore plus cruelle de son chaos personnel.
"La dépression ? Qui est déprimé ? Je ne suis pas déprimée, je suis à Berlin." (p. 135)
Nous voulons tous être aimés à vie. Surtout par ceux qui autrefois ont succombé à nos charmes. Ce n'est pas un caprice, c'est l'instinct.
C'est comme ça. Les sentiments qui ne sont pas accompagnés d'actions sont le lot des gens peu intelligents, des mauvais poètes, des hommes dont les femmes n'aiment pas l'odeur, des femmes qui n'occuperont jamais de places fortes au travail. Des perdants.
"J'avais une espèce de lucidité dont je ne savais que faire, d'ailleurs je ne voulais rien en faire."(p. 14)
"Quel bonheur ! Je mange, donc je suis." (p. 239)
"Je savais seulement que la simple idée de le quitter était la pire chose qui puisse m'arriver et je préférais que toute ma vie ressemble à un long samedi." (p. 19)